Créée dans les années 1990, la lecture d'iris serait
pour les spécialistes un moyen fiable d'identification d'un individu.
Pas encore infaillible mais pas très loin de la perfection.
L'analyse morphologique de l'iris est l'un des
moyens principaux et indispensables pour identifier une personne, tant
dans le domaine criminalistique que dans celui de la sécurité. Pourtant,
elle n'est pas infaillible. En effet, selon les
chercheurs de l'
Institut national des normes et de la technologie
américain, le pourcentage de faux négatifs s'élèverait en moyenne à
1,5%, parfois plus avec certains algorithmes. Un chiffre non négligeable
lorsque l'on pense, par exemple, au risque de laisser s'échapper un
criminel.
En cause, des facteurs humains et informatiques
Pour en arriver à ce chiffre, les chercheurs ont testé pas moins de
95 algorithmes à la base de logiciels de lecture d'iris, issus de deux
laboratoires universitaires et de neuf entreprises privées. Ils ont
analysé leurs capacités d'identification en s'appuyant sur une base de
données oculaires de 2,2 millions de personnes. Parmi les raisons
découvertes par les chercheurs à ces faux négatifs : les anomalies de
l'iris, la mauvaise qualité de l'image scannée (image mal axée,
constriction de la pupille, reflet environnemental...), la mauvaise
préparation ou le stockage défectueux de celle-ci (défauts de
quantification ou de compression) et les erreurs de terrain (plusieurs
personnes identifiées sur un même iris).
Doubler les précautions
La solution à ces facteurs d'échecs de reconnaissance de l'iris ? La
lecture des deux yeux simultanément. En effet, le taux de faux négatifs
s'abaisse à 0,7% lorsque l'on scanne les deux iris en même temps. De
plus, les chercheurs préconisent aux contrôleurs d'iris de s'attarder un
peu plus sur la manipulation des logiciels de lecture. Pour cela, il
serait nécessaire de créer un protocole plus rigoureux pour encadrer
l’usage de ces outils. Enfin, le rapport rappelle qu'avec une meilleure
fiabilité, ces logiciels, capables de rechercher dans une base de
données l'équivalent de la population américaine en seulement dix
secondes, pourraient détrôner la lecture de l'empreinte digitale dans
l'identification d'individus.
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