dimanche 9 décembre 2012

Les capteurs médicaux se portent désormais en tatouage

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Par L'Atelier - Paris 07 décembre 2012 Vinci Hung
Afin de mesurer plusieurs indicateurs physiologiques, des chercheurs de l'université de Toronto à Scarborough ont mis au point un capteur sous la forme d'un tatouage temporaire.
Un capteur médical qui s'attache à la peau comme un tatouage temporaire pourrait aider les médecins à détecter les problèmes métaboliques chez les patients et faciliter le travail  des entraîneurs dans la formation des athlètes. Celui-ci, en forme de visage souriant, peut en fait détecter des changements dans les niveaux de pH de la peau en réponse à un stress métabolique de l'effort. Des dispositifs similaires, appelées électrode ion sélective (ISE) sont déjà utilisés par les chercheurs médicaux et des entraîneurs sportifs. Ils peuvent donner des indices sous-jacents aux maladies métaboliques telles que la maladie d'Addison, ou tout simplement signaler si un athlète est fatigué ou déshydraté pendant l'entraînement. Ces appareils sont également utiles dans l'industrie cosmétique, pour la surveillance des sécrétions de la peau. Mais les dispositifs existants peuvent être encombrants ou n’adhèrent pas beaucoup à cause  de la transpiration cutanée. Le nouveau capteur sous forme de tatouage reste en place pendant les essais, et a continué de fonctionner même lorsque les personnes qui les portent pratiquent une activité sportive et transpirent beaucoup.

Comment cela fonctionne ?

Ce nouveau tatouage avec une électrode ion sélective (ISE) est fait grâce à l’utilisation de techniques de sérigraphie basique et du papier de transfert de tatouage disponible dans le commerce du papier. En effet, pour mettre au point les capteurs, Vinci Hung et ses collègues ont utilisé une machine de sérigraphie standard pour fixer des couches successives d'argent, de fibre de carbone modifié, des encres isolantes, suivie d’une électropolymérisation de l'aniline pour compléter la surface de détection. Dans le cas du capteur en forme de visage souriant, les "yeux" ont la fonction d’électrodes, et les "oreilles" sont le contact à un dispositif de mesure qui peut se connecter. Les tatouages ont été appliqués de la même manière que les décalcomanies ordinaires. C’est-à-dire à l’aide d'une serviette en papier imbibée d'eau tiède pour enlever le papier de base.

Un tatouage en forme se sourire

Vinci Hung, candidate au doctorat au Département de physiques et de sciences de l'environnement à l'Université de Toronto à Scarborough (UTSC), qui a aidé à créer le nouveau capteur explique qu’ils voulaient "un design qui pourrait dissimuler les électrodes". En outre ils souhaitaient " également mettre en valeur la diversité des conceptions qui peuvent être accomplies avec cette technique de fabrication".En utilisant différents matériaux de détection, les tatouages peuvent également être modifiés afin de détecter d'autres composants de la sueur, comme le sodium, le potassium ou le magnésium, susceptibles d'intéresser les chercheurs en médecine et en cosmétologie.

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