A lire sur: http://www.lemagit.fr/divers/2013/06/21/la-consumerisation-de-lit-sinstalle-aussi-dans-laeronautique/
Le 21 juin 2013 (21:02) - par Stéphanie Chaptal
Aux côtés des grandes signatures de contrats d’avionneurs et de
leurs sous-traitants, le Salon International de l’Air et de l’Espace du
Bourget est également l’occasion de faire le point sur l’utilisation de
l’informatique dans l’aéronautique. Cette année, comme dans les autres
secteurs industriels, l’usage toujours plus important de technologies
issues du grand public est frappant.
Dans les allées ou sur le tarmac du SIAE (Salon
International de l’Air et de l’Espace) du Bourget, les visiteurs
s’attendent à voir des avions, des hélicoptères, des moteurs ou des
câbles. Et les drones attendus sont des modèles de combats ou civils de
belles tailles, et non des jouets. Et pourtant, pour cette 50e
édition, sur les stands et dans les chalets, les visiteurs à l’affut de
nouveautés informatiques se sont vus présentés des capteurs Kinect ou
Leap Motion, des smartphones Samsung ou les drones de la société Parrot.
En effet, comme les autres secteurs de l’industrie, la consumérisation
de l’IT touche également l’aéronautique. Ici, il ne s’agit pas de
s’accommoder du BYOD, mais bien de proposer de nouveaux usages
professionnels ou à destination des clients finaux en réutilisant des
technologies issues du grand public.
Chez Eurogiciel, c’est le capteur de mouvement Leap Motion, plus petit et moins cher que Kinect (89 $ sur Amazon) qui est mis à contribution. La société, avec ses partenaires aéronautiques, dont EADS, cherche à définir des gestes non équivoques et simples qui pourront être utilisés pour une nouvelle interface de contrôle de systèmes complexes (lancement de satellites, modélisation 3D de pièces ou de procédures de maintenance, etc.) Thalès s’intéresse également au contrôle gestuel, mais également au contrôle par le suivi oculaire. Il y voit deux usages : l’un militaire dont les applications –liées au pilotage- restent confidentielles et l’autre civil qui servirait à l’IFE (In-flight Entertainment) et permettrait aux passagers de premières classes et de classe business de contrôler plus facilement leurs systèmes de divertissement en vol sans s’encombrer de fil. Les premiers modèles devraient arriver d’ici à 18 mois en cabine.
De la gestuelle pour les interfaces de communication
Le premier usage où cette consumérisation est visible est l’interface
de communication. Ainsi, Altran a présenté un concept de contrôle
aérien utilisant une interface 3D avec un contrôle vocal et gestuel
utilisant des produits du commerce, en l’occurrence un PC dédié au jeu
vidéo Alienware avec une carte graphique 3D et un capteur Kinect.
L’intégrateur aide déjà le contrôle aérien britannique et proposera ce
système pour aider à la formation, initiale comme continue, des
contrôleurs. Le superviseur instructeur peut ainsi très facilement jouer
des scenarii différents et les réenregistrer pour un débriefing , et
attribuer, d’un mouvement de la main, les avions aux différents
aspirants contrôleurs.Chez Eurogiciel, c’est le capteur de mouvement Leap Motion, plus petit et moins cher que Kinect (89 $ sur Amazon) qui est mis à contribution. La société, avec ses partenaires aéronautiques, dont EADS, cherche à définir des gestes non équivoques et simples qui pourront être utilisés pour une nouvelle interface de contrôle de systèmes complexes (lancement de satellites, modélisation 3D de pièces ou de procédures de maintenance, etc.) Thalès s’intéresse également au contrôle gestuel, mais également au contrôle par le suivi oculaire. Il y voit deux usages : l’un militaire dont les applications –liées au pilotage- restent confidentielles et l’autre civil qui servirait à l’IFE (In-flight Entertainment) et permettrait aux passagers de premières classes et de classe business de contrôler plus facilement leurs systèmes de divertissement en vol sans s’encombrer de fil. Les premiers modèles devraient arriver d’ici à 18 mois en cabine.
Des tablettes et des smartphones pour plus de productivité
Le deuxième usage de la consumérisation est également l’intégration
de plus en plus importante des tablettes et smartphones dans les
procédures aéronautiques. Equert, filiale d’Eurogiciel, spécialisée dans
la qualité, dote ainsi peu à peu ses inspecteurs de Taqtil, une
application tournant sous Android (et en l’occurrence sur des Samsung
Galaxy S3 et S4). Elle permet à l’inspecteur de valider directement
toutes les étapes d’une procédure de contrôle, mais également de lier
directement la photo d’un défaut d’une pièce à la bonne fiche incident.
Le but est d’augmenter la productivité des inspecteurs en les
débarassant de la retransciption informatique – chaque soir – des
informations notées en journée à la main et avec un appareil photo
indépendant. Fonctionnant offline, Taqtil se connecte en fin de journée
et envoie les informations déjà dans le bon format. L’inspecteur peut
également s’en servir pour consulter les données déjà disponibles sur le
client et les parties à inspecter. Et si les iPad ont déjà fait leurs
entrées dans les cockpits des pilotes d’Air France,
en lieu et place de la malette de documentation (17 kg !) depuis
septembre dernier, Altran propose sa propre solution à base de tablettes
Microsoft Surface Pro et des PC hybrides. Quant à Thales, il propose
avec son système AVENT, d’accéder en vol au programme de loisir diffusé
par l’appareil sur la tablette personnelle des passagers, via une
application dédiée ou le navigateur en passant par une connexion
sans-fil ad hoc. American Airlines et Qatar Airways ont déjà signé pour
adopter cette solution sur certains de leurs vols.
Des drônes jouets à la cartographie de précision
Autre acteur remarqué du salon, Parrot, célèbre pour ses casques
d’écoute sans fil et ses drones jouets, avait son stand en plein milieu
de la « statique » (l’espace en plein air où stationnent avions,
hélicoptères et lance-missiles présentés au public). Ici, outre une
chorégraphie remarquée de ses drones jouets, les AR Drone 2, Parrot
présentait également le résultat de son achat de 60 % des parts de
Sensefly, une start-up suisse spécialisée dans le drone civil de
cartographie. Le dernier modèle, l’eBee (vendu 30 000 francs suisses), a
une autonomie de 45 minutes et permet, couplé au logiciel Pix4D, de
réaliser des cartographies en 3D d’un lieu avec une précision de 5
centimètres en trois heures. Ce qui peut servir à obtenir rapidement des
informations sur l’étendue d’une catastrophe naturelle, ou à mesurer
l’avancement de l’exploitation de carrières et de mines à ciel ouvert au
quotidien. Commercialisé depuis 6 mois, l’eBee se vend au rythme de 60
pièces par mois.
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