samedi 24 septembre 2011

Une étude AT&T/Oxford Economics L’IT au secours de la productivité de l’Union européenne

jeudi 22 septembre 2011

Investir dans les technologies de l’information et de la communication peut entraîner des gains de productivité de plusieurs centaines de milliards d’euros pour l’Europe et augmenter sa compétitivité au plan mondial. Au-delà de cette idée un peu générale, l’étude Capturing the ICT Dividend: Using technology to drive productivity and growth in the EU realisée par le cabinet Oxford Economics pour le compte d’AT&T affirme qu’en augmentant les investissements consacrés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) pour qu’ils atteignent un niveau comparable à celui d’autres pays, l’Europe pourrait accroître son produit intérieur brut (PIB) de plusieurs centaines de milliards d’euros grâce à une augmentation accélérée de la productivité.

Le document complet
et les informations correspondantes
sont disponibles sur le site
www.corp.att.com/bemoreproductive


Dès que l’on essaye d’établir une relation entre IT et productivité, on ne peut s’empêcher de penser à la déclaration du prix Nobel en économie Robert Solow en 1987 selon laquelle « on pouvait voir l’informatique partout sauf dans les statistiques » (You can see the computer age everywhere except in the productivity statistics). Mais à l’époque, l’informatique était encore balbutiante, les PC faisaient timidement leur entrée dans les entreprises pour des utilisations relativement simples.

Depuis, les technologies de l’information se sont considérablement développées et diffusées dans les entreprises comme chez les particuliers. Le rapport Cisco Connected World Technology dévoile que plus de la moitié des personnes interrogées, ne pourrait pas vivre sans Internet, qui fait dorénavant, partie intégrante de leur vie surpassant même certains loisirs comme : les voitures, les relations amoureuses et les sorties. Chez les jeunes, les Gen Y et suivantes, ce sentiment est encore plus fort. Un étudiant ou un jeune salarié sur trois considèrent qu’Internet est un besoin vital comme l’air, l’eau, l’alimentation et le logement.

Cette idée se traduit d’ailleurs dans la stratégie commerciale des entreprises. Par exemple, Orange vient d’annoncer une offre sociale de l’Internet. L’opérateur indique répondre à la fracture sociale du numérique et s’engage à proposer d’ici 6 mois une offre sociale « internet+VOIP » disponible sur l'ensemble du territoire métropolitain, pour les bénéficiaires du RSA socle.



L’étude réalisée par Oxford Economics considère que le PIB européen pourrait enregistrer une hausse de 760 milliards d’euros, soit 5 % de plus que les prévisions, si l’Europe investissait autant que les États-Unis dans les TIC d’ici à 2020. Ceci correspondrait à 1 500 euros par personne aux prix actuels. L’amélioration de la productivité contribuerait pour environ un tiers à cette croissance, soit 1,5 % du PIB, ou environ 220 milliards d’euros.

Pour certains pays comme l’Espagne ou l’Italie dont la croissance est actuellement en berne, l’impact sur le PIB pourrait être supérieur à 7 %, soit respectivement 100 euros par personne et 140 milliards d’euros aux prix actuels.

Parmi les principales conclusions de cette étude :
- En pourcentage du PIB, le capital TIC de l’Europe a diminué à deux tiers du niveau des États-Unis, le leader mondial, après avoir été à parité en 1991.
- L’écart concernant les investissements en TIC a sensiblement affecté l’augmentation de la productivité de l’Europe qui, en moyenne, est inférieure de moitié à celle des États-Unis depuis 2000.
- Les investissements consacrés aux technologies de l’information et de la communication génèrent une augmentation de la productivité supérieure à la plupart des autres formes d’investissements. On estime que ces « dividendes sur les TIC» contribuent environ pour un tiers au retour sur les investissements consacrés aux TIC, qui est compris entre 20 et 25 %.

L’étude souligne également comment certains pays ont été touchés par cette tendance :

- Les leaders européens en matière de productivité sont la Scandinavie et le Royaume-Uni. Au cours des quinze dernières années, la productivité de leur main d’œuvre a progressé en moyenne de 1,7 à 2 % par an.

- L’Italie et l’Espagne sont les pays d’Europe où les TIC ont été utilisées de la façon la moins efficace pour accroître la productivité. Depuis 1995, le taux de productivité annuelle de leur main d’œuvre s’est établi en moyenne à respectivement 0,8 et 0,3 %.

Selon les auteurs de l’étude, les gouvernements européens contribueraient de façon significative à la croissance en plaçant - au cœur de leurs programmes économiques - une politique plus favorable aux technologies Ide l’information et de la communication. Parmi les mesures-clés pouvant améliorer la productivité, figurent l’harmonisation des lois relatives à la protection des données dans les différents pays de l’UE, la révision des réglementations relatives au partage des données et l’actualisation des réglementations par rapport aux avancées technologiques.


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