Pour la première fois, Google publie les détails de la consommation d’électricité générée par le fonctionnement de ses serveurs – et donc induite par ses utilisateurs. L’entreprise insiste beaucoup sur les économies réalisées.
En permanence, Google absorbe une puissance électrique de 260 millions de watts, soit le quart environ de ce que produit une tranche de centrale nucléaire. 80 à 90 % de cette puissance sert au fonctionnement de ses serveurs qui répondent aux requêtes venues du monde entier pour l’ensemble de ses services. Pour l’essentiel, il s’agit donc du moteur de recherche, de la messagerie GMail et de la gestion des vidéos de YouTube. C’est la première fois que l’entreprise indique ces chiffres et on peut désormais consulter sur un site dédié, Google Green, la page « The big picture ». Il n’est pas facile d’y retrouver ses petits car la présentation insiste surtout sur les efforts pour minimiser les consommations et les émissions de carbone.
D’après les estimations de Google, une recherche sur le Web sur son moteur de recherche consomme environ 0,3 watt-heure, un chiffre qui fait l’objet de nombreuses discussions depuis des années. Au total, toujours selon Google, un utilisateur moyen consommerait chaque mois environ 180 watts-heures d’électricité avec les services de l’entreprise, le moteur de recherche, GMail et YouTube. Quelques heures d’allumage d’une ampoule électrique, donc… L'estimation semble assez éloignée des analyses de l'Ademe, publiées cette année.
À l'aune des émissions de dioxyde de carbone, et selon Google, regarder une vidéo sur YouTube équivaut à respirer pendant 8 secondes. Trois journées de visionnages sur YouTube équivaudrait à emballer et à livrer un DVD. Enfin, une année entière d'utilisation de la messagerie GMail aurait autant d'effet sur l'atmosphère que de boire une bouteille de vin, d'y installer une feuille de papier portant un message et de la jeter à la mer. Des comparaisons un peu trop surréalistes, probablement... © Google
Des serveurs plus efficaces que les autres ?
Google affirme que ses serveurs sont optimisés pour consommer le moins possible, ce qui n’est peut-être pas complètement faux car l’entreprise les conçoit elle-même, à la différence de nombreux fournisseurs de service qui font appel à des sous-traitants. D’après Google, par exemple, son principe de messagerie répartie sur une multitude de serveurs (principe du nuage, ou cloud) serait « 80 fois plus efficace » pour les économies d’énergie qu’un système de messagerie privé hébergé dans les propres serveurs d’une entreprise.
Quant aux émissions de gaz à effet de serre, les communiqués de Google les situent à 1,5 million de tonnes d'équivalent-carbone pour l'année 2010. L'essentiel vient de la consommation d'énergie fossile pour la production d'électricité nécessaire aux serveurs de données. Google affirme que 25 % de son approvisionnement en électricité provient de sources d’énergie renouvelables. Cette proportion devrait être portée à 30 % cette année, promet Google. Il est vrai que l’entreprise a beaucoup investi dans l’éolien et même dans l’utilisation de l’énergie de la houle. Enfin, Google ferait des efforts sur la consommation de ses bâtiments et sur celle de sa flotte de véhicules.
Tous ces chiffres étant assez difficiles à vérifier, ils pourront être commentés durant de longues discussions. Et il reste la consommation des ordinateurs, que l’on peut penser à éteindre quand on ne s’en sert pas...
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/informatique/d/google-consommerait-260-megawatts_33393/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20110915-[ACTU-google_consommerait_260_megawatts]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire