vendredi 9 septembre 2011

Panorama du Top 250 des créateurs français de logiciels

Mercredi 7 Septembre 2011
Les résultats du premier Trophée Top 250 des Créateurs français de Logiciels ont été dévoilés ce 6 septembre, lors d’une soirée organisée conjointement par Syntec Numérique et Ernst & Young. Quatre sociétés se sont mises en évidences. Ces 4 lauréats ont remporté le Trophée Innovation (ESI Group), le Trophée Développement à l’international (Emailvision), le Trophée Social Gaming (Kobojo) et le Trophée Editeur (Nextgen).


Le classement réalisé par Syntec Numérique et Ernst & Young se distingue par le périmètre observé qui permet de souligner la place incontournable de l’édition de logiciels dans la compétitivité de la France. " A la fois créatrice d’emplois, exportatrice et génératrice de croissance, l’industrie française du logiciel représente une part significative de l’économie du pays tant par son poids en chiffre d’affaires cumulé que par la valeur apportée à l’ensemble des autres secteurs d’activité ", précisent les organisateurs du premier Trophée Top 250 des Créateurs français de Logiciels.


« Si la reprise économique s’est traduite dans la croissance du chiffre d’affaires des entreprises observées, elle est aussi visible en ce qui concerne l’emploi, précise Jean-François Royer, associé Ernst & Young et co-auteur de l’étude L’étude montre que les effectifs dans le secteur français du logiciel ont augmenté de 10% entre 2008 et 2010. Contrairement au chiffre d’affaires qui avait baissé entre 2008 et 2009, nous constatons que les effectifs sont en croissance constante depuis 2008, de l’ordre de 5% par an. De plus, cette tendance a toutes les chances de se maintenir dans les années à venir car plus de la moitié des éditeurs interrogés nous confient avoir l’intention de continuer à embaucher d’une manière importante. La dynamique et l’optimisme exprimés dans l’étude illustrent bien le potentiel de développement du secteur et son importance pour l’économie française comme source de croissance et de création d’emplois ».


Un secteur dynamique qui profite de la sortie de crise

Le chiffre d’affaires global réalisé par le panel des 297 premiers éditeurs français atteint 7,7 Milliards d’euros en 2010 et affiche une croissance de 10% entre 2008 et 2010, malgré un exercice 2009 difficile.
Cette croissance générale du secteur cache cependant des différences par catégories : les éditeurs disposant d’une offre entreprise horizontale réalisent une croissance de 22% sur les 2 années observées tandis que la part intégration et services des éditeurs affiche une décroissance de 4% sur la même période.
Dans le même temps, les entreprises de moins de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, qui représentent la grande majorité du panel, ont davantage profité de la sortie de crise, déclarant une croissance supérieure à la moyenne (jusqu’à 26% entre 2008 et 2010 pour les entreprises dont le chiffre d’affaires 2010 est compris entre 50 et 100 millions d’euros).

« La forte croissance actuelle des éditeurs, le développement des nouveaux métiers autour d'Internet, l'implication de plus en plus grande des pouvoirs publics qui prennent conscience du relais de croissance que représente cette industrie, et l'arrivée d'une nouvelle génération d'entrepreneurs très au fait des nouvelles technologies et décomplexés par rapport à la mondialisation (génération Y) ouvrent sans conteste une porte au développement de l’industrie française du logiciel, indique Bruno Vanryb, président du Collège Editeurs de Syntec Numérique. Le moment est venu de créer les conditions de ce développement en favorisant la structuration de la filière en France, tâche à laquelle nous comptons bien nous consacrer au Syntec Numérique ».




Une diversité de métiers

L’analyse par spécialité des éditeurs montre que les éditeurs spécialisés B to B « sectoriels » sont les plus importants en poids avec 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 135 sociétés. Les éditeurs « horizontaux », actifs sur le segment des logiciels de gestion notamment, sont également très nombreux : 132 sociétés répertoriées pour un CA cumulé de 1,8 milliard d’euros. L’activité B to C apparaît comme la plus faible en nombre d’acteurs avec 8 sociétés répertoriées pour un CA cumulé de 1,3 milliard d’euros.





*Un éditeur peut appartenir à plusieurs catégories.


La barre des 50 M€ difficile à franchir

Le secteur reste très atomisé : les éditeurs de moins de 10 M€ de chiffre d’affaires représentent 63% du panel mais ne réalisent que 8% du chiffre d’affaires 2010. 104 éditeurs du panel réalisent même moins de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires. A l’opposé, le marché des éditeurs français compte peu d’entreprises de plus de 100 M€ de chiffres d’affaires. Elles sont 10 mais représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires du secteur.

L’étude met en lumière un décalage important entre le nombre d’éditeurs de la catégorie de 10 à 50M€ et celle de 50 à 100M€. Si les éditeurs réalisant un chiffre d’affaires compris entre 10 et 50 M€ représentent près d’un tiers du panel, ceux réalisant un chiffre d’affaires allant de 50 à 100 M€ restent très peu nombreux (4%). Ce sont eux qui affichent cependant la plus forte croissance sur la période 2008-2010 avec une progression de 26%.

Ces résultats traduisent la difficulté des entreprises à devenir des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) dans ce secteur comme dans le reste de l’économie française, celles dépassant le cap des 50M€ devenant des cibles idéales pour les opérations de croissance externe des grands groupes internationaux.



Retrouvez le classement complet : Top 250 des créateurs français de logiciels



Des financements publics et des partenariats public-privé en soutien au développement

Les éditeurs interrogés utilisent dans une large majorité les financements publics, preuve de leur succès. Une partie d’entre eux (40%) envisagent des partenariats avec les universités dans le cadre de leurs programmes de recherche et développement. A l’inverse, ils déclarent massivement ne pas utiliser les projets de recherche européens.

Dans le domaine des projets Investissements d’Avenir (Grand emprunt), ceux relatifs au « Cloud Computing » remportent l’adhésion des éditeurs, tandis que les logiciels embarqués arrivent en seconde position, mais loin derrière.


Une internationalisation progressive

L’étude montre que même si elle s’accroît aussi avec la taille, la part de chiffre d’affaires réalisé à l’international par les éditeurs français est en général significative. Les sociétés de moins de 50M€ réalisent déjà près de 30% de leur activité à l’international avec une première étape en Europe. Les plus grands éditeurs sont présents sur tous les continents, en particulier aux Etats-Unis. L’international apparaît bien comme la clé de développement incontournable des éditeurs qui veulent grandir.

http://www.itchannel.info/articles/122908/panorama-top-250-createurs-francais-logiciels.html?key=862d53eea2c1d2fe

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