Les nouveaux usages d'aujourd'hui seront les business de demain.
Revue de presse sur les tendances et évolutions technologiques utiles.
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VIDéO
Alors que l’impression 3D bon marché s’apprête à révolutionner
l’industrie manufacturière, l’impression 4D point déjà à l'horizon.
C’est lors d’une intervention à la conférence TED à Long Beach
(Californie), le 26 février, que Skylar Tibbits, directeur de recherches
au MIT Self Assembly Lab, a dévoilé le 4D printing.
Elaborée en collaboration avec le constructeur israélien d’imprimantes
3D Stratasys, cette technologie permet aux objets imprimés de changer
après leur impression, de s’adapter. L'éditeur de logiciel de conception
et de visualisation 3D Autodesk est également impliqué dans le projet.
Elle introduit une dimension temporelle dans la vie de l’objet.
L’impression n’est plus l’objectif final, c’est une étape dans le
processus de fabrication. "C’est comme de l’intelligence naturellement embarquée dans le matériau",
déclare Tibbits. Et la technologie peut s’appliquer à différents types
de matériaux, pas seulement le plastique traditionnellement utilisé dans
les imprimantes 3D. "C’est comme de la robotique, mais sans fils ni
moteurs. [...] Imaginez que les tuyaux d’eau puissent s’élargir ou se
contracter... ou même onduler pour déplacer l’eau elle-même", explique le chercheur.
Dans la vidéo ci-dessous, une structure tubulaire imprimée dans une
combinaison d'un polymère synthétique capable de s’élargir de plus de
deux fois son volume et d’un autre polymère qui, lui, reste rigide, est
plongé dans l’eau. Cette association précise des deux matériaux conduit
l’objet à se transformer sous l’action de l'eau selon une géométrie
prédéfinie.
Les applications industrielles sont nombreuses et Tibbits déclare qu’il
travaillera avec des sociétés privées sur des applications comme le
mobilier, et éventuellement l’aéronautique et la construction. Toute
industrie qui pourrait trouver un bénéfice dans le changement d'un objet
après sa fabrication est susceptible d'être intéressée. Une voiture
pourrait ainsi s’adapter à la pluie, ou une tasse de café à la chaleur
de son contenu. En effet, si pour le moment l'eau est le seul
déclencheur de modification de l'objet imprimé, le scientifique imagine
pouvoir utiliser également du son, des vibrations ou encore des
variations de température. Pierre Tran
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