A lire sur: http://www.atelier.net/trends/articles/innovation-disruptive-vient-desormais-monde-entier
Les grands groupes ont tout intérêt à se lancer dans
des projets de collaboration avec des entreprises issues du monde
entier, afin de renouveler leurs modèles et de continuer à innover.
Entretien avec Tamara Giltsoff, Sustainability Strategist, à l'occasion de la conférence sur les nouveaux visages de l'entreprise, organisée hier à Londres par PSFK.
L'Atelier : Vous aidez les grandes entreprises à se tourner vers des business model innovants, notamment en les encourageant à travailler avec des startup, issues du monde entier. Pourquoi cette démarche ?
Tamara Giltsoff : Les grands groupes ont pendant longtemps principalement innové en interne. Mais aujourd'hui, ce ne sont souvent plus eux qui mettent au point des modèles complètement innovants. L'innovation vient désormais du monde entier, notamment dans les startup. L'innovation disruptive, j'entends, pas incrémentale.
Comment est perçu ce constat par les grandes organisations avec lesquelles vous travaillez ?
Depuis trois ou quatre ans, on observe véritablement un virage vers une innovation plus ouverte. Les entreprises sont moins accrochées au concept de propriété intellectuelle. Certaines comme Telefonica ou IBM estiment que la valeur à venir de leur compagnie réside dans des opportunités extérieures, existant notamment dans les pays émergents.
Mais cela reste nouveau et difficile. Les entreprises sont de lourdes machines, qui obéissent à un fonctionnement bien implanté. Il faut en effet opérer un changement total de compréhension de l'entreprise. Il faut apprendre à débloquer la valeur de son entreprise.
Et alors, comment s'inspirer de ces innovations, comment en profiter ?
Il ne faut surtout pas tomber dans le préjugé qu'une solution sera la même pour tous. Il y a ceux qui collaborent avec des entreprises comme IBM, avec Smarter Planet. Le but est de leur permettre de développer leurs projets avec les solutions de la marque. Si elles connaissent le succès, alors elles versent des dividendes à IBM. D'autres mettent au point des incubateurs. Telefonica, par exemple, a lancé Wayra en Amérique latine. La motivation au départ était double, il s'agissait de repérer les talents mais aussi de les conserver dans les pays d'origine, et d'éviter la fuite des cerveaux. Cela a tellement bien fonctionné que d'autres incubateurs ont été lancés en Europe (Allemagne, Irlande, UK). Il y a aussi les solutions plus traditionnelles, de joint venture, de rachat d'entreprise.
Quel cheminement doivent suivre les entreprises qui décident de s'ouvrir de cette manière ?
Cela doit être intégré comme un chemin parallèle, pas comme une nouvelle voie dans laquelle on se jette. L'entreprise doit rester sur ses valeurs et ses produits, et s'impliquer peu à peu sur d'autres voies, qu'elle intègre à son business. Avant tout, il faut surtout que cela ne soit pas lié à un travail uniquement sur son image. Il faut qu'il y ait derrière une problématique commerciale à résoudre, pas une question réputationnelle. Cela doit faire partie d'une stratégie, avoir une réelle direction, et ne pas être un exercice philanthropique.
L'Atelier : Vous aidez les grandes entreprises à se tourner vers des business model innovants, notamment en les encourageant à travailler avec des startup, issues du monde entier. Pourquoi cette démarche ?
Tamara Giltsoff : Les grands groupes ont pendant longtemps principalement innové en interne. Mais aujourd'hui, ce ne sont souvent plus eux qui mettent au point des modèles complètement innovants. L'innovation vient désormais du monde entier, notamment dans les startup. L'innovation disruptive, j'entends, pas incrémentale.
Comment est perçu ce constat par les grandes organisations avec lesquelles vous travaillez ?
Depuis trois ou quatre ans, on observe véritablement un virage vers une innovation plus ouverte. Les entreprises sont moins accrochées au concept de propriété intellectuelle. Certaines comme Telefonica ou IBM estiment que la valeur à venir de leur compagnie réside dans des opportunités extérieures, existant notamment dans les pays émergents.
Mais cela reste nouveau et difficile. Les entreprises sont de lourdes machines, qui obéissent à un fonctionnement bien implanté. Il faut en effet opérer un changement total de compréhension de l'entreprise. Il faut apprendre à débloquer la valeur de son entreprise.
Et alors, comment s'inspirer de ces innovations, comment en profiter ?
Il ne faut surtout pas tomber dans le préjugé qu'une solution sera la même pour tous. Il y a ceux qui collaborent avec des entreprises comme IBM, avec Smarter Planet. Le but est de leur permettre de développer leurs projets avec les solutions de la marque. Si elles connaissent le succès, alors elles versent des dividendes à IBM. D'autres mettent au point des incubateurs. Telefonica, par exemple, a lancé Wayra en Amérique latine. La motivation au départ était double, il s'agissait de repérer les talents mais aussi de les conserver dans les pays d'origine, et d'éviter la fuite des cerveaux. Cela a tellement bien fonctionné que d'autres incubateurs ont été lancés en Europe (Allemagne, Irlande, UK). Il y a aussi les solutions plus traditionnelles, de joint venture, de rachat d'entreprise.
Quel cheminement doivent suivre les entreprises qui décident de s'ouvrir de cette manière ?
Cela doit être intégré comme un chemin parallèle, pas comme une nouvelle voie dans laquelle on se jette. L'entreprise doit rester sur ses valeurs et ses produits, et s'impliquer peu à peu sur d'autres voies, qu'elle intègre à son business. Avant tout, il faut surtout que cela ne soit pas lié à un travail uniquement sur son image. Il faut qu'il y ait derrière une problématique commerciale à résoudre, pas une question réputationnelle. Cela doit faire partie d'une stratégie, avoir une réelle direction, et ne pas être un exercice philanthropique.
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