A lire sur: http://www.usinenouvelle.com/article/des-biofacades-a-micro-algues-pour-batiments-de-3e-generation.N199281#xtor=EPR-192
Par Thérèse Bouveret - Publié le
Thérèse Bouveret
Par Thérèse Bouveret - Publié le
Les deux premiers pilotes
d’usine à micro-algues sur façades ont été inaugurés le 14 juin à Saint
Nazaire (Loire-Atlantique) par Séché Environnement.
La " box " et le premier démonstrateur de " biofaçade " plein sud
sont inaugurés simultanément le 14 juin à Saint Nazaire sur le site de
l’usine de valorisation ALCEA de Séché Environnement et sur un un
industriel du secteur des déchets et sur le parcours nature à Nantes.. " Il
s’agit d’un nouveau métabolisme du bâtiment qui introduit la production
de micro-algues pour la chimie verte, à basse consommation ",
explique Anouk Legendre, l’architecte qui a inventé ces capteurs
solaires biologiques avec Nicolas Desmazière. Lauréat de l’appel à
projet des pôles FUI 15 (1,7 m€), le projet Symbio2, porté par le
cabinet X-TU Architects, mobilise au total 5,4 millions d’euros
d’investissement dont les deux tiers des partenaires (Groupe Algosource,
X-TU, GEPEA, Séché etc) et un tiers de subventions (Régions Île de
France et Pays-de la Loire, Ville de Paris, Etat). Il est
co-labellisé par les pôles Valorial et Advancity.
Des triples vitrages pour cultiver des microalgues
Plus
c’est concentré, plus c’est efficace?: les photobioréacteurs
ultraminces, de l’épaisseur de triples vitrages, qui composent le mur
rideau, contiennent une lame d’eau de 3 cm remplie de micro-algues.
Développés par le laboratoire GEPEA (Génie des Procédés pour
l’environnement et l’Agroalimentaire) de Saint-Nazaire, ils permettent
de réduire de 90?% le volume d’eau nécessaires à leur culture. Ces
" biofaçades " conçues techniquement avec les bureaux d’études OASIIS et
R.F.R. devraient diminuer aussi de 80?% des consommations énergétiques
nécessaires à la régulation thermique de ces cultures (par rapport à la
culture en bassin) et de plus de 50?% des consommations de chauffage et
de rafraîchissement du bâtiment par rapport à la norme RT2012.
Les nutriments sont récupérés à partir des effluents gazeux du four de
l’usine et des eaux usées du bâtiment sont retraitées par méthanisation
et tournent en boucle. Ces biofaçades vont produire des molécules à
haute valeur ajoutée comme l’Astaxanthine pour les colorants. Elles
pourront être déclinées ensuite dans des configurations d’usines,
de bureaux, ou d’habitations, notamment à l’échelle d’éco-quartiers. Un
modèle de champs à la verticale qui vise l’exportation en Asie et
surtout en Chine.Thérèse Bouveret
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