Les nouveaux usages d'aujourd'hui seront les business de demain.
Revue de presse sur les tendances et évolutions technologiques utiles.
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ENTRETIENEXCLUSIF
Révélées par L'Usine Nouvelle le 18 juin, les conclusions du rapport de
la commission Mobilité 21 ont été reçues par le Premier ministre,
Jean-Marc Ayrault. Dans cet entretien exclusif, il reprend à son compte
le travail mené sous la direction de Philippe Duron.
L'Usine Nouvelle - Est-ce que vous validez les priorités préconisées par le rapport Duron qui vous est remis aujourd’hui ? Jean-Marc Ayrault - Il faut rappeler pourquoi le
gouvernement a demandé à plusieurs parlementaires, de la majorité et de
l’opposition cette évaluation des grands projets d’investissements dans
les transports. Le précédent gouvernement a fait une erreur et a commis
un mensonge. L’erreur, c’est qu’il s’est concentré sur les
infrastructures en oubliant la qualité des services ! Le mensonge est
d’avoir laissé entendre qu’on pourrait faire plus de 250 milliards
d’investissements dans les vingt prochaines années ! C’est irréaliste
financièrement et techniquement.
Le rapport de la commission sort de ce mensonge et fait un diagnostic
précis, que je partage, de nos besoins de transport. Il ne faut pas se
concentrer uniquement sur le "classement" de projets. Il faut d’abord
reprendre à notre compte ses recommandations préalables : continuer à
investir, axer nos interventions sur la qualité de service, investir là
où c’est le plus utile pour la croissance du pays.
Que répondez-vous aux élus dont les projets sont remis à l’après-2030 ?
Je leur réponds que le pays est largement maillé, par des voies ferrées
et des autoroutes qu’il faut rénover. Je sais que ce grand maillage est
imparfait et nous le corrigerons. Je leur réponds aussi que les grandes
métropoles dont ils sont souvent élus doivent tirer la croissance de la
France. Je leur dis que les nouveaux projets ne sont que la partie
émergée d’un iceberg dont le reste est constitué des réseaux qui doivent
être profondément rénovés, tant pour les infrastructures que pour le
matériel roulant.
Les choix que nous aurons à faire avec les élus, dans la concertation,
ne consistent pas à se demander si nous mettrons des moyens dans les
transports. Nous les mettrons. La question est de savoir de quels types
d’investissements nos territoires ont le plus besoin à court et moyen
terme. Propos recueillis par Solène Davesne, Pascal Gateaud et Thibaut De Jaegher Lire l'interview de Jean-Marc Ayrault sur le bilan du pacte de compétitivité
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