Les applications sont ces merveilleux logiciels créés seulement pour remplir leur devoir : vous servir. Elles vous ont plus et vous les avez installées sur vos appareils, smartphones, ordinateur et maintenant que vous êtes munis d’une tablette, vous l’en nourrissez. Certaines vous sont fidèles et sont prêtes à vous apporter leurs services, mais d’autres s’acquittent de fonctions additionnelles dont nous allons parler: la publicité. En effet, l’écran d’une tablette n’est pas de la taille de votre moniteur d’ordinateur et vous espérez installer une application qui occupe au mieux le format de votre précieux….mais elle est là. La publicité, sous forme de bandeaux, de flash, de menu déroulant, que sais-je encore, obstruant le champ de vision. Elle est souvent présente près des zones de texte sensées être lu par l’utilisateur, vous. Elle se trouve aussi près des menus, de toutes les zones cliquables de l’app, au cas où vous dérapiez. En gros, toutes les solutions sont bonnes pour vous faire parvenir le message du publicitaire. Leur nouvelle idée est d’intégrer une “mini-app” lorsque vous cliquerez sur la zone de la publicité. Je pense particulièrement à la publicité pour les voitures Renault, il vous sera ainsi possible de personnaliser une voiture modélisée en 3D directement via votre iPad. Évidemment ce système est idéal pour que l’utilisateur reste le plus longtemps dessus, le temps que la publicité vous redirige simplement sur le site du constructeur automobile. L’art d’attirer la vue est devenu un jeu plus subtil, mais le but est le même.
Apple joue le jeu à fond, peut être avec trop de zèle d’ailleurs. En un an, l’iPad (1 et 2) est devenus un best-seller. De vrais Harry Potter avec leurs produits dérivés. Il s’en vend des millions. iOS s’est imposé naturellement comme la plateforme majoritaire sur les différents marchés: Europe et Amérique mais aussi en Asie par l’implantation de nouveaux Apple Store. La firme de Cupertino a donc lancé son propre service iAd (“an ad” en anglais = “une publicité”).
Pour la bagatelle de 300 000 $ vous pouvez lancer une publicité iAd sur toutes les apps compatibles et intégrant un espace dédié dans l’interface. Ainsi le développeur perçoit un peu d’argent, en fonction du nombre de cliques principalement. Mais ce qu’il faut savoir c’est que le prix initial était bien plus élevé: un million de dollars. Cependant le service iAd n’a pas attiré les grands industriels avec les capacités financières. Seul Renault a vraiment testé le service, obligeant Apple à revoir sa grille tarifaire. Comme quoi, particuliers et professionnels, peu importe pourvu de faire des bénéfices. Et la baisse des prix d’abonnement semble attirer les entreprises: Evian fait partie des nouveaux clients.
Mais reprenons le fonctionnement d’iAd qui a fait tant couler d’encre numérique. C’est Apple qui décide de diffuser ou non une pub et contrôle toutes les étapes de sa diffusion, contrairement à la société qui en est à l’origine. Ce qui engendre des retards du fait des divergences entre ce que fait Apple et ce que veulent les entreprises. Apple ne met à disposition de ses clients aucun kit de développement. Après la création de la publicité, elle doit être approuvée par Apple, ce qui peut prendre de 8 à10 mois. De plus, Apple ne dévoile pas aux annonceurs où leurs publicités apparaissent d’après le Wall Street Journal. Les campagnes doivent être développées en HTML5 et non en Flash.
La possibilité d’interagir avec la publicité rend l’expérience plus intime avec l’utilisateur. Les pubs sont sous forme de mini-apps, ce qui permet d’y intégrer du contenu vidéo, du son, des diaporamas, tant de solutions poussant l’utilisateur à toucher l’écran et passer plus de temps dessus. Les publicités deviennent plus sympathiques et remportent des suffrages supplémentaires par rapport à leurs homologues sur ordinateur et TV.
