La bulle 2.0 battrait-elle de l’aile ? Ces derniers temps, trois sociétés représentatives de cette bulle, à savoir Facebook, Zynga et Groupon ont été le sujet de nouvelles diverses plus ou moins négatives.
Commençons tout d’abord par Groupon, qui se prend claque sur claque ces derniers mois. Alors que son secteur serait selon certains analystes en pleine déroute, avec notamment un été calamiteux, voilà que la SEC, l’autorité américaine des marchés, a tapé sur les doigts du site d’achat groupé.
Groupon souhaite en effet rentrer en bourse lors des prochains mois. La Securities and Exchange Commission doit auparavant vérifier l’état des comptes de la société afin de valider son entrée en bourse. Or d’après la Commission, les comptes de Groupon sont à revoir.
Son chiffre d’affaires réel pour son exercice 2010 serait ainsi de 312,9 millions, alors que la société annonçait 713,4 millions. Il faut dire que Groupon comptabilisait l’argent qu’il devait reverser à ses partenaires. Pire encore, ses pertes se sont finalement élevées à 389 millions.
Et la chanson est la même pour le premier semestre 2011. Son chiffre d’affaires, initialement d’1,5 milliard de $, a été ramené à 688 millions de $. Ceci pour une perte de 204 millions de $.
Son business-modèle est donc loin d’être rassurant et une entrée en bourse, dans cette situation, serait assez étonnante. D’autant plus avec le climat actuel que connaissent les bourses du monde entier.
Enfin, pour couronner le tout, Margo Georgiadis, la directrice d'exploitation de Groupon (n°2 de la société), a démissionné vendredi dernier, pour retourner chez son ancien employeur, Google. Elle avait été recrutée il y a à peine cinq mois, sachant que son prédécesseur, Rob Solomon, n’a tenu qu’une petite année…
BourseVille n’est pas encore prêt
Le fameux éditeur des jeux FarmVille et CityVille cartonne sur Facebook, et même ailleurs. Et pourtant, à l’instar de Groupon, la SEC a aussi revu les comptes de Zynga. Sa dernière année fiscale a ainsi vu son bénéfice passer de 27,2 millions (selon Zynga) à 1,3 million (selon la SEC). Soit une belle chute de 95 %...
Autre mauvaise nouvelle, la firme a été forcée d’utiliser Facebook Crédits dans ses jeux. Résultat, Zynga doit reverser 30 % de commission à Facebook, à l’instar du modèle initié par Apple avec l’App Store.
Et si cela ne suffisait pas, Zynga vivrait actuellement une période de stagnation de ses résultats. La faute à un catalogue de jeu qui n’a que peu augmenté cette année, les investissements de la société se concentrant sur du recrutement et des acquisitions. Or pour rentrer en bourse et avoir la confiance des actionnaires, mieux vaut paraître comme une société à fort potentiel.
Facebook craint les départs de ses meilleurs employés
Enfin, concernant le réseau social n°1 au monde, il fait face à d’autres problèmes. Pour le moment, ses finances sont bonnes, bien que la SEC doive encore donner son avis définitif sur le sujet. Le problème se situe surtout au niveau des salariés disposant d’actions Facebook.
En effet, ces dernières années, Mark Zuckerberg a fixé une règle simple à ses employés ayant des actions : ils ne peuvent les revendre que s’ils quittent la société, ou quand Facebook entrera en bourse.
Or, faut-il le préciser, même si Facebook n’est pas en bourse, rien n’empêche la vente et l’achat d’actions. Il suffit qu’il y ait des investisseurs intéressés. Sachant que la valeur actuelle de Facebook sur les marchés secondaires est particulièrement élevée, cela fait donc cogiter les employés de Facebook à l’approche de son entrée en bourse, prévue initialement début 2012. « Dois-je revendre ou non mes actions ? » se posent-ils ainsi comme question. Et donc : « dois-je quitter le navire ? ».
Certains ont déjà fait ce choix, au grand dam de Zuckerberg. Ce dernier, afin d’éviter que la machine s’emballe et que ses employés réfléchissent un peu trop à leur portefeuille, aux dépens de la société, a ainsi décidé selon le Financial Times de repousser son entrée en bourse. Prévue pour avril 2012, il faudra au final attendre fin 2012. Il faut espérer pour Zuckerberg que d’ici là, G+ ne prenne pas trop d’importance.
Commençons tout d’abord par Groupon, qui se prend claque sur claque ces derniers mois. Alors que son secteur serait selon certains analystes en pleine déroute, avec notamment un été calamiteux, voilà que la SEC, l’autorité américaine des marchés, a tapé sur les doigts du site d’achat groupé.
Groupon souhaite en effet rentrer en bourse lors des prochains mois. La Securities and Exchange Commission doit auparavant vérifier l’état des comptes de la société afin de valider son entrée en bourse. Or d’après la Commission, les comptes de Groupon sont à revoir.
Son chiffre d’affaires réel pour son exercice 2010 serait ainsi de 312,9 millions, alors que la société annonçait 713,4 millions. Il faut dire que Groupon comptabilisait l’argent qu’il devait reverser à ses partenaires. Pire encore, ses pertes se sont finalement élevées à 389 millions.
Et la chanson est la même pour le premier semestre 2011. Son chiffre d’affaires, initialement d’1,5 milliard de $, a été ramené à 688 millions de $. Ceci pour une perte de 204 millions de $.
Son business-modèle est donc loin d’être rassurant et une entrée en bourse, dans cette situation, serait assez étonnante. D’autant plus avec le climat actuel que connaissent les bourses du monde entier.
Enfin, pour couronner le tout, Margo Georgiadis, la directrice d'exploitation de Groupon (n°2 de la société), a démissionné vendredi dernier, pour retourner chez son ancien employeur, Google. Elle avait été recrutée il y a à peine cinq mois, sachant que son prédécesseur, Rob Solomon, n’a tenu qu’une petite année…
BourseVille n’est pas encore prêt
Le fameux éditeur des jeux FarmVille et CityVille cartonne sur Facebook, et même ailleurs. Et pourtant, à l’instar de Groupon, la SEC a aussi revu les comptes de Zynga. Sa dernière année fiscale a ainsi vu son bénéfice passer de 27,2 millions (selon Zynga) à 1,3 million (selon la SEC). Soit une belle chute de 95 %...
Autre mauvaise nouvelle, la firme a été forcée d’utiliser Facebook Crédits dans ses jeux. Résultat, Zynga doit reverser 30 % de commission à Facebook, à l’instar du modèle initié par Apple avec l’App Store.
Et si cela ne suffisait pas, Zynga vivrait actuellement une période de stagnation de ses résultats. La faute à un catalogue de jeu qui n’a que peu augmenté cette année, les investissements de la société se concentrant sur du recrutement et des acquisitions. Or pour rentrer en bourse et avoir la confiance des actionnaires, mieux vaut paraître comme une société à fort potentiel.
Facebook craint les départs de ses meilleurs employés
Enfin, concernant le réseau social n°1 au monde, il fait face à d’autres problèmes. Pour le moment, ses finances sont bonnes, bien que la SEC doive encore donner son avis définitif sur le sujet. Le problème se situe surtout au niveau des salariés disposant d’actions Facebook.
En effet, ces dernières années, Mark Zuckerberg a fixé une règle simple à ses employés ayant des actions : ils ne peuvent les revendre que s’ils quittent la société, ou quand Facebook entrera en bourse.
Or, faut-il le préciser, même si Facebook n’est pas en bourse, rien n’empêche la vente et l’achat d’actions. Il suffit qu’il y ait des investisseurs intéressés. Sachant que la valeur actuelle de Facebook sur les marchés secondaires est particulièrement élevée, cela fait donc cogiter les employés de Facebook à l’approche de son entrée en bourse, prévue initialement début 2012. « Dois-je revendre ou non mes actions ? » se posent-ils ainsi comme question. Et donc : « dois-je quitter le navire ? ».
Certains ont déjà fait ce choix, au grand dam de Zuckerberg. Ce dernier, afin d’éviter que la machine s’emballe et que ses employés réfléchissent un peu trop à leur portefeuille, aux dépens de la société, a ainsi décidé selon le Financial Times de repousser son entrée en bourse. Prévue pour avril 2012, il faudra au final attendre fin 2012. Il faut espérer pour Zuckerberg que d’ici là, G+ ne prenne pas trop d’importance.
http://www.pcinpact.com/actu/news/66038-bulle-20-mauvais-comptes-groupon-zynga.htm
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