A lire sur: http://www.zdnet.fr/actualites/donnees-privees-l-ufc-que-choisir-met-en-demeure-facebook-google-et-twitter-39791866.htm
Sécurité : L'association de défense
des consommateurs estime que les conditions d'utilisation des réseaux
sociaux sont illisibles et permettent à peu près tout sans une once de
responsabilité pour ces acteurs.
Le paradoxe est connu : les Français sont des fans absolus des réseaux sociaux (90% des internautes inscrits) mais s'inquiètent de plus en plus de l'utilisation de leurs données personnelles.
Il faut dire que les réseaux sociaux n'informent pas vraiment leurs utilisateurs en matière de collecte, de manipulation et d'exploitation de leurs données. Une situation qui ulcère au plus haut point l'UFC Que Choisir qui a décidé de passer à l'attaque.
L'association vient ainsi de mettre en demeure Facebook, Google et Twitter sur ces questions. "Ils ont 21 jours pour supprimer ou modifier les clauses abusives de leurs contrats. Si rien ne se passe, nous irons en justice", lance Alain Bazot, président de l'UFC qui précise que ces mises en demeure font plus de 100 pages, preuve des abus en tout genre de ces services.
Concrètement, quels sont ces abus ? L'association reproche d'abord à ces géants de mal informer leurs utilisateurs. "Les contrats sont parfaitement illisibles, l'internaute est perdu", souligne Amal Taleb, juriste à l'UFC.
L'association explique ainsi que le contrat d'utilisation pour Facebook contient 21 pages imprimées en très petits caractères. Pour Twitter c'est 17 pages et 10 pages pour Google+. Les documents "usent et abusent" du renvoi par lien hypertexte, notamment vers des documents en anglais.
"Ils s'en lavent les mains"
"Bref, les réseaux sociaux « n’aiment » pas la transparence, et se cachent derrière une structure kafkaïenne des conditions.", estime l'UFC.
Mais ce n'est évidemment pas le plus grave. "Il s'agit pour eux de masquer le coeur du problème : il n'y a plus de données personnelles", ajoute la spécialiste. Selon les constats de l'association, la collecte des données s'applique en dehors des profils et notamment auprès de son réseau d’amis ou de tiers utilisateurs, qui n’ont jamais donné leur accord mais également du côté des terminaux.
"Il y a des données, que vous ne voulez pas partager comme le contenu du carnet d'adresses, les photos stockées dans le smartphone..., les clauses permettent la collecte de ces données", affirme Amal Taleb qui précise que l'UFC n'a pas constaté cette collecte mais la possibilité de le faire à travers les clauses des contrats d'utilisation.
La manipulation de ces données pose également question. "Il y a le croisement à des fins publicitaires mais surtout les modifications ou les suppressions de données qui peuvent être réalisées sans le consentement des utilisateurs", souligne la spécialiste qui assène : "les utilisateurs n'ont plus la main".
Des données personnelles concédées à des partenaires tiers
Ils n'ont pas non plus la main sur l'exploitation des données puisque "Facebook, Twitter et Google+ peuvent directement concéder les données à des tiers (nom, photo, etc.). Ainsi, une photo de vacances quelle qu’elle soit pourrait servir, à l’autre bout du monde, à illustrer une campagne de publicité sans consentement préalable et spécifique, ni contrepartie".
Le pire selon l'UFC ? Que les réseaux sociaux se dédouanent de toute responsabilité. "C'est simple, ils s'en lavent les mains, ils s'autorisent tout et ne sont responsables de rien, c'est une exonération inacceptable", affirme Amal Taleb.
"En affirmant fournir le service « en l’état », ces réseaux se réservent la possibilité de modifier, voire de supprimer le réseau lui-même, sans indemnisation", souligne l'UFC.
Outre la mise en demeure qui pourrait déboucher sur une action en justice, l'UFC Que Choisir publie sur son site des vidéos didacticielles pour permettre aux utilisateurs de sécuriser leurs profils.
Elle lance également l'opération "Je garde la main sur mes données", qui s'articule autour d'une bannière que les utilisateurs peuvent publier sur leurs comptes et d'une pétition mise en ligne sur le site de l'association.
