jeudi 27 juin 2013

"Je partage le diagnostic de la commission Mobilité 21", assure Jean-Marc Ayrault

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Jean-Marc Ayrault
© Luc Pérénom
    Révélées par L'Usine Nouvelle le 18 juin, les conclusions du rapport de la commission Mobilité 21 ont été reçues par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Dans cet entretien exclusif, il reprend à son compte le travail mené sous la direction de Philippe Duron.
L'Usine Nouvelle - Est-ce que vous validez les priorités préconisées par le rapport Duron qui vous est remis aujourd’hui ?
Jean-Marc Ayrault - Il faut rappeler pourquoi le gouvernement a demandé à plusieurs parlementaires, de la majorité et de l’opposition cette évaluation des grands projets d’investissements dans les transports. Le précédent gouvernement a fait une erreur et a commis un mensonge. L’erreur, c’est qu’il s’est concentré sur les infrastructures en oubliant la qualité des services ! Le mensonge est d’avoir laissé entendre qu’on pourrait faire plus de 250 milliards d’investissements dans les vingt prochaines années ! C’est irréaliste financièrement et techniquement.
Le rapport de la commission sort de ce mensonge et fait un diagnostic précis, que je partage, de nos besoins de transport. Il ne faut pas se concentrer uniquement sur le "classement" de projets. Il faut d’abord reprendre à notre compte ses recommandations préalables : continuer à investir, axer nos interventions sur la qualité de service, investir là où c’est le plus utile pour la croissance du pays.

Que répondez-vous aux élus dont les projets sont remis à l’après-2030 ?
Je leur réponds que le pays est largement maillé, par des voies ferrées et des autoroutes qu’il faut rénover. Je sais que ce grand maillage est imparfait et nous le corrigerons. Je leur réponds aussi que les grandes métropoles dont ils sont souvent élus doivent tirer la croissance de la France. Je leur dis que les nouveaux projets ne sont que la partie émergée d’un iceberg dont le reste est constitué des réseaux qui doivent être profondément rénovés, tant pour les infrastructures que pour le matériel roulant.
Les choix que nous aurons à faire avec les élus, dans la concertation, ne consistent pas à se demander si nous mettrons des moyens dans les transports. Nous les mettrons. La question est de savoir de quels types d’investissements nos territoires ont le plus besoin à court et moyen terme.
Propos recueillis par Solène Davesne, Pascal Gateaud et Thibaut De Jaegher
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