mercredi 28 septembre 2011

L'Open CIO Summit confirme la place du Libre en entreprise

Edition du 22/09/2011 - par Bertrand Lemaire
L'Open CIO Summit confirme la place du Libre en entreprise


L'Open World Forum, plus grande manifestation de son genre consacrée au Libre en Europe, se tient à Paris du 22 au 24 septembre 2011. Parmi ses « tracks », l'Open CIO Summit est davantage destiné aux DSI.

Parmi les « tracks » proposés à l'Open World Forum 2011, l'un était plus particulièrement destiné aux DSI : l'Open CIO Summit, troisième édition. A la façon d'Eric Besson en plénière, René Kraft, directeur général d'iCDC (le GIE informatique du groupe Caisse des Dépôts et Consignation), y a souligné les apports considérables de l'open-source aux entreprises. Par nature, en effet, l'open-source implique l'usage de standards et garantit donc l'interopérabilité.

L'ouverture des sources garantit également le professionnalisme et l'efficacité des développements ainsi que l'audit de sécurité. Enfin, la capacité d'adapter à ses besoins propres une base standard ouvre la porte à des innovations locales et différenciantes.

Gérer les licences propriétaires, un calvaire évitable

A ces gains « par nature » associés aux logiciels libres s'ajoute un gain qui, visiblement, est majeur bien qu'indirect tant les intervenants se sont tous entendus pour en parler. Ce gain est celui de la non-gestion des licences. Selon tous les DSI s'étant exprimé, la complexité et la rigidité des politiques de licencing pratiquées par les éditeurs de logiciels propriétaires aboutit à de telles complications pour les DSI qu'il vaut mieux suer un peu plus sur des logiciels libres où cette question ne se posera pas.

Hubert Tournier, DOSI adjoint du Groupement des Mousquetaires, a ainsi souligné que les licences propriétaires ne facilitent pas l'usage de ces logiciels dans un cloud privé où des machines virtuelles sont tantôt créées, tantôt détruites ou en sommeil ou avec un nombre d'utilisateurs variable. « Ces licences poussent les utilisateurs de clouds privés vers l'open-source » a-t-il indiqué. Selon lui, tout compris, une machine virtuelle revient à 130 euros/an en cloud open-source contre 20 000 en cloud propriétaire ! Sans oublier que le PaaS en lui-même n'étant pas facilement facturable aux clients internes, il doit coûter le moins possible à la base. Jean-Luc Raffaelli, de la DSI groupe de La Poste, a insisté sur la simplification des procédures d'achat par le recours à l'open-source.

L'effet brouillard du nuage sur l'open-source

Mais, très souvent, les DSI sont agnostiques dans la guerre de religions Libre/Propriétaire. « Les solutions open-source sont appréciées parce qu'elles offrent des solutions supplémentaires aux DSI » a souligné Sébastien Bridelance, du département architecture technique de la DSIO d'Auchan. Mais l'ouverture du code, pour lui, n'apporte qu'un avantage théorique : le métier d'Auchan n'est pas de reprendre la maintenance corrective ou évolutive du code.

Ceci dit, changer de fournisseur pour obtenir de meilleures conditions commerciales est toujours possible, comme l'a confirmé Jean-Luc Raffaelli, de la DSI groupe de La Poste qui, précisément, vient de le faire.

Il reste la grande polémique du moment : le SaaS est-il un fossoyeur ou un stimulant de l'open-source ? En effet, certains éditeurs open-source profitent du SaaS pour passer à un modèle de rémunération récurrent avec des modules propriétaires pour assembler des composants libres. A l'inverse, le libre permet l'interopérabilité des différents clouds et par conséquent facilite l'adoption de cette nouvelle architecture.


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