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4 Questions à… Jean-Marie Messager, directeur de la practice BI, Sopra Consulting 1. Le Big Data a gagné une véritable notoriété au cours de l’année écoulée… quelles sont les entreprises et les secteurs qui se sont montrés les plus sensibles à ce sujet ? Ce sont aujourd’hui les secteurs qui génèrent naturellement beaucoup de données. On retrouve notamment le secteur des télécoms, la finance, la distribution, mais aussi l’industrie. Cela pourrait être aussi le cas de la santé ou des administrations. En terme de métiers, le Marketing et la Logistique sont attirés par les apports du Big Data, d’autres semblent en prendre conscience (les ressources humaines par exemple). 2. Pour quels usages les entreprises s’intéressent-elles au Big Data ? On connaît certains exemples d’applications business du Big Data : par exemple, une tarification qui s’adapte en temps réel en fonction de la demande, ou encore l’anticipation du comportement des consommateurs en fonction des prévisions météorologiques, ou bien le pilotage de processus industriel ou de chaîne logistique complexe… les exemples sont nombreux et variés. Cependant, toutes les entreprises ne s’intéressent pas aux mêmes usages du Big Data, elles n’ont pas toutes les mêmes besoins. Nous pouvons répartir ces usages suivant 4 axes : 1) accéder à toutes les données sans limites, rapidement, ce qui permet d’optimiser les processus opérationnels, 2) accélérer les prises de décisions, 3) utiliser les nouvelles et futures sources de données (capteurs, objets connectés, données issues des réseaux sociaux, de l’open data, etc…), 4) être capable d’offrir de nouveaux services et usages auprès des clients, des partenaires et/ou du grand public. Dans tous les cas de figure, une analyse de la valeur dans le contexte de l’Entreprise (en examinant ses processus opérationnels) est nécessaire pour orienter les projets. D’autre part, on s’est rendu compte que les entreprises s’intéressent aussi au Big Data pour réduire les coûts (démocratisation des technologies de grande base de données). 3. Passée la question du Pourquoi vient celle du Comment... Avez-vous des conseils à donner sur l’intégration du Big Data en entreprise ? Là encore, il faut se demander où se trouvent réellement les besoins et identifier les opportunités. Une analyse de la valeur est indispensable en entrée pour orienter les projets. Il me semble important que la réflexion soit menée par les métiers avec une implication de l’IT. Sur le plan technique, il est nécessaire qu’il y ait une anticipation de l’appropriation de ces nouvelles technologies (Hadoop, MPP, NoSQL, in Memory,…), pour garantir leur insertion dans le SI de l’Entreprise. Cette anticipation peut se traduire par des études ou développement de prototypes dans le contexte de l’Entreprise. Pourquoi ? Pour mesurer l’effort de transformation, éviter le choc « culturel » et sensibiliser les équipes techniques internes aux nouvelles solutions et méthodes possibles avec le Big Data. Utiliser les possibilités du Cloud Computing permet de faciliter ces approches (investissement, délais) et l’appropriation de ces nouvelles technologies. 4. Quelles évolutions avez-vous pu noter en l’espace d’un an sur le front du Big Data ? On remarque d’abord que ce sont les entreprises qui nous sollicitent et non l’inverse, comme auparavant : cela prouve une véritable prise de conscience. Elles sont aidées en cela par l’apparition de concepts et marchés connexes, comme l’Open Data ou l’Internet des Objets, qui imposent progressivement la donnée au centre de l’activité … De façon générale, il y a une véritable curiosité sur le sujet, même si les entreprises ont l’impression de découvrir un nouveau monde avec le Big Data. C’est peut-être pour cette raison qu’elles semblent pour l’instant plus séduites par le discours sur la réduction des coûts et l’optimisation opérationnelle que sur la création de nouveaux usages et d’innovation.
4 Questions à… Jean-Marie Messager, directeur de la practice BI, Sopra Consulting 1. Le Big Data a gagné une véritable notoriété au cours de l’année écoulée… quelles sont les entreprises et les secteurs qui se sont montrés les plus sensibles à ce sujet ? Ce sont aujourd’hui les secteurs qui génèrent naturellement beaucoup de données. On retrouve notamment le secteur des télécoms, la finance, la distribution, mais aussi l’industrie. Cela pourrait être aussi le cas de la santé ou des administrations. En terme de métiers, le Marketing et la Logistique sont attirés par les apports du Big Data, d’autres semblent en prendre conscience (les ressources humaines par exemple). 2. Pour quels usages les entreprises s’intéressent-elles au Big Data ? On connaît certains exemples d’applications business du Big Data : par exemple, une tarification qui s’adapte en temps réel en fonction de la demande, ou encore l’anticipation du comportement des consommateurs en fonction des prévisions météorologiques, ou bien le pilotage de processus industriel ou de chaîne logistique complexe… les exemples sont nombreux et variés. Cependant, toutes les entreprises ne s’intéressent pas aux mêmes usages du Big Data, elles n’ont pas toutes les mêmes besoins. Nous pouvons répartir ces usages suivant 4 axes : 1) accéder à toutes les données sans limites, rapidement, ce qui permet d’optimiser les processus opérationnels, 2) accélérer les prises de décisions, 3) utiliser les nouvelles et futures sources de données (capteurs, objets connectés, données issues des réseaux sociaux, de l’open data, etc…), 4) être capable d’offrir de nouveaux services et usages auprès des clients, des partenaires et/ou du grand public. Dans tous les cas de figure, une analyse de la valeur dans le contexte de l’Entreprise (en examinant ses processus opérationnels) est nécessaire pour orienter les projets. D’autre part, on s’est rendu compte que les entreprises s’intéressent aussi au Big Data pour réduire les coûts (démocratisation des technologies de grande base de données). 3. Passée la question du Pourquoi vient celle du Comment... Avez-vous des conseils à donner sur l’intégration du Big Data en entreprise ? Là encore, il faut se demander où se trouvent réellement les besoins et identifier les opportunités. Une analyse de la valeur est indispensable en entrée pour orienter les projets. Il me semble important que la réflexion soit menée par les métiers avec une implication de l’IT. Sur le plan technique, il est nécessaire qu’il y ait une anticipation de l’appropriation de ces nouvelles technologies (Hadoop, MPP, NoSQL, in Memory,…), pour garantir leur insertion dans le SI de l’Entreprise. Cette anticipation peut se traduire par des études ou développement de prototypes dans le contexte de l’Entreprise. Pourquoi ? Pour mesurer l’effort de transformation, éviter le choc « culturel » et sensibiliser les équipes techniques internes aux nouvelles solutions et méthodes possibles avec le Big Data. Utiliser les possibilités du Cloud Computing permet de faciliter ces approches (investissement, délais) et l’appropriation de ces nouvelles technologies. 4. Quelles évolutions avez-vous pu noter en l’espace d’un an sur le front du Big Data ? On remarque d’abord que ce sont les entreprises qui nous sollicitent et non l’inverse, comme auparavant : cela prouve une véritable prise de conscience. Elles sont aidées en cela par l’apparition de concepts et marchés connexes, comme l’Open Data ou l’Internet des Objets, qui imposent progressivement la donnée au centre de l’activité … De façon générale, il y a une véritable curiosité sur le sujet, même si les entreprises ont l’impression de découvrir un nouveau monde avec le Big Data. C’est peut-être pour cette raison qu’elles semblent pour l’instant plus séduites par le discours sur la réduction des coûts et l’optimisation opérationnelle que sur la création de nouveaux usages et d’innovation.
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