Orkut, le concurrent mondial devenu brésilien |
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| © Capture d'écran Orkut | ||
L'un des deux réseaux sociaux le plus proche de l'audience de Facebook est LinkedIn. Le fait qu'il s'agisse d'un réseau pour professionnels, donc loin du positionnement de Facebook, en dit long sur l'hégémonie de ce dernier. L'autre s'appelle Orkut.
Ce réseau social appartenant à Google a été créé pratiquement en même temps que Facebook, en janvier 2004. Son "père", Orkut Büyükkökten, un ingénieur turc employé chez Google, a donné son prénom au réseau social.
Orkut n'a pas comme Facebook une audience mondiale mais attirerait quand même au total 93 millions de visiteurs uniques en décembre contre 600 millions à Facebook, selon Google AdPlanner. Si le site a été créé aux Etats-Unis, un phénomène de bouche à oreille a rapidement fait du Brésil son principal marché. Près de la moitié du trafic sur Orkut provient d'ailleurs de ce pays, où Google a déménagé le siège à l'été 2008.
L'Inde constitue le deuxième grand marché d'Orkut. Ce pays représentait 40 % de son trafic en mai 2010, selon Alexa. Le réseau social de Google apparaît donc comme un site très majoritairement indo-brésilien. Dans ces pays, Facebook fait ainsi figure de challenger. A noter qu'au moins deux autres sites communautaires, Taringa et Sonico, opposent en Amérique latine une forte concurrence au réseau social américain.
La Chine, forteresse imprenable |
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| Renren, Kaixin001, Douban, Tianya. © Montage JDN | ||
Facebook ne rencontre donc pas son succès habituel dans certains pays comme le Brésil, l'Inde, mais surtout la Chine, où la censure multiplie les blocages des réseaux sociaux occidentaux . A l'image d'autres domaines du Web, les leaders du réseautage social dans ce pays sont des acteurs locaux.
Au moins quatre sites chinois font partie des quinze premiers réseaux sociaux du monde : Renren, Tianya, Douban et Kaixin001. A eux quatre, ils attirent près de 80 millions de visiteurs uniques.
Renren ressemble beaucoup à Facebook, tant au niveau de l'apparence que des fonctionnalités. Ce site attire 21 millions de visiteurs uniques, en grande partie des étudiants. Fondé en décembre 2005 par des étudiants, il s'appelait d'ailleurs alors Xiaonei ("sur le campus"), avant d'adopter son nom actuel qui signifie "le réseau de tous".
Le principal actionnaire de Renren est le groupe télécom et Internet japonais SoftBank, qui a acheté 14 % du capital en 2008.
D'autres sites communautaires chinois constituent des concurrents moins directs de Facebook. Tianya (28 millions de VU) était un forum lors de sa création en 1999 et s'est etoffé en hébergant désormais des blogs et des photos. Douban (15 millions de VU) contient surtout des avis d'utilisateurs et des critiques de livres et de films.
Plus récent, Kaixin001 a réussi à se placer parmi les grands réseaux chinois. La société est en conflit avec l'éditeur de Renren dans une affaire de typosquatting.
Odnoklassniki, propriété de l'investisseur russe de Facebook |
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| © Capture d'écran Odnoklassnoki | ||
L'un des plus grands réseaux sociaux dans le monde vient de Russie, un pays parmi les plus adeptes de ce type de site, avec le Brésil notamment. Né en 2006, Odnoklassniki - "camarades de classe" en russe - était à l'origine centré sur les retrouvailles d'anciens copains de classe, comme Classmates aux Etats-Unis ou Copains d'avant en France [propriété de CCM Benchmark comme Le Journal du Net, ndlr].
Comme son concurrent local V Kontakte, ce réseau social appartient à Mail.ru, anciennement DST, la société d'investissement de l'homme d'affaires russe Youri Milner, également présent au capital de Facebook (Lire l'article Qui est Youri Milner ?, du 29/05/09).
L'audience d'Odnoklassniki ne se limite pas à la Russie mais couvre l'ensemble des pays de l'ex URSS, où il est numéro 1 par exemple en Moldavie, Géorgie et Ouzbékistan.
Hi5, une présence internationale ephémère |
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| © Capture d'écran Hi5 | ||
Hi5 n'est pas un nouveau venu dans le paysage du Web2.0 puisque le site a vu le jour début 2003, avant Facebook. Créé par l'américain Ramu Yalamanchi, Hi5 s'est construit une audience mondiale, avec notamment une forte présence dans les pays hispanophones d'Amérique latine.
