mardi 25 juin 2013

4G : 915 millions d'abonnés en 2016 mais il faudra de nouvelles fréquences, estime l'Idate

A lire sur:  http://www.zdnet.fr/actualites/4g-915-millions-d-abonnes-en-2016-mais-il-faudra-de-nouvelles-frequences-estime-l-idate-39791730.htm

Avis d'expert : Selon l'Idate, le très haut débit mobile aura très vite besoin de nouvelles fréquences vu la consommation data générée. L'Institut préconise donc l'utilisation des 700 Mhz initialement destinés à la télévision en France.
Si la monétisation de la 4G poste toujours question pour les opérateurs mobiles, les volumes seront bien au rendez-vous. De quoi rassurer des acteurs qui misent aujourd'hui beaucoup sur le très haut débit mobile afin de renouer avec la croissance dans un contexte de baisses des prix.
Selon les derniers chiffres de l'Idate, grâce à la multiplication des réseaux et des terminaux, on comptera à fin 2016 pas moins de 915 millions d'abonnements LTE dans le monde. Le cap du milliard sera passé l'année suivante. L'Asie-Pacifique, grâce à la Chine, concentrera à cette date 41,6% des souscriptions suivi de l'Amérique du Nord, qui s'est lancée la première, avec 21,6%.
L'Europe de l'Ouest pourra sembler à la traîne avec une part de 15,8% des abonnements à fin 2016.
 
Reste que la 4G entraînera mécaniquement une croissance exponentielle de la data qui risque de faire pression sur les réseaux des opérateurs. Pour l'institut de Montpellier, il faut dès à présent se poser la question de nouvelles fréquences.
L'Idate plaide ainsi sur une utilisation en Europe de la bande des 700 Mhz, déjà exploitée en Amérique du Nord et en Asie afin de soulager les réseaux. "Cette harmonisation est cruciale : elle permettra de réaliser d'importantes économies d'échelle sur les terminaux et de faciliter l'itinérance data entre les pays".
L'Idate souligne néanmoins que les Etats européens devront éviter les erreurs observées avec les enchères du 800 Mhz qui ont été faites sans réelle coordination entre les pays.
Harmonisation
La bande des 700 Mhz est considérée comme une des fréquences en or, ces fréquences basses qui permettent de mieux pénétrer les immeubles et de diffuser le signal à une plus grande distance. Autant dire qu'elles sont précieuses pour le très haut débit mobile.
Rappelons que cette bande avait initialement été attribuée à la télévision terrestre. Mais l'idée d'attribuer les 700 Mhz aux télécoms fait débat en Europe et en France où la décision de les attribuer aux opérateurs télécoms serait actée, selon nos informations.
Comme le rappelle l'Arcep dans sa documentation, en 2012, la conférence mondiale des radiocommunications (CMR) de l'UIT (Union internationale des télécommunications) avait décidé, qu'à partir de 2015, la bande de fréquence des 700 MHz pourrait être utilisée par le service mobile en Europe et en Afrique, alors qu'elle est, jusqu'à présent, réservée à la radiodiffusion terrestre.
Cette possibilité doit être précisée et finalisée lors de la CMR de 2015 : l'Union européenne devra donc, d'ici là, adopter une position. Une mise aux enchères en France de ces fréquences ne pourra donc pas se faire avant.
"La bande des 700 MHz apparait désormais comme l’option la plus prometteuse pour permettre l’harmonisation des fréquences entre les zones Asie-Pacifique, l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique Latine. De nouvelles discussions se préparent dès à présent dans le cadre de la prochaine CMR, pour définir les conditions techniques qui devront s’appliquer en Europe avant cette échéance", commente l'Idate.
L'Etat trop gourmand ?
Bercy espère retirer 3 milliards d’euros de ces fréquences, à travers un processus d'enchères, mais la situation concurrentielle a bien changé. Traduction, les opérateurs n'ont plus la même marge de manoeuvre pour autant investir.
On le sait, l'arrivée de Free Mobile et l'émergence du low cost sans engagement a provoqué une perte de revenus pour les acteurs du secteur. Contestée par l'Arcep, cette baisse s'est encore accentuée en ce début d'année.
Interrogés par nos soins sur cette question, les opérateurs ainsi que le régulateur refusent de commenter mais l'un d'entre-eux résume assez bien le sentiment général : "Nous sortons à peine des enchères précédentes...".
Free de son côté affiche sa satisfaction : "C’est une très bonne nouvelle pour le secteur, et une très bonne nouvelle pour Free", a déclaré Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad, lors de la rencontre de l'opérateur avec ses communautés ce samedi.
Investir dans de nouvelles fréquences, pourquoi pas, mais pas maintenant. Reste que l'Etat a besoin d'argent frais et le processus pourrait être engagé dès la validation au niveau européen du transfert de ces fréquences vers le mobile.

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