mercredi 21 septembre 2011

Quels ERP à l'heure du cloud, de la mobilité et des réseaux sociaux ?

Les solutions de gestion intégré utilisées actuellement par les entreprises sont-elles vraiment adaptées à leurs besoins actuels et à leurs contraintes économiques et réglementaires ? D'après Markess International, pas vraiment. Leur évolution devient en tout cas inévitable.

Cette année, 34% des entreprises de plus de 50 salariés en France utilisent une solution de gestion intégrée de type ERP (Enterprise Resource Planning). Ce taux d’équipement devrait progresser d’ici 2013 et atteindre 38%, et ce, tout en sachant que la progression est plus forte dans les PME et les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). Ces solutions servent principalement à gérer les processus comptables et financiers, les processus achats (dont le sourcing et le procurement), ceux relatif à la gestion commerciale (par exemple, gestion des comptes, des contacts et des opportunités, gestion des commandes, analyse des ventes, etc.) et les processus de gestion de la chaîne logistique (supply chain management).

Des ERP toujours en vogue, mais limités
Cela dit, si l’intérêt des entreprises pour ce type de solutions ne se dément pas (pour plusieurs raisons: couverture fonctionnelle étendue, unification du système d’information, base de données unique permettant une cohérence et une intégrité des données, optimisation des traitements...), elles se heurtent aujourd'hui à un certain nombre de contraintes techniques et fonctionnelles. Certaines entreprises prennent notamment conscience de la faiblesse de leur ERP dans la gestion des processus collaboratifs ou de sa difficulté à s'intégrer à un environnement applicatif Web. Ça coince un peu du côté de la dématérialisation des échanges et des documents notamment. "Quels que soient les documents (entrants, sortants ou circulants) et quelle qu’en soit leur nature, les entreprises et administrations prennent progressivement la voie de la dématérialisation afin d’automatiser des processus encore majoritairement gérés manuellement" indique Hélène Mouiche, analyste responsable de l’étude chez MARKESS International. "Elles recourent ainsi à des solutions spécifiques, par exemple pour dématérialiser leurs factures fournisseurs. Néanmoins, il est important que ces solutions communiquent avec l’ERP en place de façon à rapprocher les factures des bons de commande".
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Des entreprises confrontées à de nouveaux besoins
Les entreprises ont également de nouvelles exigences en matière de traçabilité et de contrôles internes (toujours plus stricts). Elles ont également des besoins accrus en Business Analytics et se retrouvent aujourd'hui confrontées à l’immixtion des divers réseaux sociaux et autres media communautaires dans les pratiques professionnelles. Sans oublier la montée en puissance des interactions via le web et le développement des usages professionnels sur smartphones et tablettes. 90% des chefs d'entreprise estiment donc que leur solution de gestion intégrée doit évoluer et intégrer de nouvelles fonctionnalités (reporting/tableaux de bord, dématérialisation de documents sortants, signature électronique, numérisation, archivage électronique, EDI, portail ou gestion de processus, etc.

Des offres à réviser
Afin de répondre à cette demande, les éditeurs de solutions de gestion intégrée se doivent impérativement revoir leurs offres. "Verticalisation, ajouts de nouveaux modules fonctionnels, développement d’écosystèmes permettant de créer des plates-formes ajustables et disponibilité de l’offre en mode SaaS (Software as a Service) font partie des axes privilégiés" note Markess International dans son étude.

Le cloud implique des modifications profondes
Avec l’émergence du cloud computing, le système de facturation et le modèle de développement doivent aussi être modifiés. "Il reste encore un important travail de sensibilisation et d’accompagnement à effectuer, tant par les éditeurs de solutions de gestion intégrées que par les partenaires les accompagnant sur ce marché" conclut Markess. "D’autant plus que les revenus complémentaires associés à ces projets d’évolution sont évalués à près de 1,5 milliard d’euros et devraient croître de plus de 20% par an d’ici 2013".

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