Premiers bilans : la publicité interactive de Nissan sur iPad a eu un taux de clic 5 fois supérieur à la même pub sur le Net, un temps moyen de consultation (90 secondes) dix fois supérieur par rapport au Net.
39% des propriétaires d’iPad qualifient les réclames qu’ils voient sur leur tablette de « nouvelles et intéressantes » (contre 19% pour les possesseurs d’autres terminaux), 46% apprécient les publicités interactives, 49% sont susceptibles de consulter une annonce comportant une vidéo et 45% si elle contient des fonctions multimédia. Les propriétaires d’iPad sont aussi plus nombreux à avoir acheté un produit après avoir vu une publicité sur la tablette. L’enquête complète ICI
Ainsi donc les publicités surfent elles aussi sur le succès des tablettes. Mais les développeurs ne sont pas tous du côté des utilisateurs ! Loin de là dans certains cas et c’est compréhensible. Comme tablette-tactile.net qui fonctionne sur le volontariat, un développeur peut avoir envie de tirer des bénéfices de son application. Rien de tel que d’en proposer plusieurs versions…quelques explications s’imposent. L’intégration d’un espace dédié aux publicités peut permettre de gagner un pécule qui peut grossir si l’application en question grossi en terme de nombre de téléchargements/installations. Le gérant de l’app décide alors des pubs présentes donc des partenariats et des tarifs appliqués. Puis pourquoi s’arrêter en si bon chemin. Sachant que les utilisateurs n’aiment pas la pub, qu’ils mettent la main à la poche pour une version qui en est dépourvue. Mais quand on aime on ne compte pas me direz vous! Comme quoi là encore Apple a su créer une plateforme qui rend totalement addicte les clients, qui peuvent se laisser enfin tenter par mettre de l’argent en ligne sur un compte iTunes qui plus est.
Android, concurrent direct d’iOS, pourrait bien devenir meilleur au jeu de la publicité. Entre autres applications utilisant géolocalisation pour faire des annonces sur les magasins à proximité du lieu où vous vous trouvez, les publicités se sont insinuées bien plus vicieusement dans votre quotidien. De telle façon que les développeurs en manque d’argent pourraient gagner à coup sûr de bons bénéfices. Il s’agit simplement d’insérer un lien totalement anodin et qui parait appartenir au système de gestion de l’app. Certains analystes estiment que 40% des visiteurs cliqueraient sur ces liens, preuve que ceux-ci sont bien intégrés de façon à tromper l’utilisateur. Un autre système publicitaire réside dans les notifications. Vous ouvrez une application, et une pastille vous averti d’une nouveauté somme toute au nom bien anodin pour berner l’utilisateur. Le lien pourrait éventuellement se retrouver sur la page d’accueil de votre tablette et là seule l’expérience peut vous prémunir de cette arnaque.
Millenial Media est la plus grosse régie publicitaire pour appareils mobiles. Android est devenu l’OS utilisant le plus de pubs mais sa monstrueuse croissance ralentit depuis janvier 2011. 65 % des publicités distribuées par Millenial sont affichées sur un smartphone : 54 % sur un Androphone. L’iPhone (26%) et RIM (15%) perdent respectivement deux points et un point, Symbian ayant triplé ses affichages et Windows Phone ayant doublé sa part de présence… à respectivement 3 et 2 %.
L’iPad permet déjà une expression et une relation au consommateur différente des autres moyens de contacts. Et à n’en pas douter, les autres tablettes vont rapidement devenir compétitive au fur et à mesure qu’elles vont voler des parts de marché au géant californien.
Et si iOS 5 disponible en automne renforce la position d’iAd, les utilisateurs de produits Apple n’ont pas fini de raller ! Contrairement à Android dont le système « ouvert » permet aux développeurs de gérer leurs affaires comme ils l’entendent au niveau de la régie publicitaire, Apple pourrait tout bonnement obliger l’utilisation d’iAd, un système « fermé ».
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