A lire sur: http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202642197938-bouygues-telecom-pourra-faire-de-la-4g-a-l-automne-549284.php
L'Arcep autorise la filiale du groupe de BTP à utiliser ses fréquences 2G pour les convertir en 4G. C'est une véritable bouffée d'oxygène pour l'opérateur qui économise ainsi de lourds investissements.
C'était une question quasi-existentielle pour Bouygues
Telecom et l'opérateur vient d'obtenir une réponse positive. Il pourra
bien proposer à ses clients du très haut débit mobile à l'automne
prochain. L'Autorité de régulation des télécoms, l'Arcep, vient
d'autoriser la filiale du groupe Bouygues à utiliser ses fréquences 2G
pour faire de la 4G à partir du 1eroctrobre 2013. C'est une bouffée
d'oxygène qui ravira Martin Bouygues. L'homme d'affaires a longtemps bataillé pour obtenir ce droit et a même reçu un soutien de Neelie Kroes, la commissaire européenne à la société de l'information.
Dans
un communiqué publié jeudi soir, le gendarme des télécoms a estimé que
« l'avantage que pourrait tirer la société Bouygues Telecom d'une levée
anticipée de la restriction technologique n'apparaît pas d'une ampleur
et d'une durée telles qu'il constituerait une distorsion concurrentielle
sur le marché ». Dans la foulée de cette publication, la filiale du
groupe de BTP a indiqué avoir « pris connaissance avec intérêt » de la
réponse de l'Arcep, et communiquera sa décision dans les prochains
jours.
Un réseau quasi instantané
Bouygues
Telecom, qui a supprimé 556 postes, est en effet en difficulté suite à
l'arrivée de Free Mobile et de ses offres low-cost. L'opérateur, qui
compte 11,2 millions de clients après 18 ans d'existence contre déjà 5,2 millions pour Free en seulement en un an, a enregistré une perte l'an passé, la première depuis 2001
. La décision de l'Arcep lui est favorable car l'utilisation des
fréquences en 1.800 MHz pour la 4G -qui servent aujourd'hui pour la 2G
-lui évite d'investir lourdement dans son réseau et de changer les
antennes, en tout cas à court terme. De simples réglages permettent
d'adapter les infrastructures au très haut débit mobile.
Tout comme Orange
et SFR, Bouygues Telecom a acheté des fréquences 4G, pour près d'un
milliard d'euros, à la fin 2011. Les fréquences en 800 MHz sont de
meilleures qualité mais le réseau coûte très cher. Orange et SFR
investissent beaucoup dans cette technologie et ouvrent leur réseau ville par ville , alors que Bouygues Telecom va pouvoir en quelques mois couvrir en 4G une grande partie de la France.
Ses
concurrents sont furieux de cette décision. Officiellement, l'Arcep
accorde aussi à SFR et Orange le droit de faire la même chose que
Bouygues Telecom, mais cela risque d'être plus difficile, car ils ont
encore beaucoup de clients en 2G. Cela concerne surtout Orange qui
héberge sur son réseau les clients de Free, dont beaucoup sont sur des
vieux téléphones 2G en raison de l'offre à 2 euros, sans Internet. SFR
n'a pas hésité à accuser jeudi le gouvernement et l'Arcep d'avoir
« méconnu le principe de confiance légitime ». « La décision du
régulateur modifie substantiellement le cadre concurrentiel et
économique dans lequel nous nous inscrivions lors de la formulation de
notre offre financière pour obtenir les fréquences de 2,6 Ghz et 800
Mhz », précise la société, qui menace de « faire valoir ses droits ».
Ceci dit, l'obtention de ce droit pour Bouygues Telecom n'est pas gratuite. L'opérateur va devoir reverser à l'Etat environ 60 millions d'euros
par an. Cette somme servira à développer la fibre optique en France,
ainsi que l'a annoncé le président de la République fin février.
Bouygues Telecom devra aussi redonner des licences à l'Arcep, qui pourra
ensuite les redistribuer à ses concurrents, notamment à Free Mobile.
