Acer, Lenovo et Toshiba ont annoncé au salon IFA de Berlin la sortie de PC ultrafins et légers. Poussés par Intel, ces ordinateurs doivent permettre aux constructeurs de contrer le succès de l'iPad et de donner un coup de fouet au marché des PC.
Concept marketing ou vrai segment de marché ? L'IFA, salon européen de l'électronique grand public qui se tient actuellement à Berlin, aura été l'occasion de confirmer l'émergence d'un nouveau type de PC, l'« ultrabook ». Toshiba -avec le Z830 -, Lenovo -U300s -et Acer -Aspire S3 -ont ainsi dévoilé leurs premiers modèles. Asus devrait également dévoiler ses propres produits d'ici au mois d'octobre. Quant à Samsung, il dispose déjà de sa gamme d'ultraportables depuis ce printemps, la série 9.
La particularité de ces machines ? Elles sont ultrafines (moins de 15 mm d'épaisseur), ultralégères (de 1,25 à 1,4 kg de moyenne), dotées d'un design soigné, capables de démarrer rapidement et disposent d'une autonomie importante. Des caractéristiques finalement très proches du MacBook Air d'Apple, sorti en 2008.
Une déferlante de tablettes
A l'origine de ce nouveau concept, on trouve Intel, le leader mondial des microprocesseurs. Le groupe avait ainsi révélé les premiers modèles d'« ultrabooks » au Computex, le salon informatique de Taiwan. Et se positionne en fournisseur attitré de l'ensemble des modèles présentés, avec des puces iCore de deuxième génération. Le groupe est même allé jusqu'à créer, via son fonds Intel Capital, un fonds d'investissement doté de 300 millions de dollars dédié à ce segment et à l'amélioration des technologies employées.
De fait, Intel a tout intérêt au développement de ce segment de l'ultramobilité. Il n'est pas parvenu à imposer ses puces sur le marché des tablettes tactiles, en plein développement depuis la sortie de l'iPad. Jugées trop gourmandes en énergie, elles sont dépassées par l'architecture développée par la société britannique ARM, qui équipe déjà le marché des « smartphones » et la quasi-totalité des tablettes tactiles. De même, l'émergence de l'« ultrabook » pourrait également être l'occasion de trouver une porte de sortie pour Meego, son système d'exploitation pour « smartphones ».
Dans ses efforts pour créer un nouveau marché, Intel peut compter sur l'appui de nombreux constructeurs de PC, qui peinent à produire des modèles capables de concurrencer l'iPad. L'IFA a certes été l'occasion d'une déferlante de tablettes chez Sony (tablettes S et P), Samsung (Galaxy Tab 7.7 et Galaxy Note, Série 7 Slide PC), Lenovo (Ideapad A1) ou Toshiba (AT200).
Il n'est pas certain que ces produits parviennent à battre en brèche le leadership d'Apple. D'après IHS iSuppli, l'iPad devrait encore capter 74 % du marché en 2011. Cette offensive rappelle celle des « netbooks », ces mini-PC vendus à bas prix, qui avaient porté le marché du PC en 2008 et 2009. Reste que les « ultrabooks », plus puissants et mieux dessinés, sont des produits beaucoup plus coûteux. Si la plupart des premiers prix devrait se situer sous la barre des 1.000 euros -le S3 d'Acer sera ainsi commercialisé à partir de 799 euros -, il s'agit quand même d'un produit haut de gamme malgré le petit écran (13 pouces) proposé.
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