jeudi 8 septembre 2011

Top 100 des services IT en France selon PAC IBM, Gapgemini et Atos, tiercé gagnant

mardi 6 septembre 2011

Sans surprise, les grands du secteur restent en tête du classement du Top100 des services IT, bien qu’avec des dynamiques différentes suivant le repositionnement stratégique de chacun et ses conséquences en France. Des sociétés comme Logica, Sopra et Steria ont ainsi entamé un travail de réflexion sur leurs offres qui porte ses fruits en 2010. Capgemini et Atos sont en phase de redéploiement, notamment Atos qui doit gérer l’intégration de Siemens IT Services.

Comme chaque année Pierre Audoin Consultants (PAC) livre son classement Top 100 Prestataires de services IT en France. Le classement PAC est représentatif d’un secteur qui produit 1.5% environ du PIB français. En effet, les 100 sociétés listées réalisent plus de 80% des services IT en France. Ce classement est une photographie générale du marché, qui peut être interprétée selon plusieurs clés de lecture. PAC a invité trois dirigeants de SSII à réagir sur ce classement et la conjoncture du marché IT : Vincent Rouaix (PDG de GFI), Gilles Sitbon (Président de Feel Europe) et Stéphane Morvilliez (DG d’Aedian).


« Alors que la concentration du marché est régulièrement annoncée, les PME SSII constituent toujours un vivier en constant renouvellement » déclare Simon Philibert, Chief Analyst PAC France. En témoignent les fortes croissances de certaines sociétés (par exemple Viseo, ITS Group, Feel Europe) qui sont notamment le fruit de croissances externes. Sur le marché des fusions-acquisitions, PAC remarque que la tendance est plutôt à l’achat de petites SSII par des moyennes.

« Nos clients recherchent de meilleurs coûts, de l’expertise et des sociétés qui s’engagent. Notre taille peut représenter un danger ou un atout, d’où l’importance de la stratégie d’entreprise pour se positionner, de la taille critique et du référencement », témoigne Gilles Sitbon, Président de Feel Europe.

La spécialisation est un autre axe de croissance en 2010 et 2011. Elle permet entre autre aux offreurs d’être mieux visibles, de rester référencés chez les grands comptes, et de capitaliser sur une offre à plus forte valeur ajoutée.

Hétérogénéité croissante des acteurs

Le classement PAC a pour vocation de lister à la fois les SSII « classiques » mais également l’ensemble des prestataires de services IT. PAC constate ainsi la présence de plus en forte d’acteurs non traditionnels : opérateurs télécoms (Orange, BT, T-Systems), venant du monde du matériel (Xerox), de l’intérim (Adecco et en 2011 Manpower), et industriels (Doc@post).

« Ces acteurs devraient peser de plus en plus lourd dans le monde IT, soit par obligation car leurs marchés se numérisent, soit par décision stratégique de développer des relais de croissance additionnels et à plus forte marge », ajoute Simon Philibert. L’exemple de Schneider illustre cette mutation.

Par ailleurs les pure players indiens sont maintenant vraiment implantés en France. A la recherche de croissance alternative à leurs marchés traditionnels anglais et américain, ils investissent en France en recrutant des ressources commerciales, mais également des informaticiens pour remporter des contrats. Force est de constater leur croissance très rapide grâce aux succès rencontrés chez les grands comptes du CAC40.

« Certains grands comptes sont dans des modes de relations en concurrence en France. GFI a construit des partenariats avec les principales sociétés indiennes, TCS, Infosys, HCL, Wipro,... En ce qui concerne l’offshore, la qualité reste le critère le plus important. Tout ne marche pas en Inde. Tous les modèles sont bons en fonction du contexte », remarque Vincent Rouaix, PDG de GFI.

Les services IT : un marché mature ?

Une décennie après la crise dotcom, notre classement est-il celui d’un marché mature ? Plusieurs signes semblent le montrer, comme l’existence d’un volant incompressible d’informaticiens au chômage malgré les besoins en recrutement, une maturité croissante chez les clients en termes de gestion de projet et alignement métier/IT, et des efforts marketing et commerciaux accrus chez les prestataires de services.

« Nous avons monté un plan d’investissement dans les RH, dans l’image de l’entreprise, et un travail sur l’amélioration de la proximité avec le client. Nous travaillons également par forfait et outsourcing, ce qui nous permet de créer de vraies opportunités et de gagner des contrats », déclare Stéphane Morvilliez, DG d’Aedian.

Avant le récent krach, la valorisation boursière du secteur, très sensible à la conjoncture, illustrait cependant un décalage dans les esprits entre une ancienne image connotée « start-ups nouvelles technologies » et une industrie de services en voie de maturation.

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