A lire sur: http://www.histoire-cigref.org/blog/avant-le-tactile-le-clavier/
Pour
combien d’entre nous le clavier reste-t-il indissociable de
l’informatique et même de nombre d’objets numériques, qu’il soit tactile
ou « ramasse-miettes », comme certains l’ont qualifié avec humour et affection ?
Si l’histoire du clavier s’inscrit dans celle de l’écriture, plus précisément de « l’écriture mécanique », il faut se souvenir que même les premières machines à écrire, dont l’invention remonte à 1714, ne disposaient pas de clavier.
C’étaient des « machines à cadran » qui permettaient une écriture bien lisible, mais très lente. A l’exemple de la Columbia, les caractères sont positionnés autour d’un cadran circulaire. On les imprime un par un sur le papier enroulé autour du cylindre, avec la poignée. L’usage de ces machines se cantonne chez les particuliers, beaucoup trop lent pour être utilisées dans les entreprises.
Pourtant, dans les entreprises, les quantités de documents augmentent vite. L’écriture manuelle et le déchiffrage de ces écritures manuscrites sont très chronophages.
Dès 1880, les machines à écrire investissent les bureaux aux Etats-Unis et l’on commence à mettre en place des cours de « dactylographie » pour gagner en dextérité. Très vite, l’écriture minuscule devient possible et des machines à écrire portables sont même conçues.
La machine à écrire arrive en France en 1883 et apparait le métier de « sténodactylographe ». Dès lors, on attend des machines à écrire qu’elles permettent la vitesse, une bonne lisibilité de l’écriture et aussi tiennent compte de la fatigue musculaire des utilisatrices.
Mais ce qui fait surtout débat, c’est le clavier. Plus précisément l’emplacement des lettres. A l’origine, les touches des premières machines à écrire avaient été conçues pour que les tiges ne puissent pas se croiser ni se coincer. Les lettres les plus utilisées étaient donc éloignées le plus possible les unes des autres. Lorsque la technologie s’améliore, elles sont ensuite positionnées par ordre alphabétique. Puis, pour gagner en vitesse d’utilisation, aux Etats-Unis, un professeur à l’Université de Washington, August Dvorak, invente un clavier qui positionne sur la ligne centrale les voyelles et les 5 consonnes les plus utilisées en anglais, avec au centre les plus fréquentes. Toujours dans le souci d’optimiser la vitesse de frappe, les lettres sont ensuite placées selon la fréquence de frappe des mots anglais. C’est le clavier QWERTY qui deviendra le standard américain. En France, selon le même principe, il sera remplacé par le clavier AZERTY.
« Le clavier a fait beaucoup parler. Il est sans doute l’élément qui éclaire le plus sur les idées préconçues des concepteurs du Minitel vis-à-vis du grand public. Il avait en effet été prévu à l’origine comme devant être alphabétique, une étude ayant indiqué que l’homme de la rue n’aurait pas compris le clavier « azerty ». A l’usage, on s’est rendu compte que le clavier alphabétique empêchait le public pionnier (soit dans le domaine de la machine à écrire, soit dans celui de l’ordinateur) de l’utiliser à leur vitesse, et qu’il n’aidait pas non plus le novice qui, de toute façon, cherchait ses touches ».
Les premiers PC étaient équipés de claviers PC/XT de 83 touches. Vint ensuite le clavier AT avec 84 touches. Aujourd’hui, les claviers comportent globalement une centaine de touches (clavier AT étendu à 102 touches) et répondent, depuis 1985, à une norme « ISO 9995 ». Ils peuvent être équipé ou non d’un pavé numérique et de touches multimédias.
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En prolongement
Si l’histoire du clavier s’inscrit dans celle de l’écriture, plus précisément de « l’écriture mécanique », il faut se souvenir que même les premières machines à écrire, dont l’invention remonte à 1714, ne disposaient pas de clavier.
