A lire sur: http://www.linformaticien.com/actualites/id/26842/telecoms-taxer-les-geants-du-web-augmenter-les-prix-de-la-4g.aspx
par
, le 29 octobre 2012 10:46
Dans une intéressante interview au Figaro, le
président de la Fédération française des télécoms Pierre Louette
souhaite trouver le modèle économique de demain, en taxant les géants du
Web et en proposant une hausse des tarifs pour les futurs forfaits 4G.
Comme le soulignent nos confrères du Figaro en introduction, les opérateurs télécoms sortent d’une année agitée, marquée notamment par l’arrivée d'un quatrième opérateur mobile. Une « onde de choc » plus qu’un choc en lui-même, puisque les concurrents ont perdu des clients sur deux trimestres consécutifs, avant de recommencer à gagner de nouveaux clients au troisième trimestre.
Pour Pierre Louette, le président de la Fédération française des télécoms (et directeur général adjoint de France Télécom), l’industrie de la mobilité est en plein essor ; une chance si on la compare aux secteurs en crise de l’automobile ou de la sidérurgie. « Nous devons en profiter pour inventer le modèle économique des opérateurs de demain », souligne-t-il, volontaire. Car le monde des télécoms a changé pour les opérateurs, qui font face notamment à une explosion de la demande en data. « Un forfait télécoms mensuel, avec tous les services que cela implique, coûte désormais le même prix qu'une journée de parking à Paris », explique-t-il encore, ne trouvant pas normal que « l'accès au sous-sol parisien vaudrait donc autant que l'accès à un monde de savoirs, de distractions et d'échanges! Ce n'est pas possible ».
« Il est important de mettre des bornes à l'univers de la gratuité perçue: nos investissements et nos innovations ont une vraie valeur qu'il faut savoir maintenant monétiser », résume-t-il.
« Je ne serai pas choqué par l'idée que la 4G soit vendue plus cher », admet-il. « Le secteur peut retrouver une segmentation de l'offre, avec des tarifs plus élevés pour les offres plus rapides ». Car parallèlement, les taxes sur les opérateurs augmentent, avec « une fiscalité supérieure de 25 % à celle des autres secteurs ». L’an dernier, les opérateurs ont payé 1,2 milliard d'euros de redevances et taxes spécifiques: 235 millions d'euros pour financer France Télévisions, 150 millions d'euros pour financer le cinéma…
Il est temps que le gouvernement fasse « des choix clairs (…) sinon la vache à lait des télécoms risque de devenir enragée ». Message passé.
Comme le soulignent nos confrères du Figaro en introduction, les opérateurs télécoms sortent d’une année agitée, marquée notamment par l’arrivée d'un quatrième opérateur mobile. Une « onde de choc » plus qu’un choc en lui-même, puisque les concurrents ont perdu des clients sur deux trimestres consécutifs, avant de recommencer à gagner de nouveaux clients au troisième trimestre.
Pour Pierre Louette, le président de la Fédération française des télécoms (et directeur général adjoint de France Télécom), l’industrie de la mobilité est en plein essor ; une chance si on la compare aux secteurs en crise de l’automobile ou de la sidérurgie. « Nous devons en profiter pour inventer le modèle économique des opérateurs de demain », souligne-t-il, volontaire. Car le monde des télécoms a changé pour les opérateurs, qui font face notamment à une explosion de la demande en data. « Un forfait télécoms mensuel, avec tous les services que cela implique, coûte désormais le même prix qu'une journée de parking à Paris », explique-t-il encore, ne trouvant pas normal que « l'accès au sous-sol parisien vaudrait donc autant que l'accès à un monde de savoirs, de distractions et d'échanges! Ce n'est pas possible ».
Taxer les « géants du Web »
Problématique récurrente, Pierre Louette estime que les opérateurs doivent taxer les entreprises des contenus qui utilisent « massivement nos «tuyaux» sans contribuer à leur financement ». On pense à Google, YouTube et consorts, des gros consommateurs de bande passante, et qui ne sont « pas fiscalisées ni régulées dans les pays où elles opèrent ». Bruxelles doit s'emparer de ce sujet, juge-t-il encore.« Il est important de mettre des bornes à l'univers de la gratuité perçue: nos investissements et nos innovations ont une vraie valeur qu'il faut savoir maintenant monétiser », résume-t-il.
Hausse des prix de la 4G
« Un modèle économique dans lequel chaque innovation s'accompagne d'une nouvelle baisse des prix est insoutenable », estime aussi Pierre Louette. Difficile de ne pas lui donner raison sur ce sujet, en tout cas à court ou moyen terme, le temps d’amortir les dépenses liées à la construction des nouveaux réseaux.« Je ne serai pas choqué par l'idée que la 4G soit vendue plus cher », admet-il. « Le secteur peut retrouver une segmentation de l'offre, avec des tarifs plus élevés pour les offres plus rapides ». Car parallèlement, les taxes sur les opérateurs augmentent, avec « une fiscalité supérieure de 25 % à celle des autres secteurs ». L’an dernier, les opérateurs ont payé 1,2 milliard d'euros de redevances et taxes spécifiques: 235 millions d'euros pour financer France Télévisions, 150 millions d'euros pour financer le cinéma…
Il est temps que le gouvernement fasse « des choix clairs (…) sinon la vache à lait des télécoms risque de devenir enragée ». Message passé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire