A lire sur: http://www.lesechos.fr/economie-politique/regions/centre/0202003535032-srt-microceramique-planche-sur-le-condensateur-de-demain-315725.php?xtor=EPR-1500-[france]-20120424-[s=461370_n=2_c=203_]-409905656@1
Le fabricant de composants électroniques pour la santé, le spatial, l'aéronautique, la marine et l'industrie pétrolière engage un programme de recherche sur de nouveaux matériaux.
Un
nain au milieu des géants de l'électronique. Au pays d'Intel, Texas
Instruments, Samsung et ST Microelectronics, le vendômois SRT
Microcéramique est un microbe. Qu'à cela ne tienne, cette PME de
18 salariés défend bec et ongles son pré carré, celui des condensateurs
pour des marchés de niche. Reprise en 2010 par François Pacreau, ancien
cadre dirigeant de Thales, SRT vend pour près de 2 millions d'euros de
composants électroniques. Ils équipent des prothèses auditives et des
pacemakers, des têtes de foreuse dans l'industrie minière et pétrolière,
des missiles dans l'aéronautique ou encore des satellites. « Nos
condensateurs sont présents là où il faut résister à des environnements
hostiles, soit très chauds soit humides, sans perdre leur fiabilité. Des
industriels de la mesure nous font également confiance »
, explique Daniel Delattre, directeur général de SRT.
Pour
résister à la mainmise des Asiatiques et des Américains sur ce segment
du très haut de gamme, SRT a développé un savoir-faire dans l'assemblage
des matériaux céramiques et de métaux conducteurs, tels que le nickel
ou l'étain. « La miniaturisation permanente nous pousse à innover constamment »
, résume François Pacreau. Depuis son
arrivée en 2010, le nouveau président directeur général a engagé un
programme de rénovation d'environ 250.000 euros dans sa salle blanche.
SRT
a aussi noué des partenariats scientifiques pour phosphorer sur la
composition chimique de la céramique, le principal composant de ses
condensateurs. Cette quête du composant de base toujours plus technique
« intéresse beaucoup d'industriels autour de l'électronique embarquée, résume Daniel Delattre. D'autant
que l'on assiste à une convergence des recherches entre les secteurs de
l'aéronautique, de la santé et de l'automobile ».
Deux chercheurs ont
rejoint l'entreprise nichée à deux pas de la gare TGV de Vendôme. L'un
vient de l'Ecole nationale supérieure, l'autre d'un labo CNRS sur les
matériaux. « Sous l'égide du pôle de compétitivité Sciences et
Systèmes de l'énergie électrique S2E2, nous menons un projet qui vise à
modifier la formulation chimique de la céramique, en la rendant plus
résistante à la chaleur. Nous devrions trouver de premières applications
auprès de l'industrie pétrolière »
, anticipe François Pacreau, qui chiffre
l'investissement global à 1 million d'euros, dont la moitié en soutiens
extérieurs (prêt remboursable Oséo, collectivités, fonds européens,
fonds de revitalisation Vivendi). « Sans ces aides croisées, nous n'aurions pas pu nous lancer dans ce programme de recherche fondamentale »
, admet le dirigeant.
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