Face à ces accusations, Facebook France s'est fendu d'une déclaration toute faite ce jeudi soir : "Le respect de la vie privée et la transparence sont des priorités pour Facebook. Nous offrons à nos utilisateurs des outils de contrôle uniques et efficaces. Facebook est en conformité avec toutes les lois européennes applicables en la matière. Nous serions heureux d'expliquer notre politique de respect des données personnelles à UFC-Que Choisir, pour qu'ils puissent mieux comprendre que l'action qu'ils se proposent d'engager est sans fondement."
Il faut dire que les réseaux sociaux n'informent pas vraiment leurs utilisateurs en matière de collecte, de manipulation et d'exploitation de leurs données. Une situation qui ulcère au plus haut point l'UFC Que Choisir qui a décidé de passer à l'attaque.
L'association vient ainsi de mettre en demeure Facebook, Google et Twitter sur ces questions. "Ils ont 21 jours pour supprimer ou modifier les clauses abusives de leurs contrats. Si rien ne se passe, nous irons en justice", lance Alain Bazot, président de l'UFC qui précise que ces mises en demeure font plus de 100 pages, preuve des abus en tout genre de ces services.
Concrètement, quels sont ces abus ? L'association reproche d'abord à ces géants de mal informer leurs utilisateurs. "Les contrats sont parfaitement illisibles, l'internaute est perdu", souligne Amal Taleb, juriste à l'UFC.
L'association explique ainsi que le contrat d'utilisation pour Facebook contient 21 pages imprimées en très petits caractères. Pour Twitter c'est 17 pages et 10 pages pour Google+. Les documents "usent et abusent" du renvoi par lien hypertexte, notamment vers des documents en anglais.
"Ils s'en lavent les mains"
"Bref, les réseaux sociaux « n’aiment » pas la transparence, et se cachent derrière une structure kafkaïenne des conditions.", estime l'UFC.
Mais ce n'est évidemment pas le plus grave. "Il s'agit pour eux de masquer le coeur du problème : il n'y a plus de données personnelles", ajoute la spécialiste. Selon les constats de l'association, la collecte des données s'applique en dehors des profils et notamment auprès de son réseau d’amis ou de tiers utilisateurs, qui n’ont jamais donné leur accord mais également du côté des terminaux.
"Il y a des données, que vous ne voulez pas partager comme le contenu du carnet d'adresses, les photos stockées dans le smartphone..., les clauses permettent la collecte de ces données", affirme Amal Taleb qui précise que l'UFC n'a pas constaté cette collecte mais la possibilité de le faire à travers les clauses des contrats d'utilisation.
La manipulation de ces données pose également question. "Il y a le croisement à des fins publicitaires mais surtout les modifications ou les suppressions de données qui peuvent être réalisées sans le consentement des utilisateurs", souligne la spécialiste qui assène : "les utilisateurs n'ont plus la main".
Des données personnelles concédées à des partenaires tiers
Ils n'ont pas non plus la main sur l'exploitation des données puisque "Facebook, Twitter et Google+ peuvent directement concéder les données à des tiers (nom, photo, etc.). Ainsi, une photo de vacances quelle qu’elle soit pourrait servir, à l’autre bout du monde, à illustrer une campagne de publicité sans consentement préalable et spécifique, ni contrepartie".
Le pire selon l'UFC ? Que les réseaux sociaux se dédouanent de toute responsabilité. "C'est simple, ils s'en lavent les mains, ils s'autorisent tout et ne sont responsables de rien, c'est une exonération inacceptable", affirme Amal Taleb.
"En affirmant fournir le service « en l’état », ces réseaux se réservent la possibilité de modifier, voire de supprimer le réseau lui-même, sans indemnisation", souligne l'UFC.
Outre la mise en demeure qui pourrait déboucher sur une action en justice, l'UFC Que Choisir publie sur son site des vidéos didacticielles pour permettre aux utilisateurs de sécuriser leurs profils.
Elle lance également l'opération "Je garde la main sur mes données", qui s'articule autour d'une bannière que les utilisateurs peuvent publier sur leurs comptes et d'une pétition mise en ligne sur le site de l'association.
Face à ces accusations, Facebook France s'est fendu d'une déclaration toute faite ce jeudi soir : "Le respect de la vie privée et la transparence sont des priorités pour Facebook. Nous offrons à nos utilisateurs des outils de contrôle uniques et efficaces. Facebook est en conformité avec toutes les lois européennes applicables en la matière. Nous serions heureux d'expliquer notre politique de respect des données personnelles à UFC-Que Choisir, pour qu'ils puissent mieux comprendre que l'action qu'ils se proposent d'engager est sans fondement."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire