Le spécialiste de la location d'actifs informatiques devrait boucler son année 2011 sur un chiffre d'affaires en léger retrait. Cloud et objets communiquants sont de précieux relais de croissance.
Publié le 27/09/2011
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JDN Solutions. Quelles sont les activités les plus porteuses pour Econocom en cette fin d'année ?
Véronique di Benedetto. Le chiffre d'affaires du groupe Econocom en 2010 a été d'1,5 milliard d'euros si l'on tient compte de l'intégration complète d'ECS sur l'ensemble de l'année. Pour 2011, nous tablons sur un chiffre d'affaires en retrait de 100 millions d'euros à périmètre comparable, dû essentiellement à un recentrage de notre force commerciale sur les grands comptes pour notre branche locations d'actifs informatiques qui représente un peu plus de 70% de nos revenus.
Sur les 6 premiers mois de l'année 2011, nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 764 millions d'euros dont 520 pour le domaine de la gestion locative, 122 millions pour notre activité produits et solutions et 122 millions sur les services.
La location d'actifs informatiques est une activité presque contre-cyclique qui tend à se développer quand il y a un raidissement des investissements comme nous commençons à le constater pour certains de nos grands clients qui pensent les réduire à la fin de l'année. C'est pourquoi nous avons été amenés à procéder à des réajustements organisationnels et à revoir nos périmètres d'intervention commerciale sur les activités à plus forte valeur ajoutée.
Dans quels domaines allez-vous développer votre offre de solutions et de services ?
| "Nous allons proposer un poste de travail universel et virtualisé" |
Nous proposons un pilotage très fin des actifs informatiques qui va du mainframe au poste de travail. Ce que nous observons aujourd'hui c'est une évolution vers les objets intelligents, communiquants qui englobe les systèmes M2M. Dernièrement, nous avons ouvert une business unit dans le médical pour proposer un système Web et vidéo qui puisse répondre à la fois aux besoins des patients pour leur usage personnel que pour les médecins pour servir de support à l'évaluation du suivi patient.
Nous allons également développer notre offre dans le domaine du Workspace as a Service qui regroupe un ensemble de fonctionnalités comme le Desktop as a Service et la Telephony as a Service. Nous sentons chez nos clients une forte demande pour ce type de services au travers des demandes de Proof of Concept et de Request for Intent en forte croissance. Aujourd'hui, la demande se fait de plus en plus sur le provisionning de postes de travail virtualisés et non plus sur les postes de travail physiques. D'un point de vue technologique, nous nous basons sur des briques partenaires, principalement Citrix avec XenApp et XenServer mais aussi VMware.
Nous prévoyons également de décliner toutes nos offres de services et de gestion vers le datacenter pour proposer un poste de travail universel et virtualisé capable de se connecter à tous types de terminaux, aussi bien des iPad que des tablettes et smartphones sous Android, et dans des Clouds privés et communautaires.
Le Cloud séduit-il davantage les grands comptes que les PME ?
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Beaucoup de cahiers des charges sont réalisés dans ce domaine mais paradoxalement, on observe que ce sont les plus petites entreprises ou les filiales de grands groupes qui franchissent le cap du déploiement. Pour les grands groupes, passer au Cloud permet de fédérer les SI de leurs filiales et, au-delà des économies générées, cela représente un intérêt politique. Les grands groupes sont quoi qu'il en soit plus hésitants et entrent en phase de test dans le Cloud sur un périmètre restreint avant toute phase de déploiement massif.
Véronique di Benedetto est directrice générale adjointe groupe d'Econocom.
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