La société a su attirer les investisseurs, réalisant en 2007 une levée de fonds de 20 millions de dollars auprès du fonds d'investissement Mohr Davidow Ventures. En 2008, Hi5 constituait le troisième réseau social mondial, derrière MySpace et Facebook, et avait une position de leader dans des pays sur les cinq continents.
Mais depuis 2008, la société semble avoir stagné. Son chiffre d'affaires de 2009, autour de 6,5 millions de dollars, est très légèrement inférieur à celui de l'année précédente. Cela traduit un recul du site dans de nombreux pays. En un an et demi, le Mexique, le Pérou, le Portugal, la Roumanie, la Mongolie ou encore la Thaïlande ont basculé vers Facebook.
Devant ce constat d'échec, Hi5 a, comme MySpace, opté pour un repositionnement. En choisissant pour sa part de s'orienter vers une plate-forme de jeux sociaux ouverte aux développeurs. Hi5 a également été visité par 21 millions de VU en décembre.
Taringa, l'autre concurrent d'Amérique latine |
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| © Capture d'écran Taringa | ||
L'Amérique latine fait partie des régions du monde où la conquête de Facebook semble la plus ardue. Orkut et Hi5 ont dominé pendant plusieurs années le secteur du réseautage social en ligne et Taringa y fait aussi figure de poids lourd.
Taringa!, qui a emprunté à Yahoo! le point d'exclamation, a été créé début 2004 par un jeune Argentin de 18 ans. Deux ans plus tard, Fernando Sanz, accepte de vendre 90 % de Taringa à trois entrepreneurs du Web argentins pour seulement 5 000 dollars.
Ce site est parfois considéré comme un réseau social car il héberge des milliers de blogs, mais il s'agit plutôt d'un grand forum, qui veut mettre en avant une "intelligence collective". Les internautes l'utilisent pour poser des questions, publier des contenus ou renvoyer vers des sites de téléchargement. D'ailleurs, certains principes de fonctionnement, comme la hiérarchisation des membres en fonction de la qualité de leurs contributions, classent Taringa.net dans la catégorie des forums.
En dépit d'une audience considérable (13 millions de VU en décembre), la pérénité de ce phénomène du Web latino américain semble menacée par des questions de droits d'auteur. Ses membres y publient souvent illégalement des contenus que les modérateurs doivent retirer en permanence.
Mixi, champion au Japon |
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| © Capture d'écran Mixi | ||
Au Japon, Facebook n'a qu'une audience limitée. En revanche Mixi, l'un des sites les plus visités avec Yahoo, y est aussi le premier réseau social, concurrencé principalement par d'autres sites japonais, dont Ameba et Gree.
Depuis sa création début 2004, Mixi a tiré sa popularité de son fonctionnement de club privé, un parrainage étant nécessaire pour s'y inscrire. Mixi n'a aucune ambition de concurrencer Facebook à l'extérieur du Japon. Le site impose en effet à l'internaute souhaitant devenir membre d'avoir un numéro de téléphone portable japonais.
L'audience du site atteignait 13 millions de visiteurs uniques en décembre 2010, selon les chiffres de Google AdPlanner.
Zing, le concurrent Vietnamien |
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| © Capture d'écran Zing | ||
Site vietnamien à composante "sociale", Zing.vn a été créé en 2008 par la société Vinagame, devenue depuis VNG. A l'origine, cette société fondée en 2004 se concentrait sur l'édition de jeux vidéo. Elle réalise en 2005 une levée de fonds auprès d'IDG Ventures et se diversifie.
Elle lance trois ans plus tard son réseau social, Zing.vn, qui devient rapidement le site le plus visité du pays. Il s'agit avant tout d'un portail, qui propose l'écoute de musique, l'accès à de l'information et des outils de réseautage social.
ZingMe, l'onglet réellement réseau social de Zing.vn n'a été lancé qu'en août 2009. Il a rapidement pris la place de numéro 1 des réseaux sociaux au Vietnam, profitant de l'audience du portail mais aussi du blocage de Facebook par le gouvernement fin 2009. Un an plus tard, le site attire 12 millions de VU.
Tagged, le réseau social spammeur |
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| © Capture d'écran Tagged | ||
Quatrième réseau social américain, derrière Facebook, MySpace (qui ne se considère plus comme tel) et Hi5, Tagged.com souffre d'une mauvaise image.
