A lire sur: http://www.lemagit.fr/technologie/gestion-des-donnees/2012/12/06/internet-des-objets-quand-la-mobilite-rencontre-le-big-data-dans-le-cloud-mot-compte-triple/?utm_source=essentielIT&utm_medium=email&utm_content=new&utm_campaign=20121210&xtor=ES-6
Le 6 décembre 2012 (17:11) - par Data & Innovation
Pour Sanjay Poonen, à la tête de la division mobilité de SAP,
l’Internet des objets apparaît comme le prolongement des terminaux
mobiles, multipliant le nombre d’informations que l’entreprise doit
gérer en temps réel. Mais ouvrant la porte à de nouveaux scénarios
métier très prometteurs.
Par Sanjay Poonen, Président et Corporate Officer, Technology & Innovation, directeur de la division mobile de SAP
Travailler pour un groupe international suppose de se plier à quelques obligations, comme les conférences téléphoniques avec l’Europe démarrant pour moi à 5 heures du matin. Mais il est encore plus frustrant de se réveiller à 4 heures 30 pour découvrir que ladite conférence a été annulée pendant la nuit. Que se passerait-il si mon calendrier était en mesure de dialoguer avec mon réveil via Internet ? L’annulation de la conférence aurait reprogrammé mon réveil pour décaler l’heure de la sonnerie, me permettant de dormir un peu plus.
Maintenant imaginez à quoi ressemblerait ma matinée si tous mes appareils étaient en mesure de se synchroniser. L’annulation du rendez-vous reprogrammerait alors non seulement mon réveil mais aussi ma machine à café. En complément, mon terminal mobile pourrait recevoir des alertes de ma voiture quand le niveau d’essence du réservoir est trop bas. Ou des informations sur les retards des trains que j’emprunte pour me rendre au travail. Ou encore des alertes quand un embouteillage se forme sur la route m’amenant à la gare. Autant de données qui pourraient venir, via Internet, nourrir mon réveil (et ma machine à café par voie de conséquence) afin de lui permettre d’adapter l’heure de la sonnerie en fonction des événements en temps réel.
Poussons plus loin la réflexion : sur mon trajet vers la gare, mon téléphone reçoit une alerte de mon réfrigérateur signalant que je vais être à court de lait et qu’un magasin effectuant en ce moment des promotions sur le lait (et vendant également mon yaourt favori) se trouve sur ma route. Via la géolocalisation, je suis dirigé directement vers le rayon où sont stockés ces produits, tandis qu’un coupon personnalisé de réduction m’offrant un rabais de 50 % sur les yaourts arrive directement sur mon terminal mobile.
M2M : la fonction « sociale » des objets
Voici un autre scénario. Quand ma famille se rend à Tahoe (dans la Sierra Nevada, aux Etats-Unis, NDLR) pour faire du ski, ma femme et moi sommes en désaccord concernant le maintien ou non du chauffage dans notre domicile. Elle voudrait le conserver en marche pour le confort des enfants quand nous rentrerons ; je préfère de mon côté économiser l’énergie. La bonne réponse consisterait à baisser le thermostat lors de notre départ mais, sur la route du retour, à le reprogrammer via un terminal mobile. A condition bien sûr que ce thermostat soit connecté à Internet.
Tous ces usages peuvent sembler sortir tout droit de « Retour vers le futur », mais la plupart des scénarios que je viens de décrire sont aujourd’hui envisageables via ce qu’on appelle l’Internet des objets (ou IoT pour Internet of Things) et le partage intelligent d’informations avec le Machine-to-Machine (M2M). Avec les avancées de la RFID, la miniaturisation et les progrès des capacités d’analyse, l’Internet des objets devient de plus en plus tangible. Il faut penser aux communications M2M comme à une fonction de collaboration sociale entre objets ou entre des objets et des humains.
