1,7 milliard d'euros. C'est le coût total net de la cybercriminalité en France sur l'année 2011. Une estimation faite par Symantec* qui additionne la valeur du temps perdu par les victimes et le coût de la résolution des problèmes. L'éditeur dénombre pas moins de 9,4 millions victimes de la cybercriminalité en 2010, soit près d’une victime tous les 3 secondes, engendrant près de 872€ millions en pertes effectives directes des cybercrimes et 850€ millions en temps perdu à résoudre les incidents, selon des estimations des victimes.
En France, 60% des internautes adultes auront été victimes de la cybercriminalité au cours de leur vie. 57% l'ont d'ailleurs été au cours des 12 derniers mois. Et 4% ont même déjà été confrontés à un acte de cybercriminalité sur un appareil mobile.
En moyenne, les français consacrent 7 jours par an à la résolution d'un problème lié à la cybercriminalité. Il s'agit la plupart du temps de virus ou de malwares, mais aussi de plus en plus souvent de fraudes en ligne et de fraude à la carte bancaire en ligne. 46% des français affirment d'ailleurs qu'un cybercrime est tout aussi contrariant qu'un "crime" dans le monde phyisque.
Selon l’étude Symantec sur la cybercriminalité, la catégorie de personnes la plus touchée par la cybercriminalité est celle des hommes âgés de 18 à 31 ans, très connectés, surtout via leurs téléphones mobiles : quatre sur cinq (80 %) d’entre eux ont été victimes d’un cybercrime. Les types de cyberattaques les plus fréquentes dans le monde, également les plus faciles à éviter, sont les virus informatiques et les logiciels malveillants, auxquels 54 % des sondés ont déjà eu affaire. Viennent ensuite les escroqueries en ligne (11 %), et les e-mails de phishing (10 %). Il est vrai qu'il existe plus de 286 millions de variantes uniques de logiciels malveillants contre 240 millions en 2009, soit une augmentation de 19 %.
« La menace de la cybercriminalité n’est pas suffisamment prise au sérieux par les internautes », explique Laurent Heslault, Directeur des Stratégies de sécurité chez Symantec. « Elle est pourtant omniprésente ; six adultes sur dix (60%) en France ont été déjà victimes d’un cybercriminel durant leur vie et cinq adultes sur dix (50%) ne sentent pas à l’abri d’un acte de cybercriminalité lorsqu’ils sont en ligne. Pourtant, la moitié d’entre eux ne prennent pas les mesures préventives qui s’imposent. Par exemple, près de la moitié des adultes français (49%) avoue que leur logiciel de sécurité censé protéger leurs informations personnelles et financières en ligne n’est plus à jour. Et si des efforts restent à faire pour poursuivre les cybercriminels en justice, comme s’accordent à le dire 90 % des Français interrogés, la lutte contre la cybercriminalité n’en demeure pas moins l’affaire de tous. C’est à chacun d’entre nous de faire preuve de vigilance et d’investir dans des systèmes de protection efficaces. »
Reste alors à comprendre pourquoi 49% des internautes adultes ne sont toujours pas équipés d'un logiciel de sécurité à jour. D'autant qu'ils passent un sacré paquet de temps sur Internet (19 heures/semaine en moyenne).
Pour Louis-Joseph Brossollet, chef de projet de la projet de la partie français du projet européen 2CENTRE, "seul le partenariat entre entreprises, forces de l’ordre et académiques permettra d’anticiper sur les attaques, mieux les identifier, mieux les traiter, tant d’un point de vue technique que juridique". A travers ses activités de recherche sur la sécurité et la maîtrise globale et son offre de formation, l’Université de technologie de Troyes se positionne comme un acteur majeur de la lutte contre la cybercriminalité en France. "En partenariat avec la Gendarmerie Nationale, nous avons notamment développé une Licence Professionnelle « Enquêteur Nouvelles Technologies » (NTECH), et nous formons ainsi chaque année environ 25 gendarmes dans les compétences et technologies de pointe pour pouvoir traquer les criminels du web, et 5 experts des enquêtes en entreprises au niveau master".
Notez par ailleurs que l’UTT est l’un des deux premiers centres de formation et de recherche en la matière dans le cadre du projet européen 2CENTRE qui vise à constituer un réseau de centres spécialisés en la matière (répétition) à travers l’Union européenne.
* Symantec a publié, le 6 septembre, son rapport annuel sur la sécurité entreprise. Les dépenses globales engendrées par la cybercriminalité s’élèvent sur les 24 pays suivis à 114 milliards de dollars par an, auxquelles, il faut ajouter 274 milliards de dollars de temps perdu à résoudre les incidents, selon les estimations des victimes.
http://www.infodsi.com/articles/123043/cybercriminalite-coute-1-7-milliard-euros-an-france.html?key=
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire