Tableau de bord |
Lancé en France à l'automne dernier, le comparateur de prix Google Product Search a beau afficher la mention "beta", il est de plus en plus utilisé par les marchands. Ceci d'autant plus que le service n'est à aucun moment facturé. "Il apporte gratuitement un trafic atteignant déjà la moitié environ de celui que les marchands peuvent attendre du premier comparateur, LeGuide.com", précise Michel Racat, PDG de BeezUp, éditeur d'une solution de gestion de catalogue sur les comparateurs et places de marché. Tout bénéfice pour le marchand, donc, à condition de maîtriser le fonctionnement du Google Merchant Center, l'interface de gestion des flux de données à envoyer à Google pour faire référencer ses produits dans Google Product Search.
Première page de cette interface, le tableau de bord offre une vue d'ensemble du nombre de produits référencés et refusés, ainsi que leur évolution dans le temps. "Au début, il arrive souvent que beaucoup de produits soient refusés par Google, remarque Michel Racat. Le but est donc de faire baisser la courbe rouge des produits refusés." A droite, la partie "Performances" permet aussi de visualiser le nombre de clics apportés via les pages de résultats de Google Product Search, que le marchand doit bien sûr chercher à augmenter.
"Une fois qu'on a envoyé ses premiers flux et que cela fonctionne, on peut se connecter une fois par mois pour vérifier que la qualité des flux correspond aux spécifications de Google", recommande le spécialiste. Mais pour suivre les statistiques de trafic et de ventes, on utilisera plutôt Google Analytics, ou une solution de gestion de catalogue, qui offre des outils d'analyse détaillée des campagnes et du référencement.
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Capture d'écran du tableau de bord de Google Merchant Center © Google |
Flux de données |
A sa première connexion, l'utilisateur doit d'abord s'authentifier comme propriétaire du site marchand. Il peut alors envoyer un premier flux de données en cliquant sur "Nouveau flux de données". "Le premier envoi doit être manuel et pour cela, le marchand doit disposer du fichier de données localement, souligne Michel Racat. Il pourra ensuite mettre en place une automatisation du flux."
Le spécialiste conseille de planifier l'envoi à la fréquence la plus élevée possible, c'est-à-dire tous les jours. "L'économie technique obtenue en ne planifiant qu'un envoi par semaine est insignifiante, au regard de la charge machine. Autant le faire aussi souvent que possible, pour que le stock indiqué soit aussi à jour que possible."
Pour que l'ajout soit pris en compte et les produits insérés dans le comparateur, Google doit les valider. Sa première vérification est manuelle, puis Google a recours à des batchs automatiques. Par exemple, Google va vérifier que le prix mentionné dans le flux est le même que celui qui apparaît sur le site marchand. Si le premier n'inclut pas l'éco-taxe, Google rejettera le flux. La colonne "Etat" fournit le nombre de produits que Google a bien insérés dans son comparateur.
Plus largement, Michel Racat recommande aux marchands de se conformer très strictement aux spécifications techniques de Google concernant la qualité des flux. "Google va vérifier dans le contenu du catalogue et a facilement tendance à refuser certains produits ou tout le flux. Beaucoup plus que LeGuide par exemple." Un titre de produit dépasse 70 caractères ou contient trop de majuscules ? Google rejette l'intégralité du catalogue.
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Capture d'écran de la page Flux de données de Google Merchant Center © Google |
Qualité des données |
La page "Qualité des données" de Google Merchant Center fait apparaître les recommandations de Google en matière de qualité du flux, dans le but d'optimiser les résultats de recherche sur Google Product Search.
Dans l'exemple ci-dessous, Google propose trois sources d'optimisation pour ce marchand : certains codes produits manquent, d'autres sont incorrects et enfin certains titres sont trop longs. Le détail de ces suggestions montre les produits qui posent problème. Par exemple, dans les codes produits incorrects, le premier ne comprend pas 13 chiffres comme le devrait tout EAN. Les deuxième, troisième et quatrième codes EAN n'existent pas et le cinquième devrait être formulé sans la mention préalable "EAN:".
Pour prendre en compte ces suggestions, la meilleure méthode consiste à apporter les modifications le plus en amont possible, dans la base de données du marchand, plutôt que dans le flux lui-même, surtout si celui-ci est généré automatiquement.
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Capture d'écran de la page Qualité des données de Google Merchant Center © Google |
Intégration avec AdWords |
Le marchand doit pour cela afficher la page "Paramètres" de Google Merchant Center et connecter son compte AdWords à ses annonces. "Ensuite, il gère sa campagne AdWords normalement", explique Michel Racat. Google procédera à une recherche sémantique dans les noms des annonces, pour sélectionner les produits qu'il fera apparaître.
"Très récente, cette possibilité est d'autant plus intéressante que le trafic de Google Product Search se rapprochant désormais d'un gros comparateur, les annonces apparaissent très bien classées dans les liens sponsorisés, plutôt au dessus des autres comparateurs."
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Capture d'écran d'une requête "biberon" faisant apparaître des annonces Google Product Search dans les résultats de Google © Google |
Les pages Produits et Rapport sur les performances |
La page "Produits" indique si un produit est référencé par Google Shopping, s'il est connecté à AdWords, la date du dernier update et quelques statistiques, ceci pour l'ensemble des produits. "L'intérêt principal réside sans doute dans les statistiques produit par produit, qui permettent de voir quels articles marchent le mieux. Au-delà de ça, la page Produits n'a pas beaucoup d'utilité", estime le patron de BeezUp.
La page "Rapport sur les performances" fournit simplement une information un peu plus détaillée que le tableau de bord, permettant de modifier la durée sur laquelle on désire visualiser ce reporting. Fournir une vue précise des sources de trafic et des ventes pour chaque produit n'est pas le rôle du comparateur, mais celui d'Analytics et des outils d'analyse des solutions de gestion de catalogue.
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Capture d'écran de la page Produits de Google Merchant Center © Google |
En savoir plus |
| A lire ailleurs | |
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Google Product Search :
Adaptation française de son service Product Search, déjà décliné au Royaume-Uni et en Allemagne, le comparateur de prix et de produits Google Shopping a ouvert ses portes le 21 octobre 2010 en version bêta. Fidèle au design minimalisme cher au moteur, Google Shopping propose néanmoins un certain nombre de critères de classement : par prix, par pertinence, par marchand... L'internaute peut en outre choisir de n'afficher que les nouveaux produits ou uniquement les articles livrés gratuitement. Lorsqu'ils sont jugés pertinents, les résultats fournis par le comparateur remontent également dans les recherches effectuées sur Google.fr.
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