Gérer les machines comme des terminaux mobiles
Ces technologies sont aujourd’hui entrées dans leur phase de maturation. Qu’il s’agisse de thermostats intelligents fournis par une start-up comme Nest Labs ou par Honeywell. Ou qu’il s’agisse de ce qu’on appelle le « precision retailing » (consistant pour un distributeur à entrer dans une relation personnalisée avec chaque consommateur), où des innovations dans l’analyse des Big Data couplées à la mobilité et au GPS permettent d’offrir aux consommateurs des promotions ciblées directement sur leur terminal mobile. Un des clients de SAP dans l’automobile m’a un jour expliqué qu’il y avait plus d’électronique dans une voiture moderne que dans la première navette spatiale. J’ai aussi appris que vous vous trompez du tout au tout si vous pensez que les tracteurs d’aujourd’hui sont des machines sans intelligence ; ils récupèrent de nombreux flux d’informations, à l’image d’un Airbus 380, afin que les agriculteurs puissent optimiser leur utilisation de la machine, programmer les périodes de maintenance de leur tracteur et consacrer plus de temps à leur production de denrées alimentaires. Les industriels de la grande consommation travaillent eux à des distributeurs automatiques intelligents permettant d’exploiter des données sur l’usage de leurs produits ou la météo du jour afin d’optimiser les fréquences de réapprovisionnement. Si vous savez que la journée va être chaude par exemple, être capable d’amener vos camions suffisamment rapidement sur le terrain, afin de réapprovisionner les distributeurs en boissons rafraîchissantes, peut être le facteur clef permettant à une entreprise de réaliser un trimestre historique.
Chez SAP, nous sommes en train d’étudier toutes ces machines, qu’elles soient connectées via un câble ou sans fil, et les considérons comme des extensions des terminaux mobiles : elles doivent toutes être sécurisées, gérées et en mesure de faire fonctionner des applications un peu à la manière d’un téléphone mobile. Gérer cette évolution vers des communications M2M intelligentes requiert une architecture étendue et des solutions technologiques sur lesquelles nous travaillons avec nos partenaires. Mais au cœur même du M2M se trouvent trois éléments clefs : la mobilité, le Big Data et le Cloud. Précisément les éléments que, au sein de SAP, nous avons identifiés comme nos vecteurs d’innovation. Et quand ces trois composantes sont réunies comme c’est le cas dans l’Internet des objets ou dans le M2M, c’est un peu comme obtenir un mot compte-triple au Scrabble !
En complément :
Objets connectés : du partage nait l’intelligence
Travailler pour un groupe international suppose de se plier à quelques obligations, comme les conférences téléphoniques avec l’Europe démarrant pour moi à 5 heures du matin. Mais il est encore plus frustrant de se réveiller à 4 heures 30 pour découvrir que ladite conférence a été annulée pendant la nuit. Que se passerait-il si mon calendrier était en mesure de dialoguer avec mon réveil via Internet ? L’annulation de la conférence aurait reprogrammé mon réveil pour décaler l’heure de la sonnerie, me permettant de dormir un peu plus.
Maintenant imaginez à quoi ressemblerait ma matinée si tous mes appareils étaient en mesure de se synchroniser. L’annulation du rendez-vous reprogrammerait alors non seulement mon réveil mais aussi ma machine à café. En complément, mon terminal mobile pourrait recevoir des alertes de ma voiture quand le niveau d’essence du réservoir est trop bas. Ou des informations sur les retards des trains que j’emprunte pour me rendre au travail. Ou encore des alertes quand un embouteillage se forme sur la route m’amenant à la gare. Autant de données qui pourraient venir, via Internet, nourrir mon réveil (et ma machine à café par voie de conséquence) afin de lui permettre d’adapter l’heure de la sonnerie en fonction des événements en temps réel.
