Les données sont toujours plus
nombreuses et les entreprises ont du mal à les stocker et les organiser.
Des nombreuses fuites ont donc lieu, mais employés comme entreprises
ont encore trop peu conscience du rôle qu'ils doivent jouer.
Comme
L'Atelier l'annonçait
il y a peu, les entreprises ne protègent pas assez leurs données
personnelles. Alors que celles-ci ne cessent de croître (90% des données
dans le monde d'aujourd'hui ont été créées au cours des deux dernières
années), les PME françaises ne semblent pas être prêtes à s'armer pour
assurer leur sécurité. Pourquoi ce refus ? L'étude «
Au-delà de la sensibilisation : l'urgence croissante de la gestion des données sur le marché européen des PME » menée par
PwC et
Iron Mountain,
parle de « schizophrénie des entreprises » et des salariés qui, tout en
ayant pleinement conscience du danger, refuse de se protéger alors que
des mesures simples peuvent être adoptées rapidement.
Des incohérences à tous les niveaux
Cette incohérence se constate déjà au niveau des salariés. En effet,
bien souvent ce sont eux qui sont responsables de fuites involontaires
causées par négligence et manque de prudence. Mais il est intéressant de
noter que chaque année, il y a 50% de violations de données
supplémentaires en France qui sont des actes de malveillance. Et
pourtant 58% des personnes interrogées refuseraient de travailler avec
une société qui aurait déjà été victime d'une fuite d'information (soit
90% des entreprises). C'est pour cette raison que celles-ci ont intérêt à
changer leur politique au plus vite. Cependant, 47% des PME interrogées
expliquent qu'elles préfèrent prendre le risque contre 55% qui ont pris
conscience des risques qu'elles encourent et disposent donc aujourd'hui
d'une stratégie de suivi du risque dite efficace.
Ça n'arrive qu'aux autres
Mais comme le dit
Marc Delhaie
(PDG) d'Iron Mountain « L'employeur ne pourra jamais contrôler
l'environnement privé de tous ses employés notamment lors de la pause
déjeuner. » Donc pour affronter au mieux les risques, l'étude expose
trois étapes : Impliquer la direction, contrôler l'information détenue,
et obtenir l'adhésion de tous. « La première est la plus importante car
elle implique la direction, explique M. Delhaie, qui doit vraiment être
impliquée et se rendre compte qu'il faut identifier où et comment sont
stockées ses informations. » La direction doit également élaborer une
politique claire de l'entreprise et faire comprendre à ses employés que
certaines informations, certains noms, certaines données ne se partagent
pas, « ce qui n'est pas évident pour les nouvelles générations qui ont
l'habitude, dès qu'ils ont une information, de la partager. » explique
M. Delhaie.
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