Créé en octobre 2004 par le duo Greg Tseng et Johann Schleier-Smith, ce réseau social a rapidement été associé à la pratique du spam. Il faut dire que ses deux fondateurs ont été accusés dès 2006 d'envoi massif de "pourriels", mais via une autre société, Jumpstart, qu'ils avaient créée avant Tagged.
Mais le réseau social n'a pas été longtemps épargné. En juillet 2009, le site était accusé d'avoir envoyé plus de 60 millions de spams, en invitant les contacts des membres à s'inscrire. Tagged s'est finalement entendu à l'amiable avec les Etats de New York et du Texas en leur versant 750 000 dollars au total.
A l'origine, le réseau social se limitait à un public américain mais s'est ouvert fin 2006 au reste du monde. En décembre 2010, il comptait 10 millions de visiteurs uniques. Le spam a-t-il payé ?
Nk.pl, retrouvailles à la polonaise |
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| Nk.pl © Capture d'écran | ||
Lancé fin 2006, ce réseau social est rapidement devenu le leader du secteur en Pologne.
Comme d'autres, tels que le site russe Odnoklassniki, Nk.pl se limitait à l'origine à un service de retrouvailles entre camarades de classe. D'ailleurs, le site s'appelait pendant longtemps "Nasza klasa", qui signifie "notre classe" en polonais.
Ce réseau social, devenu Nk.pl en juin 2010, tient toujours tête à Facebook. En décembre 2010, il compte 9,9 millions de visiteurs uniques dans le monde, dont 9 millions en Pologne contre 6,8 millions pour le géant américain.
MySpace, l'ancien Facebook |
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| © Capture d'écran MySpace | ||
Longtemps, le plus grand réseau social dans le monde fut MySpace. Lancé en 2003 par des anciens de Friendster, l'un des pionniers du secteur, MySpace a devancé Facebook jusqu'en avril 2008.
En juin 2006, MySpace était même le plus grand site américain en nombre de visites, devant Yahoo et Google. Un succès de nature à attiser les plus grandes convoitises, à l'image de Facebook aujourd'hui. Finalement, MySpace sera vendu à News Corporation en 2005. Moins de deux ans après sa création, le site fondé par Tom Anderson et Chris DeWolfe passera dans l'empire Murdoch pou 580 millions de dollars.
Mais à partir de début 2008, la menace Facebook se fait sentir et la période de déclin commence (Lire l'article MySpace : grandeur et décadence, du 04/01/2011). Après des tentatives pour relancer le site, ses propriétaires décident fin 2010 d'abandonner le terrain du réseau social en s'orientant vers le "divertissement social". Objectif, faire de MySpace un portail où les moins de 35 ans pourront accéder par exemple à de la musique, des émissions TV et des jeux. Les outils traditionnels des réseaux sociaux, comme les profils et les listes d'amis ne devraient pas disparaître pour autant. Un repositionnement marketing qui ressemble à une dernière chance pour MySpace, puisque News Corp a indiqué fin novembre ne pas exclure de vendre son site.
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Dans ce classement ne figure pas Ning. Car il ne s'agit pas d'un mais de nombreux réseaux sociaux. En effet, Ning est une plateforme permettant de créer des sites communautaires. Derrière cette idée se trouve l'entrepreneur en série Marc Andreessen. Il lance la plateforme Ning - qui signifie "paix" en chinois - en octobre 2005 avec Gina Bianchini. Après l'nvestissement initial, la réputation de Marc Andreessen l'aide à enchaîner les levées de fonds. En 2007, la société d'investissement Legg Mason dirige un tour de table de 44 millions de dollars, une opération suivie moins d'un an plus tard par une deuxième levée de 60 millions de dollars. Ning proposa pendant longtemps une version gratuite et des options payantes avant de prendre une décision radicale début 2010 : la fin du gratuit. Les utilisateurs doivent désormais choisir entre trois versions payantes, suivant le niveau de personnalisation et le soutien technique désiré.
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MySpace : grandeur et décadence
Star de l'Internet communautaire autrefois, racheté à prix d'or par News Corp, le réseau social ringardisé par Facebook est aujourd'hui à vendre. Le JDN revient sur l'histoire de MySpace. Lire
http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/derniers-concurrents-de-facebook/?utm_source=benchmail&utm_medium=ML7&utm_campaign=E10202488&f_u=23951499
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