Poussons plus loin la réflexion : sur mon trajet vers la gare, mon téléphone reçoit une alerte de mon réfrigérateur signalant que je vais être à court de lait et qu’un magasin effectuant en ce moment des promotions sur le lait (et vendant également mon yaourt favori) se trouve sur ma route. Via la géolocalisation, je suis dirigé directement vers le rayon où sont stockés ces produits, tandis qu’un coupon personnalisé de réduction m’offrant un rabais de 50 % sur les yaourts arrive directement sur mon terminal mobile.
M2M : la fonction « sociale » des objets
Voici un autre scénario. Quand ma famille se rend à Tahoe (dans la Sierra Nevada, aux Etats-Unis, NDLR) pour faire du ski, ma femme et moi sommes en désaccord concernant le maintien ou non du chauffage dans notre domicile. Elle voudrait le conserver en marche pour le confort des enfants quand nous rentrerons ; je préfère de mon côté économiser l’énergie. La bonne réponse consisterait à baisser le thermostat lors de notre départ mais, sur la route du retour, à le reprogrammer via un terminal mobile. A condition bien sûr que ce thermostat soit connecté à Internet.
Tous ces usages peuvent sembler sortir tout droit de « Retour vers le futur », mais la plupart des scénarios que je viens de décrire sont aujourd’hui envisageables via ce qu’on appelle l’Internet des objets (ou IoT pour Internet of Things) et le partage intelligent d’informations avec le Machine-to-Machine (M2M). Avec les avancées de la RFID, la miniaturisation et les progrès des capacités d’analyse, l’Internet des objets devient de plus en plus tangible. Il faut penser aux communications M2M comme à une fonction de collaboration sociale entre objets ou entre des objets et des humains.
Gérer les machines comme des terminaux mobiles
Ces technologies sont aujourd’hui entrées dans leur phase de maturation. Qu’il s’agisse de thermostats intelligents fournis par une start-up comme Nest Labs ou par Honeywell. Ou qu’il s’agisse de ce qu’on appelle le « precision retailing » (consistant pour un distributeur à entrer dans une relation personnalisée avec chaque consommateur), où des innovations dans l’analyse des Big Data couplées à la mobilité et au GPS permettent d’offrir aux consommateurs des promotions ciblées directement sur leur terminal mobile. Un des clients de SAP dans l’automobile m’a un jour expliqué qu’il y avait plus d’électronique dans une voiture moderne que dans la première navette spatiale. J’ai aussi appris que vous vous trompez du tout au tout si vous pensez que les tracteurs d’aujourd’hui sont des machines sans intelligence ; ils récupèrent de nombreux flux d’informations, à l’image d’un Airbus 380, afin que les agriculteurs puissent optimiser leur utilisation de la machine, programmer les périodes de maintenance de leur tracteur et consacrer plus de temps à leur production de denrées alimentaires. Les industriels de la grande consommation travaillent eux à des distributeurs automatiques intelligents permettant d’exploiter des données sur l’usage de leurs produits ou la météo du jour afin d’optimiser les fréquences de réapprovisionnement. Si vous savez que la journée va être chaude par exemple, être capable d’amener vos camions suffisamment rapidement sur le terrain, afin de réapprovisionner les distributeurs en boissons rafraîchissantes, peut être le facteur clef permettant à une entreprise de réaliser un trimestre historique.
Chez SAP, nous sommes en train d’étudier toutes ces machines, qu’elles soient connectées via un câble ou sans fil, et les considérons comme des extensions des terminaux mobiles : elles doivent toutes être sécurisées, gérées et en mesure de faire fonctionner des applications un peu à la manière d’un téléphone mobile. Gérer cette évolution vers des communications M2M intelligentes requiert une architecture étendue et des solutions technologiques sur lesquelles nous travaillons avec nos partenaires. Mais au cœur même du M2M se trouvent trois éléments clefs : la mobilité, le Big Data et le Cloud. Précisément les éléments que, au sein de SAP, nous avons identifiés comme nos vecteurs d’innovation. Et quand ces trois composantes sont réunies comme c’est le cas dans l’Internet des objets ou dans le M2M, c’est un peu comme obtenir un mot compte-triple au Scrabble !
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