A lire sur: http://www.zdnet.fr/actualites/robin-berjon-w3c-les-applications-mobiles-c-est-le-nouveau-flash-39785507.htm#xtor=EPR-100
Interview : Le World Wide Web
Consortium (W3C), en charge de la standardisation des technologies web
comme le HTML, annonce ce matin la publication en version candidate du
standard HTML5. Le point avec Robin Berjon, éditeur de la spécification
HTML au W3C.
Pour le W3C, cette publication en version candidate est importante :
elle marque l'arrivée d'une version stable du document. Ce qui signifie
que les tests d'implémentation dans les navigateurs vont pouvoir se
concentrer sur un standard quasi-définitif, avec des modifications
uniquement liées aux éventuelles réparations de bugs.
Les tests pour 5.0, l'innovation pour 5.1
Cela signifie également que la version finale de HTML5 devrait être disponible comme prévu au cours de l'année 2014. Les innovations, nouveautés et fonctionnalités supplémentaires auront désormais pour destination la version 5.1 du langage web.
"En même temps qu'on stabilise les documents de version 5.0 pour déployer et tester, on entame immédiatement le travail sur la version suivante, dont l'objectif est 2016," explique Robin Berjon.
Une 5.1 qui confirme donc la poursuite de l'innovation pour le HTML. Et ce, même si HTML 5 devrait bien être la dernière version du langage. "Je peux avoir tort, estime l'éditeur de la spécification HTML, mais je pense qu'il n'y aura pas de version 6. Les grandes lignes sont là, la stabilité est là, les fondamentaux sont définis."
Pour autant, "il reste toujours des fonctionnalités qu'on peut ajouter sur un système de sous-version. Mais je ne m'attends pas à des changements aussi importants qu'entre HTML4 et HTML5. C'est peu probable, et en tous cas ce n'est pas prévu."
Ce qui pose la question des bornes de la technologie web. Son évolution est-elle finie - pas au sens terminée, mais au sens mathématique ? "Pas du tout, réplique Robin Berjon. Il faut bien comprendre qu'il y a beaucoup d'autres choses que la norme HTML5 elle-même. Il y a beaucoup de travail dans les groupes sur les web apps, le CSS, les APIs, etc."
"Le coeur HTML5, c'est la base, la fondation sur laquelle beaucoup d'autres technologies peuvent construire et évoluer. Il y a encore beaucoup de choses à faire au niveau des technologies web, pour promener le web dans des endroits où il n'existe pas encore. On peut citer Firefox OS ou Tizen sur la mobilité, ou le projet d'apporter le web dans les automobiles..."
Fragmentation et guerre des navigateurs
Pour assurer une bonne pénétration du HTML5, il faut évidemment s'assurer de la compatibilité des navigateurs. Le travail de test a commencé depuis longtemps, mais devrait mobiliser d'autant plus d'énergie que la norme est désormais stable.
Une étape d'autant plus cruciale que le nombre de navigateurs, qu'ils soient sur ordinateur ou sur les appareils mobiles, a explosé. Paradoxalement, "il y a beaucoup moins de fragmentation qu'il y a dix ans, explique Robin Berjon. On va vers un mieux de façon continue."
La raison en est finalement assez simple, et découle du travail des développeurs : "Les méthodes d'écriture de standards sont aujourd'hui beaucoup plus précises. On a beaucoup plus d'expérience et de recul sur ce qui marche ou non, donc les normes sont d'autant mieux implémentées. On sait aussi quelles approches ou technologies vont être mieux implémentées, et quelles solutions vont fonctionner au mieux sur des terminaux variés."
Sans compter que les navigateurs sont impliqués à différents niveaux dans la définition du standard HTML. Que ce soit directement ou par le biais des développeurs de la communauté dans le cadre de navigateurs open-source, par exemple.
A tel point que Robin Berjon estime la guerre des navigateurs, qui a fait rage il y a dix ou quinze ans, terminée. En tous cas pour ce qui concerne la norme HTML.
"Je ne dis pas que Google, Microsoft et Apple sont devenus les meilleurs amis du monde, mais leur combat se fait à des niveaux et des positionnements différents. Ils ont besoin d'un socle commun, d'un web qui fonctionne, et c'est dans l'intérêt collectif que fonctionnent ces fondamentaux. Après sur la surcouche, l'interface... Tout ce qui n'est pas dans le rectangle de navigation, ils vont continuer à se battre."
L'autre raison, c'est que le marché a atteint un certain "équilibre". On est loin du temps où Internet Explorer trustait plus de 90% des parts de marché, et pour le W3C, cela simplifie le travail. "Le marché est tel qu'aucun navigateur ne peut prendre de décision unilatérale."
Le nouveau défi : la mobilité
Le défi va donc bien plus représenter, dans les années à venir, l'intégration des nouveaux formats, nouveaux terminaux. La mobilité, smartphones et tablettes en tête, a explosé. Comme les technologies embarquées dans l'automobile, les GPS, les appareils photos désormais.
Pas vraiment un souci, selon Robin Berjon, qui estime que "les technologies web sont relativement prêtes à accueillir l'explosion de la variété des terminaux." Et voit le web jouer un très grand rôle dans le futur proche de la mobilité.
Car pour lui, "les applications mobiles, c'est le nouveau Flash. Un moyen temporaire. C'est le web qui est la plateforme d'avenir, et donc les applications hybrides développées avec les technologies web comme le HTML."
Le langage HTML serait ainsi de plus en plus simple à utiliser pour les développeurs, à tel point que, selon un récent sondage cité par le W3C dans son communiqué d'annonce, 63% des développeurs web interrogés l'utilisent déjà.
