Des robots mis au point aux États-Unis
sont maintenant capables de percevoir les similarités ethniques. Le
crowdsourcing se révèle être un outil essentiel dans la réalisation de
ces expériences.
Si les humains sont capables de faire preuve
d'homophilie – de s'associer en fonction des similarités qui les
composent, n'en devrait-il pas être de même dans une interaction entre
un humain et un robot intelligent ? C'est en tout cas
ce que ce sont dit un groupe de chercheurs issus de la
Carnegie Mellon University.
Ceux-ci ont en effet essayer de mettre au point un robot prototype
capable d'analyser les comportements verbaux et non-verbaux de ses
interlocuteurs humains, et de les retranscrire. Mais difficulté
principale était avant tout d'effectuer un repérage des indices
ethniques tout en essayant d’éviter les étiquettes trop évidentes et
potentiellement offensantes de l'ethnicité et de la culture. Comme c'est
le cas des vêtements, de l'accent et de l'apparence physique. Pour cela
le principe de crowdsourcing a été d'une grande utilité.
L’apport du crowdsourcing
Car en effet, les chercheurs ont dans un premier filmé des
interactions entre des américains natifs et des individus de langue
maternelle arable mais bilingue anglais, se mettant à la place d'un
standardiste et d'un client. L'analyse du corpus de dialogues
enregistrés par vidéo a aini permis d'affiner l'ensemble des points qui
sont riches en indices relatifs à l’ethnicité. Parmi ceux-ci, on
retrouve notamment des manières différentes d'accueillir le client,
d'exprimer un désaccord ou encore de réussir à donner des explications
faciles pour orienter un individu. Ils ont ensuite divisé les
comportements les plus saillants en deux groupes et les ont présentés
comme deux conditions expérimentales: d’un côté les indices
comportementaux liés aux individus du monde arabique et de l’autre ceux
liés à l’ethnie américaine. Ces indices ont ensuite été intégrés au
robot prototype lui-même.
Homophilie, ethnicité et technologie
Cependant, des entrevues réalisées après l’étude avec des
participants ont révélé que nombreux d’entre eux ont eu des difficultés à
interpréter les questions d'attribution ethniques face à ces robots.
Puisque la ressemblance humaine du visage du robot prototype est encore
insuffisante, il faudrait alors reproduire cette étude avec des robots
plus anthropomorphes. Avec de telles amélioration, les chercheurs
estiment que d'autres types de similarités liées à l'homophilie
pourraient ainsi être perçues par ce robot, du point de vue du genre,
ethniques, sociales, socio-démographiques ou comportementales.
Toutefois, ceux-ci rappellent que l'’existence de l’homophilie dans les
relations humaines avec la technologie a déjà été prouvée, en
particulier avec les agents conversationnels.
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