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La société a perfectionné les techniques développées pour Thales qui lui ont ouvert le marché du spatial. Elle peut désormais se diversifier dans le médical.
Empiler des composants électroniques les uns sur
les autres et les réunir dans un boîtier unique pour gagner en espace et
en fiabilité, l'idée est aussi vieille que l'électricité, mais le faire
avec des microprocesseurs ou des mémoires informatiques suppose des
techniques très particulières pour les scier, les coller, les connecter
et les protéger. C'est ce qu'avait commencé à faire Thomson-CSF avant
d'externaliser cette activité au sein de 3D-Plus il y a près de vingt
ans. Installée à Buc, près de Versailles, cette entreprise très
profitable de 24 millions d'euros de chiffre d'affaires, qui exporte
95 % de sa production et emploie 110 personnes, a pu rapidement racheter
les brevets de Thomson-CSF, perfectionner la technique et déposer
d'autres brevets. Ces techniques ont surtout intéressé les industries
spatiales pour lesquelles l'encombrement, le poids et la fiabilité sont
critiques. « Nous avons été qualifiés par le CNES puis l'ESA et la Nasa, et les autres agences spatiales ont suivi »,
explique Christian Val, un ancien de Thomson-CSF et fondateur de
l'entreprise. Sans lâcher cette activité, il s'est tourné, il y a huit
ans, vers une technique consistant à empiler la partie active des
composants, sans leur traditionnel enrobage de résine, et à les placer
directement dans un boîtier. « On obtient des composants dix à vingt fois plus petits, parfois même cinquante fois plus petits, jubile Christian Val. Cela
permet d'imaginer de nouvelles applications, notamment dans le médical.
Alors que le plus petit stimulateur cardiaque fait 8 centimètres cubes,
on peut en fabriquer un d'un demi-centimètre cube implantable dans le
coeur. » Ce type de composant devrait permettre à 3D Plus de trouver des relais de croissance dans le médical. « Nous sommes très bien implantés dans le spatial, mais ce marché n'est pas extensible à l'infini »,
note le dirigeant en précisant que ces composants sont en cours de
qualification auprès des autorités et des fabricants de matériel
médical. D'autres diversifications sont en vue dans l'industrie.
Thales toujours client
Christian Val continue d'entretenir de très bonnes relations avec son ancien employeur, devenu Thales. « Ils
ont été très bien avec nous, mais ce n'est pas un très gros client
d'autant qu'aucun ne dépasse 7 à 8 % de notre chiffre d'affaires. Ils
ont abandonné la fabrication de composants, mais nous sommes toujours
fournisseurs de Thales Alenia Space », la coentreprise de Thales et
de Finmeccanica, qui équipe beaucoup de satellites. Ses clients et les
performances de l'entreprise lui ont permis de choisir il y a six mois
l'actionnaire qui a remplacé le fonds qui l'avait accompagnée à ses
débuts, une famille américaine à la tête d'une quarantaine de sociétés,
surtout dans l'avionique et le médical.
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