Outre la publication de HTML5 en version candidate, le W3C a annoncé celle de sa librairie graphique Canvas 2D, qui permet de réaliser des graphiques. Son intérêt est de bénéficier, évidemment, d'un implémentation de qualité sur les navigateurs web.
"C'est une API intéressante pour le traitement d'images parce qu'elle permet d'accéder à des images, y compris animées comme des flux vidéo, en temps réel. C'est une brique assez fondamentale pour la manipulation graphique."
Les tests pour 5.0, l'innovation pour 5.1
Cela signifie également que la version finale de HTML5 devrait être disponible comme prévu au cours de l'année 2014. Les innovations, nouveautés et fonctionnalités supplémentaires auront désormais pour destination la version 5.1 du langage web.
"En même temps qu'on stabilise les documents de version 5.0 pour déployer et tester, on entame immédiatement le travail sur la version suivante, dont l'objectif est 2016," explique Robin Berjon.
Une 5.1 qui confirme donc la poursuite de l'innovation pour le HTML. Et ce, même si HTML 5 devrait bien être la dernière version du langage. "Je peux avoir tort, estime l'éditeur de la spécification HTML, mais je pense qu'il n'y aura pas de version 6. Les grandes lignes sont là, la stabilité est là, les fondamentaux sont définis."
Pour autant, "il reste toujours des fonctionnalités qu'on peut ajouter sur un système de sous-version. Mais je ne m'attends pas à des changements aussi importants qu'entre HTML4 et HTML5. C'est peu probable, et en tous cas ce n'est pas prévu."
Ce qui pose la question des bornes de la technologie web. Son évolution est-elle finie - pas au sens terminée, mais au sens mathématique ? "Pas du tout, réplique Robin Berjon. Il faut bien comprendre qu'il y a beaucoup d'autres choses que la norme HTML5 elle-même. Il y a beaucoup de travail dans les groupes sur les web apps, le CSS, les APIs, etc."
"Le coeur HTML5, c'est la base, la fondation sur laquelle beaucoup d'autres technologies peuvent construire et évoluer. Il y a encore beaucoup de choses à faire au niveau des technologies web, pour promener le web dans des endroits où il n'existe pas encore. On peut citer Firefox OS ou Tizen sur la mobilité, ou le projet d'apporter le web dans les automobiles..."
Fragmentation et guerre des navigateurs
Pour assurer une bonne pénétration du HTML5, il faut évidemment s'assurer de la compatibilité des navigateurs. Le travail de test a commencé depuis longtemps, mais devrait mobiliser d'autant plus d'énergie que la norme est désormais stable.
Une étape d'autant plus cruciale que le nombre de navigateurs, qu'ils soient sur ordinateur ou sur les appareils mobiles, a explosé. Paradoxalement, "il y a beaucoup moins de fragmentation qu'il y a dix ans, explique Robin Berjon. On va vers un mieux de façon continue."
La raison en est finalement assez simple, et découle du travail des développeurs : "Les méthodes d'écriture de standards sont aujourd'hui beaucoup plus précises. On a beaucoup plus d'expérience et de recul sur ce qui marche ou non, donc les normes sont d'autant mieux implémentées. On sait aussi quelles approches ou technologies vont être mieux implémentées, et quelles solutions vont fonctionner au mieux sur des terminaux variés."
Sans compter que les navigateurs sont impliqués à différents niveaux dans la définition du standard HTML. Que ce soit directement ou par le biais des développeurs de la communauté dans le cadre de navigateurs open-source, par exemple.
A tel point que Robin Berjon estime la guerre des navigateurs, qui a fait rage il y a dix ou quinze ans, terminée. En tous cas pour ce qui concerne la norme HTML.
"Je ne dis pas que Google, Microsoft et Apple sont devenus les meilleurs amis du monde, mais leur combat se fait à des niveaux et des positionnements différents. Ils ont besoin d'un socle commun, d'un web qui fonctionne, et c'est dans l'intérêt collectif que fonctionnent ces fondamentaux. Après sur la surcouche, l'interface... Tout ce qui n'est pas dans le rectangle de navigation, ils vont continuer à se battre."
L'autre raison, c'est que le marché a atteint un certain "équilibre". On est loin du temps où Internet Explorer trustait plus de 90% des parts de marché, et pour le W3C, cela simplifie le travail. "Le marché est tel qu'aucun navigateur ne peut prendre de décision unilatérale."
Le nouveau défi : la mobilité
Le défi va donc bien plus représenter, dans les années à venir, l'intégration des nouveaux formats, nouveaux terminaux. La mobilité, smartphones et tablettes en tête, a explosé. Comme les technologies embarquées dans l'automobile, les GPS, les appareils photos désormais.
Pas vraiment un souci, selon Robin Berjon, qui estime que "les technologies web sont relativement prêtes à accueillir l'explosion de la variété des terminaux." Et voit le web jouer un très grand rôle dans le futur proche de la mobilité.
Car pour lui, "les applications mobiles, c'est le nouveau Flash. Un moyen temporaire. C'est le web qui est la plateforme d'avenir, et donc les applications hybrides développées avec les technologies web comme le HTML."
Le langage HTML serait ainsi de plus en plus simple à utiliser pour les développeurs, à tel point que, selon un récent sondage cité par le W3C dans son communiqué d'annonce, 63% des développeurs web interrogés l'utilisent déjà.
Outre la publication de HTML5 en version candidate, le W3C a annoncé celle de sa librairie graphique Canvas 2D, qui permet de réaliser des graphiques. Son intérêt est de bénéficier, évidemment, d'un implémentation de qualité sur les navigateurs web.
"C'est une API intéressante pour le traitement d'images parce qu'elle permet d'accéder à des images, y compris animées comme des flux vidéo, en temps réel. C'est une brique assez fondamentale pour la manipulation graphique."
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