mercredi 24 août 2011

Une preuve de l'utilisation de logiciels espions par la Chine ?

Publiée par Olivier Robillart le Mardi 23 Août 2011

Une chaîne de télévision chinoise tente d'apporter une preuve que les services du pays se servent de logiciels utilisant des adresses IP étrangères. L'outil serait utilisé par une université militaire chinoise afin de mener des cyber-attaques contre des sites contraires à la politique de Pékin.

CCTV 7
La Chine est régulièrement accusée de mener des cyber-attaques à l'encontre d'opposants politiques ou d'organisations critiques à l'égard du régime. Si ces accusations sont nombreuses, il est souvent plus difficile d'apporter la preuve formelle que ces attaques proviennent bien de Chine.

Des premières informations sur des pratiques de hacking de la part du pays avaient déjà été évoquées lors des révélations du site Wikileaks. Ce dernier montrait des documents dans lesquels on apprenait que la Chine aurait utilisé ses accès au code source de Windows afin de développer des attaques qui utilisaient les faiblesses de l'OS. Mis à part ces données, le reste des attaques supposées être initiées par la Chine restaient difficiles à prouver.

Pourtant, selon la chaîne CCTV 7, la Chine aurait recours à un logiciel permettant d'utiliser une adresse IP étrangère (ici l'Université américaine d'Alabama) pour lancer des cyber-attaques. La chaîne montre une vidéo (où le passage a, semble-t-il, été retiré) dans laquelle un logiciel édité par l'université d'ingénierie électrique de l'Armée de libération du peuple chinois est utilisé pour former ces attaques.

Précisément, cet outil logiciel servirait à utiliser plusieurs adresses IP étrangères afin de lancer une attaque explique le site The Epoch Times. En surchargeant un site ou un serveur par le nombre de requêtes, la cible (ici le site des Falun Gong) est alors incapable de traiter toutes les demandes et devient logiquement indisponible.

L'administration de l'université d'Alabama (UAB) a confirmé que l'adresse IP lui appartenait bien mais qu'elle n'avait pas été utilisée à sa connaissance depuis 2010. De son côté, le gouvernement chinois n'a pas commenté cette information.

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