L'Arcep autorise la filiale du groupe de BTP à utiliser ses fréquences 2G pour les convertir en 4G. C'est une véritable bouffée d'oxygène pour l'opérateur qui économise ainsi de lourds investissements.
C'était une question quasi-existentielle pour Bouygues
Telecom et l'opérateur vient d'obtenir une réponse positive. Il pourra
bien proposer à ses clients du très haut débit mobile à l'automne
prochain. L'Autorité de régulation des télécoms, l'Arcep, vient
d'autoriser la filiale du groupe Bouygues à utiliser ses fréquences 2G
pour faire de la 4G à partir du 1eroctrobre 2013. C'est une bouffée
d'oxygène qui ravira Martin Bouygues. L'homme d'affaires a longtemps bataillé pour obtenir ce droit et a même reçu un soutien de Neelie Kroes, la commissaire européenne à la société de l'information.
Dans
un communiqué publié jeudi soir, le gendarme des télécoms a estimé que
« l'avantage que pourrait tirer la société Bouygues Telecom d'une levée
anticipée de la restriction technologique n'apparaît pas d'une ampleur
et d'une durée telles qu'il constituerait une distorsion concurrentielle
sur le marché ». Dans la foulée de cette publication, la filiale du
groupe de BTP a indiqué avoir « pris connaissance avec intérêt » de la
réponse de l'Arcep, et communiquera sa décision dans les prochains
jours.
Un réseau quasi instantané
Bouygues
Telecom, qui a supprimé 556 postes, est en effet en difficulté suite à
l'arrivée de Free Mobile et de ses offres low-cost. L'opérateur, qui
compte 11,2 millions de clients après 18 ans d'existence contre déjà 5,2 millions pour Free en seulement en un an, a enregistré une perte l'an passé, la première depuis 2001
. La décision de l'Arcep lui est favorable car l'utilisation des
fréquences en 1.800 MHz pour la 4G -qui servent aujourd'hui pour la 2G
-lui évite d'investir lourdement dans son réseau et de changer les
antennes, en tout cas à court terme. De simples réglages permettent
d'adapter les infrastructures au très haut débit mobile.
Tout comme Orange
et SFR, Bouygues Telecom a acheté des fréquences 4G, pour près d'un
milliard d'euros, à la fin 2011. Les fréquences en 800 MHz sont de
meilleures qualité mais le réseau coûte très cher. Orange et SFR
investissent beaucoup dans cette technologie et ouvrent leur réseau ville par ville , alors que Bouygues Telecom va pouvoir en quelques mois couvrir en 4G une grande partie de la France.
Ses
concurrents sont furieux de cette décision. Officiellement, l'Arcep
accorde aussi à SFR et Orange le droit de faire la même chose que
Bouygues Telecom, mais cela risque d'être plus difficile, car ils ont
encore beaucoup de clients en 2G. Cela concerne surtout Orange qui
héberge sur son réseau les clients de Free, dont beaucoup sont sur des
vieux téléphones 2G en raison de l'offre à 2 euros, sans Internet. SFR
n'a pas hésité à accuser jeudi le gouvernement et l'Arcep d'avoir
« méconnu le principe de confiance légitime ». « La décision du
régulateur modifie substantiellement le cadre concurrentiel et
économique dans lequel nous nous inscrivions lors de la formulation de
notre offre financière pour obtenir les fréquences de 2,6 Ghz et 800
Mhz », précise la société, qui menace de « faire valoir ses droits ».
Ceci dit, l'obtention de ce droit pour Bouygues Telecom n'est pas gratuite. L'opérateur va devoir reverser à l'Etat environ 60 millions d'euros
par an. Cette somme servira à développer la fibre optique en France,
ainsi que l'a annoncé le président de la République fin février.
Bouygues Telecom devra aussi redonner des licences à l'Arcep, qui pourra
ensuite les redistribuer à ses concurrents, notamment à Free Mobile.
Lire aussi notre dossier :
Tarifs, réseau, emploi : le vrai effet Free Mobile
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