lundi 19 septembre 2011

Les tablettes low-cost tentent de se faire une place sur un marché déjà saturé

19/09 | 17:41 | Maxime Amiot

Fusion Garage, Memup, Archos, Creative, Yarvick... Autant de petits acteurs qui inondent le marché de tablettes tactiles à moins de 300 euros, se démarquant ainsi des gros acteurs du secteur. En France, ce segment représente déjà 25 % des ventes de tablettes.

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Maxime AMIOT
Maxime AMIOT
Journaliste

Un écran de 10 pouces, une mémoire de 16Go, un processeur Tegra 2, un système d'exploitation basé sur Android de Google... A priori, la Grid 10 dévoilée ce matin à Paris par la start-up singapourienne Fusion Garage a toutes les caractéristiques d'une tablette tactile. A une différence près : son prix, qui tombe sous la barre des 300 euros (299 euros) là où le marché français affiche un prix moyen, selon GfK, de 480 euros. « Il y a un marché très important à prendre sur les tablettes à moins de 300 euros. Les produits proposés actuellement sont trop coûteux », estime Chandra Rathakrishnan, PDG de Fusion Garage.

Yarvick, Medion, Creative, Hasee, Viewsonic... Les modèles de tablettes « low cost » inondent le marché, que ce soit en Europe ou en Asie. Sans compter les produits proposés en marque blanche via les distributeurs ou opérateurs, comme le font Carrefour ou Orange. De quoi constituer un marché important : selon GfK, les tablettes positionnées à moins de 300 euros représentent 25 % des ventes de tablettes en volume en France !

Comment les fabricants peuvent-ils proposer des prix aussi bas ? En rognant sur quelques spécifications, comme le système d'exploitation -on trouve rarement les dernières versions d'Android sur ces produits -, le processeur, la mémoire, l'autonomie, les matériaux, ou encore, sur certaines fonctionnalités comme le Bluetooth, le GPS...

Etre à la page sans se ruiner

Ces tablettes ont d'autant plus de succès que celles lancées par les Apple (avec l'iPad), Samsung (Galaxy Tab), RIM (Playbook), Motorola (Xoom) et autres Sony (S) restent positionnées à des prix élevés. « Les passionnés d'électronique n'auront aucun problème pour les acheter. Mais il y a toute une autre catégorie de particuliers qui souhaitent être à la page, sans pour autant pouvoir mettre des fortunes dans ce type de produits », explique Laurent Samama, directeur commercial de Memup. Ce constructeur français a lancé en avril trois tablettes tactiles pour des prix compris entre 139 et 249 euros. Déjà, le groupe a vendu entre 30.000 et 40.000 unités à travers l'Europe. Une performance qui rappelle celle d'Archos, autre acteur français, qui après s'être positionné sur les tablettes à moins de 400 euros, enchaîne les bons résultats.

Reste à savoir si ce segment parviendra à durer. Outre le manque de qualité de certains produits, qui pourrait vite refroidir les ardeurs de certains consommateurs, les acteurs du low-cost font face à l'arrivée des géants de l'électronique, contraints de rendre leurs produits plus accessibles pour trouver un public. Au début du mois, Lenovo annonçait ainsi la sortie de l'ideaPad A1, une tablette qu'il commercialisera à 199 dollars. Au même moment, Motorola annonçait la baisse du prix de sa tablette Xoom, qui sera désormais commercialisée à 400 euros en Europe... contre 600 auparavant.

MAXIME AMIOT
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