dimanche 9 septembre 2012

Supervision du SI: les Pompiers de Paris choisissent l’open source

A lire sur:  http://dsi.silicon.fr/sur-le-terrain/supervision-du-si-les-pompiers-de-paris-choisissent-lopen-source-2539

Les Pompiers de Paris ont choisi l'Open source pour superviser leur système d'information avec POM Monitoring de Nagios, et Exosec
Le STI ou service informatique des Pompiers de Paris, recherchait depuis un bon bout de temps déjà, une solution robuste pour exploiter l’ensemble du système d’information sur les 80 sites qu’ils comptent en région parisienne.
Les besoins en matière de supervision étaient multiples:
. identification des systèmes et services critiques,
. monitoring SNMP actif ou passif,
. centralisation et recherche sur les logs,
. disponibilité des équipements (contrôle de vitalité).
Autre contrainte, le reporting et les alertes spécifiques (email, SMS ou téléphone) devaient être intégrés dans l’outil afin de faciliter la tâche des administrateurs du système.
A partir de 2005, un projet de mise en œuvre d’une solution de supervision avait été lancé. D’abord avec un outil très complet. Mais il sera très vite rejeté par les équipes en raison de sa complexité de prise en main.
Ensuite fut adaptée une solution de contrôle de vitalité par « ping », une solution un peu simple qui avait le mérite d’exister mais n’offrait pas une vision suffisante de l’état de santé de l’ensemble du SI (systèmes, serveurs, éléments de réseau…)
En 2010, une nouvelle initiative a été lancée: elle a conduit à tester et retenir la solution de supervision open source Nagios. « Nous nous sommes heurtés au même problème qu’avec notre premier outil », explique le Capitaine Claude Pilatre, responsable Systèmes & Réseaux au sein du STI. « Nagios répondait nativement à la plupart de nos besoins, mais nous demandait trop d’investissement en temps et en formation ».
Pompiers de Paris en intervention (photo DR)
Pompiers de Paris en intervention (photo DR)
Fin 2010, le STI identifie, lors d’un séminaire de présentation, POM Monitoring, un Nagios pré-packagé et complété de modules additionnels par les équipes R&D d’Exosec. La solution est alors choisie car elle promet une mise en œuvre plus simple et plus rapide, et bénéficie d’un accompagnement par les équipes d’un éditeur basé en France.
«Nous avons été séduits par ce Nagios pré-packagé et enrichi de modules pertinents (cartographie du SI, reporting…), qui bénéficiait du support d’un éditeur basé en France

Un déploiement en 5 jours

Le projet est lancé à l’automne 2011. La solution est déployée et opérationnelle en seulement cinq jours : deux jours de mise en œuvre et de paramétrage initial, puis trois jours de paramétrages, d’intégrations spécifiques et de transfert de compétences. « Une fois devenus autonomes, nous avons formé le reste des équipes et poursuivi le déploiement de la supervision sur de nouveaux services, jusqu’à développer la cartographie », indique Claude Pilatre.
Aujourd’hui, ce ne sont ainsi pas moins de 3 300 équipements et services qui sont supervisés, et une centaine de cartes qui a été créée. Au total 19 personnes (dont deux administrateurs) utilisent quotidiennement la solution POM à la fois pour le support aux utilisateurs et l’exploitation de l’ensemble du système d’information. Depuis l’intégration de la solution, deux écrans géants ont été installés à la STI : ils représentent en temps réel la cartographie complète avec, en différentes couleurs, les risques ou les pannes effectives.
« Avec POM, nous avons trouvé la solution qu’il nous fallait : simple et rapide à mettre en œuvre, facile à utiliser et très visuelle grâce à sa cartographie, elle nous permet d’assurer un suivi en temps réel et d’être beaucoup plus réactifs quant à l’exploitation de nos systèmes et nos services », conclut Claude Pilatre.
Quels étaient les avantages par rapport aux solutions alternatives concurrentes ?
- une solution basée sur le logiciel open source Nagios, pré-packagé et enrichi de modules additionnels (tels que la cartographie du SI),
- un support apporté par un éditeur réactif et efficace,
- une mise en œuvre et prise en main rapides
- une administrabilité de la solution
- une souplesse de configuration.
Le partenaire retenu, Exosec, est une société qui a été créée en 2002, basée à Jouy-en-Josas (78). Comptant une centaine de clients, elle est fortement impliquée dans la communauté Open source. Elle fait notamment partie du groupe de travail Logiciels Libres du pôle de compétitivité SYSTEM@TIC Paris-Région, est membre de l’APRIL et de l’AFDEL.
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Pompiers de Paris : un système d’information géré en interne

La Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) est l’une des unités de l’armée de terre française. 8 500 personnes réparties sur 80 sites luttent quotidiennement contre les incendies et portent assistance aux parisiens et aux habitants de la petite couronne (départements 92, 93 et 94). La BSPP effectue environ 500 000 interventions par an, soit une intervention toutes les 66 secondes en moyenne.
La BSPP est autonome dans de nombreux domaines : intendance, gestion et entretien du parc de véhicules, etc. C’est aussi le cas de l’informatique et des télécommunications, entièrement gérées en interne par le STI (Service des télécommunications et de l’informatique). Agissant comme une véritable SSII interne, le STI s’occupe donc de la mise en œuvre, du maintien en conditions opérationnelles et de l’évolution de l’ensemble du système d’information, depuis l’application de suivi des interventions aux solutions bureautiques, en passant par les systèmes de télécommunication ou la gestion administrative. Placée pour emploi sous l’autorité du Préfet de police de Paris, la brigade, unité militaire, dépend également du ministère de la Défense, ce qui nécessite l’intégration d’informations extérieures voire l’interconnexion avec d’autres systèmes.
L’environnement système de la BSPP est constitué de serveurs répartis sur ses 80 sites. Le parc est essentiellement sous Windows et compte 190 serveurs physiques, 75 serveurs virtuels pour 3.000 postes de travail (non supervisés). Il s’y ajoute plusieurs centaines d’équipements d’infrastructure (commutateurs, routeurs, …). Le tout réparti sur les 80 sites (il y a au minimum un serveur par site).

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