jeudi 20 septembre 2012

Afrique : 500 millions d'abonnés mobiles

A lire sur:  http://www.businessmobile.fr/actualites/afrique-500-millions-d-abonnes-mobiles-39782668.htm#xtor=EPR-10010

Chiffres - Selon une étude de PwC, ils étaient seulement 16 millions en 2000 et seront 600 millions en 2016.
La pénétration de la téléphonie mobile sur le continent africain ne ralentit pas le rythme. Selon une étude de PwC, avec 500 millions d’abonnés en 2012 (contre 16 millions en 2000) et un taux de pénétration supérieur à 40%, l’Afrique devient un poids lourd dans ce domaine.
Dans certains pays, le taux d’abonnement dépasse les 100 % (135% pour le Botswana avec 2,65 millions d’abonnés mobiles en 2011 ; 110% pour l’Afrique du Sud). Et compte tenu des taux de croissance actuels, on devrait compter 600 millions d’abonnés en 2016.
Par ailleurs, le secteur représenterait d’ici à 2015 plus des deux tiers (68,9 %, soit 100,1 milliards de dollars) des investissements réalisés en cumul dans les télécommunications en Afrique.
Il faut dire que contrairement à la téléphonie fixe, les marchés de la téléphonie mobile sont plus ouverts et concurrentiels, avec une pluralité d’acteurs et, souvent, un degré élevé d’actionnariat étranger, précise l'étude. L’Afrique compte ainsi plus de 200 opérateurs distincts répartis dans plus de 50 pays. Bien que les réseaux 2G soient les plus répandus, la quasi-totalité des pays sont dotés d’un réseau 3G opérationnel.
Outil pour la vie quotidienne
La téléphonie mobile s'est imposée en profitant notamment des lacunes de la téléphonie fixe, très peu déployée sur le continent (avec une pénétration inférieure à 10%). "Cette croissance exponentielle s’explique par l’insuffisance relative des infrastructures dans les secteurs des télécommunications et des services bancaires, l’augmentation des revenus disponibles et bien sûr, par la vitalité économique croissante de la population rurale" indique Bernard Gainnier, directeur général de PwC France.
Evidemment des disparités existent selon les pays. "Si les marchés des télécommunications du Nigeria, de l’Afrique du Sud et de la région nord-africaine semblent parvenir à maturité bien qu’ils continuent à croitre, les autres pays sont en plein essor" commente Bernard Gainnier.
Si le mobile s'est vite imposé pour communiquer, il devient également un outil précieux pour la vie quotidienne notamment pour les questions d'argent (gestions de comptes, transfert d'argent, paiement mobile). Là encore, le téléphone profite de la faiblesse des réseaux bancaires sur le continent.
"Au Kenya, 13 millions de clients utilisent le système mobile non bancaire M-PESA, soit plus de 30% de la population totale. Ce nombre est supérieur au nombre de comptes bancaires du pays" souligne Bernard Gainnier. 
Galvanisés par ce succès, les opérateurs de téléphonie mobile ont noué des partenariats avec les banques et les autres acteurs du marché, afin de tirer profit de l’opportunité que les paiements mobiles représentent en Afrique, ajoute PwC.
Un succès mais des défis. Cette croissance va très vite poser des problèmes sur les réseaux. "Pour assurer des télécommunications de qualité, les opérateurs doivent procéder à des investissements massifs. Les infrastructures actuelles ne sont pas suffisantes pour accompagner le développement de la téléphonie mobile" explique Bernard Gainnier.  

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