Technologie - Selon le bloggeur Nik Cubrilovic, Facebook continuerait de suivre la navigation de ses utilisateurs même après que ceux-ci se soient déconnectés du service. Selon un ingénieur de Facebook, contacté par ZDNet, ces cookies de déconnexion apportent des fonctions de sécurité et ne tracent pas les internautes.
Avec ses nouvelles fonctionnalités, Facebook voulait frapper un grand coup. Mark Zuckerberg pourrait finalement hériter d’une énième polémique.
La fonctionnalité de partage de l’activité de l’internaute (via une connexion Facebook Connect ou une des nouvelles applications sociales) ne laisse pas indifférent. Les « amis » d’un utilisateur peuvent en effet être informés, par exemple, dans le nouveau flux Ticker (Télex) des morceaux écoutés par celui-ci sur Spotify (ou des articles lus).
Des cookies qui continueraient de collecter et envoyer des données
En clair, le partage de données s’est automatisé. Une évolution qui colle finalement à une déclaration de 2010 du fondateur de Facebook. « Les gens sont à l’aise, non seulement avec le fait de partager plus d’informations différentes, mais ils sont également plus ouverts, et à plus de personnes. La norme sociale a évoluée ces dernières années. »
La récente mise en cause du réseau social ne porte toutefois pas sur le débat autour d’un hypothétique changement de la norme sociale. C’est pour des mauvaises pratiques présumées en matière de vie privée que Facebook est une nouvelle fois sur la sellette.
Le service en ligne est ainsi soupçonné de collecter les données de navigation de ses utilisateurs, après que ceux-ci se soient pourtant déconnectés de Facebook. Selon un hacker et web-entrepreneur, Nik Cubrilovic, Facebook exploiterait tout simplement ses cookies à cette fin.
Selon lui, lors de la d’un visite d’un site contenant un plugin Facebook, par exemple un bouton « J’aime », le navigateur continuerait d’envoyer des données au réseau social.
« Avec mon navigateur déconnecté de Facebook, toutes les fois que je visite une page avec le bouton Like de Facebook, ou un bouton de partage, ou n’importe quel autre widget, l’information, dont mon identifiant unique (ID) de compte, est toujours envoyée à Facebook » avance Nik Cubrilovic qui a décortiqué les cookies du service.
Des cookies destinés à apporter de la sécurité rétorque un ingénieur de Facebook
Les seules solutions pour bloquer cette indiscrétion seraient ainsi de supprimer systématiquement les cookies après chaque déconnexion, d’utiliser un autre navigateur pour son surf hors Facebook, ou le paramétrage d’une règle spécifique dans AdBlock Plus.
Nik Cubrilovic affirme par ailleurs avoir informé à plusieurs reprises Facebook de ce problème, et ce dès novembre 2010. Sans obtenir de réponse. La médiatisation de cette « découverte », notamment sur ZDNet.com, a semble-t-il poussé la firme à réagir, toutefois pas via un canal officiel.
Un ingénieur de Facebook, Arturo Bejar, a répondu à ZDNet - et à différents médias. Ce dernier assure que les cookies de déconnexion ne sont pas exploités pour suivre l’internaute pour de la publicité ciblée (publicité qui est la principale source de revenus de l'entreprise) ou vendre des données à des tiers.
« Les cookies de déconnexion sont utilisés pour la sécurité et la protection, dont : l’identification des spammeurs et des auteurs de phishing, détecter quand une personne non autorisée tente d’accéder à votre compte, vous aider à vous reconnecter si vous avez été piraté […] » détaille Arturo Bejar.
En clair, Arturo Bejar conteste les conclusions de Nik Cubrilovic, à savoir que ces cookies serviraient à collecter des données de navigation. Le hacker cherche désormais à vérifier, avec Facebook, si oui ou non ces cookies posent un problème de protection de la vie privée.
http://www.zdnet.fr/actualites/facebook-exploite-t-il-des-cookies-indiscrets-pour-collecter-des-donnees-39764274.htm#xtor=EPR-100
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