Le web et le mobile deviennent de plus en plus les
premiers supports de consultation d'annuaires. Mais ce virage ne
signifie pas uniquement un passage du papier au virtuel. Il demande de
repenser les services proposés.
Les sociétés européennes d'annuaires seront
principalement numériques d'ici 2016, et le papier aura quasiment
disparu de certains des marchés les plus avancés. C’est en effet ce que
révèle une étude menée par
BIA/Kelsey, présent lors du futur
Congrès annuel de l'Association européenne des Éditeurs d'Annuaires et de Base de données (EASDP). L’enquête révèle même que l’augmentation de la part des recettes numériques des
Pages Jaunes
en Europe atteindra les 70% d'ici 2016. Les sources de recettes
numériques sont diverses, et incluent entre autres les annuaires sur
Internet, les sites Web et les services d'hébergement, la présence sur
les médias sociaux et la publicité, la vidéo, les réseaux de diffusion
d'annonces, la présence et la publicité sur téléphones portables. Un
constat confirmé par
Julien Billot,
directeur général adjoint en charge du pôle média chez Pages Jaunes
Groupe. Selon lui, dans quatre ans, deux tiers du chiffre d’affaires de
Pages Jaunes sera digital.
Positionnement sur les réseaux sociaux
"
On assiste à une digitalisation de l’ensemble des marchés. Dans
le cas de l’annuaire, on a observé l’écroulement du papier en même
temps que la croissance du digital. Il semblait donc tout naturel que
les annuaires se virtualisent", explique t-il à L'Atelier. Reste
que cette progression vers le numérique ne signifie pas automatiquement
un rebond et une bonne santé en terme de chiffre d'affaires. En effet,
en matière de plates-formes d'informations sur les entreprises, les
initiatives, web et mobile, sont de plus en plus nombreuses : réseaux
sociaux locaux, géolocalisés, applications de promotions ou
d'informations sur les stocks en fonction de sa position... Selon Julien
Billot, pour le groupe, sa renommée reste une protection non
négligeable. "
Les utilisateurs ne peuvent pas retenir des centaines
de marques pour le même service. Ils fonctionnent par habitude en
cherchant directement sur les services dont ils ont coutume de se servir", souligne t-il.
Faire face à la concurrence
Assurance qui, précise t-il, n'empêche pas de développer sa stratégie
vers les contenus afin de fournir un service avec des informations de
qualité. Ainsi, le groupe semble lui aussi se diriger vers le local et
l'hyperlocal. A l'image des pages Facebook
ZoomOn,
qui mettent en contact les utilisateurs et les annonceurs. ZoomOn offre
en effet des contenus hyperlocaux et thématiques aux internautes en les
informant par exemple sur les bons plans, informations pratiques et les
actualités de proximité. Rien d’étonnant dans ce déploiement
puisque une étude ZoomOn/Harris Interactive réalisée en juin 2012
révélait que 69% des utilisateurs de Facebook interrogés s’intéressaient
en premier lieu à l’actualité locale. A noter également qu'en ce qui
concerne le groupe français, parler d'une suppression du papier ne
semble pas réaliste. Malgré une baisse de 10% de leur chiffre d’affaire
papier, ce mode touche des catégories de personnes différentes. En
France dans les zones rurales, le support papier est encore fortement
plébiscité.
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