Le fabricant du BlackBerry a publié des résultats très décevants au titre du deuxième trimestre. Son titre recule à New York.
Editrice Web
Le père du BlackBerry va mal, et il ne semble pas près de guérir. En témoignent les résultats publiés jeudi soir au titre du deuxième trimestre (clos le 27 août). RIM fait état d'un chiffre d'affaires en baisse de 10 % sur un an, à 4,17 milliards de dollars, et d'un bénéfice net en chute de 59 %, à 329 millions de dollars, décevant les attentes du marché. La situation est d'autant plus gênante que les attentes avaient déjà été modérées par l'avertissement sur résultats lancé en juin.
En cause ? Des ventes atones, le BlackBerry, ex-chouchou des entreprises, étant désormais cannibalisé par les smartphones concurrents estampillés Apple ou Android. Le Canadien a vendu seulement 10,6 millions de téléphones multifonctions au deuxième trimestre, alors qu'il espérait en écouler entre 11 et 12,5 millions. Et seulement 200.000 unités de sa tablette PlayBook, commercialisée depuis le mois de juin, ont trouvé preneur. Un chiffre bien inférieur aux prévisions des analystes, qui visaient 600.000, et totalement dérisoire face aux 9,25 millions d'iPad vendus par Apple au trimestre dernier.
« Nous sommes en chemin pour renouer avec la croissance au troisième trimestre et au-delà », a cependant assuré Mike Lazaridis, co-PDG et fondateur du groupe, venu soutenir son homologue Jim Balsillie lors d'une conférence téléphonique. RIM a déjà entrepris une restructuration drastique -passant par la suppression de plus de 10 % de ses effectifs-pour redresser la barre. Côté produits, la direction a promis une prochaine amélioration logicielle du PlayBook. Et comptent sur les cinq nouveaux modèles de BlackBerry, lancés en août, et ses futurs produits fonctionnant avec son nouveau système d'exploitation QNX, prévus pour 2012, pour relancer les ventes. Pour le troisième trimestre, RIM espère un chiffre d'affaires compris entre 5,3 et 5,6 milliards de dollars.
Mais ces propos rassurants n'ont en rien produit leur effet sur les analystes, dénonçant le manque de réalisme de la direction, incapable de tenir ses précédentes prévisions même révisées à la baisse. En Bourse, le titre a poursuivi ce vendredi le plongeon entrepris cette année, reculant de 20 % environ à New York peu après l'ouverture. Cela correspond à une perte de capitalisation boursière de près de trois milliards de dollars pour la société, qui ne vaut plus que 12 milliards de dollars en Bourse, contre plus de 30 milliards au début de l'année.
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