mardi 24 avril 2012

SRT Microcéramique planche sur le condensateur de demain

A lire sur:  http://www.lesechos.fr/economie-politique/regions/centre/0202003535032-srt-microceramique-planche-sur-le-condensateur-de-demain-315725.php?xtor=EPR-1500-[france]-20120424-[s=461370_n=2_c=203_]-409905656@1

24/04 | 07:00 | Stéphane Frachet

Le fabricant de composants électroniques pour la santé, le spatial, l'aéronautique, la marine et l'industrie pétrolière engage un programme de recherche sur de nouveaux matériaux.

Ecrit par
Stéphane FRACHET
SRT Microcéramique planche sur le condensateur de demain
Un nain au milieu des géants de l'électronique. Au pays d'Intel, Texas Instruments, Samsung et ST Microelectronics, le vendômois SRT Microcéramique est un microbe. Qu'à cela ne tienne, cette PME de 18 salariés défend bec et ongles son pré carré, celui des condensateurs pour des marchés de niche. Reprise en 2010 par François Pacreau, ancien cadre dirigeant de Thales, SRT vend pour près de 2 millions d'euros de composants électroniques. Ils équipent des prothèses auditives et des pacemakers, des têtes de foreuse dans l'industrie minière et pétrolière, des missiles dans l'aéronautique ou encore des satellites. « Nos condensateurs sont présents là où il faut résister à des environnements hostiles, soit très chauds soit humides, sans perdre leur fiabilité. Des industriels de la mesure nous font également confiance » , explique Daniel Delattre, directeur général de SRT.
Pour résister à la mainmise des Asiatiques et des Américains sur ce segment du très haut de gamme, SRT a développé un savoir-faire dans l'assemblage des matériaux céramiques et de métaux conducteurs, tels que le nickel ou l'étain. « La miniaturisation permanente nous pousse à innover constamment » , résume François Pacreau. Depuis son arrivée en 2010, le nouveau président directeur général a engagé un programme de rénovation d'environ 250.000 euros dans sa salle blanche.
SRT a aussi noué des partenariats scientifiques pour phosphorer sur la composition chimique de la céramique, le principal composant de ses condensateurs. Cette quête du composant de base toujours plus technique « intéresse beaucoup d'industriels autour de l'électronique embarquée, résume Daniel Delattre. D'autant que l'on assiste à une convergence des recherches entre les secteurs de l'aéronautique, de la santé et de l'automobile ».
Deux chercheurs ont rejoint l'entreprise nichée à deux pas de la gare TGV de Vendôme. L'un vient de l'Ecole nationale supérieure, l'autre d'un labo CNRS sur les matériaux. « Sous l'égide du pôle de compétitivité Sciences et Systèmes de l'énergie électrique S2E2, nous menons un projet qui vise à modifier la formulation chimique de la céramique, en la rendant plus résistante à la chaleur. Nous devrions trouver de premières applications auprès de l'industrie pétrolière » , anticipe François Pacreau, qui chiffre l'investissement global à 1 million d'euros, dont la moitié en soutiens extérieurs (prêt remboursable Oséo, collectivités, fonds européens, fonds de revitalisation Vivendi). « Sans ces aides croisées, nous n'aurions pas pu nous lancer dans ce programme de recherche fondamentale » , admet le dirigeant.
CORRESPONDANT À TOURS
STEPHANE FRACHET
CORRESPONDANT À TOURS
STEPHANE FRACHET

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