C’étaient des « machines à cadran » qui permettaient une écriture bien lisible, mais très lente. A l’exemple de la Columbia, les caractères sont positionnés autour d’un cadran circulaire. On les imprime un par un sur le papier enroulé autour du cylindre, avec la poignée. L’usage de ces machines se cantonne chez les particuliers, beaucoup trop lent pour être utilisées dans les entreprises.
Pourtant, dans les entreprises, les quantités de documents augmentent vite. L’écriture manuelle et le déchiffrage de ces écritures manuscrites sont très chronophages.
Naissance du clavier
Avant d’être informatique, le clavier apparait en 1868, inventé par un imprimeur américain, Christopher Latham Sholes. Il équipera les machines à écrire produites par Remington en 1873. Même si au début, cette écriture mécanique ne permet que celle des lettres majuscules, ce sera un grand soulagement pour le monde professionnel.Dès 1880, les machines à écrire investissent les bureaux aux Etats-Unis et l’on commence à mettre en place des cours de « dactylographie » pour gagner en dextérité. Très vite, l’écriture minuscule devient possible et des machines à écrire portables sont même conçues.
La machine à écrire arrive en France en 1883 et apparait le métier de « sténodactylographe ». Dès lors, on attend des machines à écrire qu’elles permettent la vitesse, une bonne lisibilité de l’écriture et aussi tiennent compte de la fatigue musculaire des utilisatrices.
Mais ce qui fait surtout débat, c’est le clavier. Plus précisément l’emplacement des lettres. A l’origine, les touches des premières machines à écrire avaient été conçues pour que les tiges ne puissent pas se croiser ni se coincer. Les lettres les plus utilisées étaient donc éloignées le plus possible les unes des autres. Lorsque la technologie s’améliore, elles sont ensuite positionnées par ordre alphabétique. Puis, pour gagner en vitesse d’utilisation, aux Etats-Unis, un professeur à l’Université de Washington, August Dvorak, invente un clavier qui positionne sur la ligne centrale les voyelles et les 5 consonnes les plus utilisées en anglais, avec au centre les plus fréquentes. Toujours dans le souci d’optimiser la vitesse de frappe, les lettres sont ensuite placées selon la fréquence de frappe des mots anglais. C’est le clavier QWERTY qui deviendra le standard américain. En France, selon le même principe, il sera remplacé par le clavier AZERTY.
Et le clavier du Minitel ?
A l’arrivée du Minitel, le premier des terminaux électroniques, celui-ci eut aussi son « débat de clavier » !Si le clavier AZERTY était bien entré dans l’usage professionnel, le Minitel quant à lui était un terminal destiné à un usage grand public. Il fut donc conçu à l’origine avec un clavier alphabétique…« Le clavier a fait beaucoup parler. Il est sans doute l’élément qui éclaire le plus sur les idées préconçues des concepteurs du Minitel vis-à-vis du grand public. Il avait en effet été prévu à l’origine comme devant être alphabétique, une étude ayant indiqué que l’homme de la rue n’aurait pas compris le clavier « azerty ». A l’usage, on s’est rendu compte que le clavier alphabétique empêchait le public pionnier (soit dans le domaine de la machine à écrire, soit dans celui de l’ordinateur) de l’utiliser à leur vitesse, et qu’il n’aidait pas non plus le novice qui, de toute façon, cherchait ses touches ».
Et le clavier d’ordinateur ?
Quand arrive l’informatique, dans les années 60, les claviers informatiques reposent sur le modèle des claviers de machine à écrire, pour ne pas bousculer les habitudes des utilisateurs. Ces claviers se personnalisent en fonction des différents pays et de leur langue.Les premiers PC étaient équipés de claviers PC/XT de 83 touches. Vint ensuite le clavier AT avec 84 touches. Aujourd’hui, les claviers comportent globalement une centaine de touches (clavier AT étendu à 102 touches) et répondent, depuis 1985, à une norme « ISO 9995 ». Ils peuvent être équipé ou non d’un pavé numérique et de touches multimédias.
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En prolongement
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