A lire sur: http://www.businessmobile.fr/actualites/prix-de-gros-de-la-voix-bruxelles-s-interroge-sur-les-faveurs-accordees-a-free-mobile-et-aux-mvno-39770754.htm#xtor=EPR-10010
Réglementation - La Commission européenne a ouvert une enquête, jugeant les avantages tarifaires proposés par le régulateur français trop excessives.
Coup dur en perspective pour Free Mobile et deux MVNO, Lycamobile et Oméa Télécom, maison mère de Virgin Mobile ?
Leur modèle économique pourrait en effet être remis en cause par la Commission européenne. Bruxelles a en effet décidé d'ouvrir une enquête sur l'asymétrie des tarifs de terminaisons d'appels dont ils profitent.
Rappelons que depuis toujours, un nouvel opérateur qui entre sur le marché profite temporairement de tarifs plus avantageux pour les terminaisons d'appel, ces coûts que les opérateurs se facturent entre eux pour l'acheminement final des appels.
Il s'agit de compenser sa taille mécaniquement plus restreinte que celle de ses concurrents. Bouygues Telecom a en a ainsi profité pendant plusieurs années, même chose aujourd'hui pour Free Mobile et les deux MVNO.
Question des coûts
C'est grâce à cet avantage tarifaire pour ces nouveaux entrants peuvent proposer des tarifs voix compétitifs voire agressifs. Mais la Commission européenne estime que l'avantage proposé par l'Arcep (-9 centimes par minute par rapport aux opérateurs établis) est excessif.
"Imposer des tarifs de terminaison d'appel mobile plus élevés aux nouveaux entrants n'a de sens que si les coûts sont réellement plus importants", explique Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne.
"La Commission émet des doutes sérieux quant à la justification de l'ARCEP, qui se fonde sur le fait que les coûts des nouvelles entreprises pour fournir des services de terminaison d'appel sont plus importants." La Commission explique que « le déséquilibre dans les échanges de trafic n'est pas dû à la petite taille des nouveaux entrants mais à leurs stratégies commerciales qui sont différentes de celles des opérateurs établis. »
"L'Arcep dispose maintenant de trois mois pour trouver une solution à ce problème en collaboration avec la Commission", précise l'instance européenne dans un communiqué.
L'Arcep a de son côté fait savoir dans un communiqué que, "au cours des prochaines semaines,(elle allait) déterminer les conditions concrètes dans lesquelles, compte tenu des commentaires de la Commission et de la situation (des) nouveaux entrants sur le marché français, un effet utile (pouvait) être donné aux dispositions de la recommandation européenne".
La question est de savoir si les nouveaux tarifs issus des négociations entre la Commission et le régulateur permettront aux nouveaux entrants, et notamment Free, de maintenir leurs marges.
Chaque centime de moins provoquerait une augmentation des compensations à verser aux autres opérateurs qui fonte transiter les appels de ses correspondants vers leurs destinataires.
Reste que pour Free Mobile, le vrai pivot central de sa stratégie se situe dans l'asymétrie des tarifs du SMS.
Le trublion demande une asymétrie forte qui est vigoureusement rejetée par ses concurrents. L'Arcep a ouvert sa consultation sur la question. Mais il y a fort à parier que si les demandes de Free sont acceptées, elles auront du mal à passer au niveau européen.
Si Free Mobile voit ses avantages tarifaires réduits sur les deux tableaux, c'est tout son modèle qui pourrait se retrouver fragilisé.
Réglementation - La Commission européenne a ouvert une enquête, jugeant les avantages tarifaires proposés par le régulateur français trop excessives.
Coup dur en perspective pour Free Mobile et deux MVNO, Lycamobile et Oméa Télécom, maison mère de Virgin Mobile ?
Leur modèle économique pourrait en effet être remis en cause par la Commission européenne. Bruxelles a en effet décidé d'ouvrir une enquête sur l'asymétrie des tarifs de terminaisons d'appels dont ils profitent.
Rappelons que depuis toujours, un nouvel opérateur qui entre sur le marché profite temporairement de tarifs plus avantageux pour les terminaisons d'appel, ces coûts que les opérateurs se facturent entre eux pour l'acheminement final des appels.
Il s'agit de compenser sa taille mécaniquement plus restreinte que celle de ses concurrents. Bouygues Telecom a en a ainsi profité pendant plusieurs années, même chose aujourd'hui pour Free Mobile et les deux MVNO.
Question des coûts
C'est grâce à cet avantage tarifaire pour ces nouveaux entrants peuvent proposer des tarifs voix compétitifs voire agressifs. Mais la Commission européenne estime que l'avantage proposé par l'Arcep (-9 centimes par minute par rapport aux opérateurs établis) est excessif.
"Imposer des tarifs de terminaison d'appel mobile plus élevés aux nouveaux entrants n'a de sens que si les coûts sont réellement plus importants", explique Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne.
"La Commission émet des doutes sérieux quant à la justification de l'ARCEP, qui se fonde sur le fait que les coûts des nouvelles entreprises pour fournir des services de terminaison d'appel sont plus importants." La Commission explique que « le déséquilibre dans les échanges de trafic n'est pas dû à la petite taille des nouveaux entrants mais à leurs stratégies commerciales qui sont différentes de celles des opérateurs établis. »
"L'Arcep dispose maintenant de trois mois pour trouver une solution à ce problème en collaboration avec la Commission", précise l'instance européenne dans un communiqué.
L'Arcep a de son côté fait savoir dans un communiqué que, "au cours des prochaines semaines,(elle allait) déterminer les conditions concrètes dans lesquelles, compte tenu des commentaires de la Commission et de la situation (des) nouveaux entrants sur le marché français, un effet utile (pouvait) être donné aux dispositions de la recommandation européenne".
La question est de savoir si les nouveaux tarifs issus des négociations entre la Commission et le régulateur permettront aux nouveaux entrants, et notamment Free, de maintenir leurs marges.
Chaque centime de moins provoquerait une augmentation des compensations à verser aux autres opérateurs qui fonte transiter les appels de ses correspondants vers leurs destinataires.
Reste que pour Free Mobile, le vrai pivot central de sa stratégie se situe dans l'asymétrie des tarifs du SMS.
Le trublion demande une asymétrie forte qui est vigoureusement rejetée par ses concurrents. L'Arcep a ouvert sa consultation sur la question. Mais il y a fort à parier que si les demandes de Free sont acceptées, elles auront du mal à passer au niveau européen.
Si Free Mobile voit ses avantages tarifaires réduits sur les deux tableaux, c'est tout son modèle qui pourrait se retrouver fragilisé.
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