L'équipementier américain a dévoilé des résultats trimestriels qui dépassent les prévisions des analystes. Le titre s'est nettement apprécié.
Meilleurs que prévu, c'est ainsi que l'on peut résumer les résultats annoncés mercredi par Cisco. Le premier fabricant mondial d'équipements pour réseaux informatiques a fait état d'un chiffre d'affaires de 11,2 milliards de dollars au quatrième trimestre de son exercice décalé qui s'est terminé le 30 juillet, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 11 milliards de dollars. Le bénéfice net trimestriel a reculé de 36,3% pour atteindre 1,2 milliard de dollars, ou 40 cents par action hors élément exceptionnel, tandis que les prévisions de Wall Street estimaient qu'il serait à 38 cents. Sur l'année, le chiffre d'affaires est en hausse de 7,9% et atteint 43,2 milliards de dollars. Le bénéfice net annuel est en baisse de 16,4% pour atteindre 6,5 milliard de dollars.
Après la publication de ces résultats inespérés par les analystes, le titre Cisco bondissait de 17% dans les premiers échanges sur le Nasdaq, dans un contexte très incertain sur les marchés américains. Le titre de ce géant américain avait baissé de plus de 30% depuis le début de l'année.
Pour le président du groupe John Chambers, pas de doute, ces chiffres montrent que «les réductions de coûts ont porté leurs fruits». Depuis plusieurs années, Cisco est empêtré dans une stratégie de diversification vers les marchés de l'électronique grand public, qui n'a pas dégagé les synergies voulues. Le groupe avait publié, pour son troisième trimestre fiscal, un bénéfice net en chute de 18%, à 1,81 milliard de dollars. En réponse, il avait annoncé son intention d'économiser 1 milliard de dollars d'ici à la fin de l'année fiscale 2012. La volonté de Cisco était de se recentrer sur son coeur de métier, les routeurs et commutateurs Internet. Des coupes drastiques avaient alors débuté. A la mi-juillet, le groupe avait annoncé qu'il allait se séparer de 6.500 personnes pour la plupart basé aux Etats-Unis et aux Canada, soit une diminution de 9% de son nombre d'employés. Il avait également cédé au taïwanais Foxconn, son usine mexicaine de fabrication de décodeurs qui employait 5.000 salariés.
Après ces résultats inattendus, le leader américain des solution réseaux prévoit un chiffre d'affaires en augmentation de 1 à 4% pour le trimestre en cours, soit des ventes comprises entre 10,86 et 11,18 milliard d'euros, mais les analystes ne s'attendent qu'à une hausse de 2%. Si la demande des entreprises reste forte, avec une croissance sur un an de 15% à 19%, le groupe souffre essentiellement de la faiblesse des commandes publiques. Cisco tire environ 20% de ses revenus des dépenses publiques de l'Etat américain.
Le directeur financier, Franck Calderoni, a signalé que «si les conditions actuelles du marché continuaient d'être mauvaises», Cisco allait se montrer «opportuniste» dans son programme de rachat d'actions.
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