A lire sur: http://www.itrnews.com/articles/130966/cinema-odoravision-mieux-3d.html?key=862d53eea2c1d2fe
Publié le 4 Avril 2012
Cela fait des lustres que dans
l'univers du cinéma, on a essayé d'associer l'image à l'odeur. Sans
réussite. Aujourd'hui, Philippe Bordier, architecte de métier, semble
pourtant avoir réussi à lever les dernières barrières avant un usage
commercial de masse et ouvre les portes du Home Cinéma en Odoravision.
Le principe de l'Odoravision est d'associer un système de diffusion olfactif à un film. Philippe Bordier, le concepteur du système, s'est rapproché du laboratoire Asquali (situé près de Toulouse) qui se présente comme un "sculpteur d'odeurs". Il s'est aussi rapproché de l'Institut Français du Parfum (qui forme des nez) afin d'obtenir de l'aide et jeter les bases d'un nouveau métier : celui "d'ingénieur olfactif". Car comment savoir quelle odeur exacte appliquer sur une image ou une scène d'un film ? Comment être certain de mettre dans le mille ? Comment ne pas perturber les sens du spectateur ? Comment lui permettre de se projeter dans le film sans créer de gêne particulière ? C'est justement le rôle de l'ingénieur olfactif.
Un logiciel et 3 "propulseurs" d'odeurs
Pour l'épauler dans sa tâche, Philippe Bordier a mis au point le logiciel See-Nez qui se présente sous la forme d'une table de montage vidéo classique et permet d'ajouter aux images ou aux séquences des "pistes" d'odeurs ou des combinaisons d'odeurs. Le concepteur s'étant toutefois aperçu qu'en combinant deux à trois odeurs, on perdait en précision et en authenticité. 50 familles d'odeurs ont pourtant été retenues. Cela va de l'odeur de lavande à l'odeur de fumée, d'humidité, de cheval, de poudre, de pneus, de verdure, etc. Et pour la diffusion de ces odeurs, trois types de "propulseurs" ont été créés : une colonne ressemblant à une grosse enceinte acoustique (Olfahome E140), une table basse (Olfahome T140) et une dalle de plafond de 60 cm de côtés (Olfahome P140). Trois "propulseurs" conçus pour s'intégrer dans une salle Home Cinéma et dialoguant en WiFi avec l'ordinateur sur lequel est installé le logiciel See-Nez. Pour l'instant une centaine de films ont été encodés en Odoravision et 90 sont en voie d'adaptation.
Connexion Internet obligatoire
Pour que cela fonctionne, la lecture du film doit donc se faire à partir d'un ordinateur ou d'un serveur Home Cinéma. Une fois le film analysé par le logiciel, celui-ci se connecte à Internet et va récupérer le fichier olfactif dédié (quelques ko seulement) pour le synchroniser à la lecture. Les ordres de propulsion d'odeurs sont alors envoyés au système Olfahome installé. Bien entendu, vous pouvez aussi encoder vous-mêmes vos films et soumettre le fichier olfactif à Odoravision. "Pour Apocalypse Now, par exemple, nous avons déjà 5 versions olfactives différentes" explique Philippe Bordier, "chacune étant évidemment liée à la sensibilité et aux souvenirs olfactifs de son créateur".
Une vraie plus-value
Nous avons assisté à un petit démo du système et le rendu nous a paru très intéressant. L'immersion est en tout cas bien plus prononcée et bien plus facile qu'en 3D. D'autant que les odeurs ne sont pas persistantes. Puisque chaque système intègre aussi un épurateur d'air par photocatalyse permettant d'assainir instantanément la pièce. Notez que logiciel ne diffuse que la "quantité" d'odeur nécessaire, et ce, en fonction de votre position dans la pièce et de la distance qui vous sépare du système de propulsion. Tout est bien calé.
Du cinéma au Home Cinéma
Si Philippe Bordier cherchait au départ (et cherche toujours d'ailleurs) un débouché dans l'industrie du cinéma, il vient en tout cas d'en trouver un dans le domaine du Home Cinéma. Au cinéma, si tous semblent convaincus de la pertinence et de l'efficacité du système Odoravision, ils s'inquiètent aussi du nombre de salles équipées et du nombre de films encodés. Pour la publicité en tout cas, l'intérêt est certain. Imaginez des odeurs de bonbons ou de pizzas pendant la diffusion des spots...
En attendant, sachez que le premier prix démarre à 1 782 euros pour l'Olfahome E140.
Le principe de l'Odoravision est d'associer un système de diffusion olfactif à un film. Philippe Bordier, le concepteur du système, s'est rapproché du laboratoire Asquali (situé près de Toulouse) qui se présente comme un "sculpteur d'odeurs". Il s'est aussi rapproché de l'Institut Français du Parfum (qui forme des nez) afin d'obtenir de l'aide et jeter les bases d'un nouveau métier : celui "d'ingénieur olfactif". Car comment savoir quelle odeur exacte appliquer sur une image ou une scène d'un film ? Comment être certain de mettre dans le mille ? Comment ne pas perturber les sens du spectateur ? Comment lui permettre de se projeter dans le film sans créer de gêne particulière ? C'est justement le rôle de l'ingénieur olfactif.
Un logiciel et 3 "propulseurs" d'odeurs
Pour l'épauler dans sa tâche, Philippe Bordier a mis au point le logiciel See-Nez qui se présente sous la forme d'une table de montage vidéo classique et permet d'ajouter aux images ou aux séquences des "pistes" d'odeurs ou des combinaisons d'odeurs. Le concepteur s'étant toutefois aperçu qu'en combinant deux à trois odeurs, on perdait en précision et en authenticité. 50 familles d'odeurs ont pourtant été retenues. Cela va de l'odeur de lavande à l'odeur de fumée, d'humidité, de cheval, de poudre, de pneus, de verdure, etc. Et pour la diffusion de ces odeurs, trois types de "propulseurs" ont été créés : une colonne ressemblant à une grosse enceinte acoustique (Olfahome E140), une table basse (Olfahome T140) et une dalle de plafond de 60 cm de côtés (Olfahome P140). Trois "propulseurs" conçus pour s'intégrer dans une salle Home Cinéma et dialoguant en WiFi avec l'ordinateur sur lequel est installé le logiciel See-Nez. Pour l'instant une centaine de films ont été encodés en Odoravision et 90 sont en voie d'adaptation.
Connexion Internet obligatoire
Pour que cela fonctionne, la lecture du film doit donc se faire à partir d'un ordinateur ou d'un serveur Home Cinéma. Une fois le film analysé par le logiciel, celui-ci se connecte à Internet et va récupérer le fichier olfactif dédié (quelques ko seulement) pour le synchroniser à la lecture. Les ordres de propulsion d'odeurs sont alors envoyés au système Olfahome installé. Bien entendu, vous pouvez aussi encoder vous-mêmes vos films et soumettre le fichier olfactif à Odoravision. "Pour Apocalypse Now, par exemple, nous avons déjà 5 versions olfactives différentes" explique Philippe Bordier, "chacune étant évidemment liée à la sensibilité et aux souvenirs olfactifs de son créateur".
Une vraie plus-value
Nous avons assisté à un petit démo du système et le rendu nous a paru très intéressant. L'immersion est en tout cas bien plus prononcée et bien plus facile qu'en 3D. D'autant que les odeurs ne sont pas persistantes. Puisque chaque système intègre aussi un épurateur d'air par photocatalyse permettant d'assainir instantanément la pièce. Notez que logiciel ne diffuse que la "quantité" d'odeur nécessaire, et ce, en fonction de votre position dans la pièce et de la distance qui vous sépare du système de propulsion. Tout est bien calé.
Du cinéma au Home Cinéma
Si Philippe Bordier cherchait au départ (et cherche toujours d'ailleurs) un débouché dans l'industrie du cinéma, il vient en tout cas d'en trouver un dans le domaine du Home Cinéma. Au cinéma, si tous semblent convaincus de la pertinence et de l'efficacité du système Odoravision, ils s'inquiètent aussi du nombre de salles équipées et du nombre de films encodés. Pour la publicité en tout cas, l'intérêt est certain. Imaginez des odeurs de bonbons ou de pizzas pendant la diffusion des spots...
En attendant, sachez que le premier prix démarre à 1 782 euros pour l'Olfahome E140.
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