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DataSift est une plateforme d'analyse de données sociales lancée en novembre 2011. Notre métier est d'agréger un grand nombre de données en provenance de différents réseaux sociaux afin de les analyser et de les mettre à la disposition de nos clients de manière simple. La société compte près d'une cinquantaine de collaborateurs, dont une majorité possède un profil technique, répartis au sein de nos bureaux aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
Quel est l'intérêt de votre service pour les marques ?
Le volume d'informations échangées sur les réseaux sociaux n'a cessé d'augmenter et il est aujourd'hui indispensable d'utiliser une plateforme afin de pouvoir analyser toutes ces données. Pour vous donner une idée, près de 400 millions de tweets peuvent être produits en un seul jour. Nous agrégeons des données en provenance d'une multitude de sources parmi lesquelles Facebook, Twitter, Klout, Amazon ou encore Wikipedia. Au total, ce sont près de 700 millions d'interactions de données que nous analysons chaque jour pour le compte des marques.
Pouvez-vous citer quelques exemples d'utilisation ?
Prenons l'exemple d'une grande société automobile. Celle-ci pourra par exemple utiliser DataSift pour savoir ce qui se dit sur ses voitures via Twitter. Grâce à notre technologie, nous pouvons analyser ces conversations et lui préciser si ce qui se dit sur ses produits est positif ou négatif. Autre exemple : un grand groupe d'information peut utiliser DataSift afin de détecter des informations importantes en temps réel.
Vous avez récemment conclu un deal avec Twitter vous offrant l'accès à deux années de tweets. Pensez-vous que le fait d'analyser ces données va pousser certains utilisateurs à être plus prudents sur ce qu'ils publient ?
Beaucoup se plaignent au sujet des réseaux sociaux et du partage public de certaines données mais la vérité est que leur utilisation ne cessent d'augmenter. A mon avis, les réseaux sociaux sont en fait assez similaires au monde réel : si vous souhaitez garder secret quelque chose ou ne le divulguer qu'à une certaine personne, alors vous lui enverrez surement un email ou le lui direz par autre moyen. Si au contraire vous souhaitez diffuser un message de manière plus large, alors vous utiliserez probablement Twitter.
Quelle est votre politique en matière de protection de la vie privée ?
Nous n'utilisons que des données publiquement disponibles. Les tweets supprimés et les messages privés ne sont donc en aucun cas utilisés, le respect des données privées étant extrêmement important à nos yeux. Il existe une certaine paranoïa, à mon sens infondée, sur le traitement des données. Le but d'une marque n'est en aucun cas de violer la vie privée d'un utilisateur mais simplement de savoir ce qui se dit sur elle ou sur ses produits à travers les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux permettent donc aux entreprises de développer de meilleurs produits ou services ?
Absolument. En se mettant à l'écoute de ses clients, une marque est désormais capable de développer le produit ou le service qui correspond le mieux à leurs attentes et c'est là une vraie révolution.
Quel est votre business model et qui sont vos clients ?
Nous proposons l'utilisation de notre API en échange d'un paiement mensuel. Le prix dépend du volume de données utilisées, notre cible s'étend d'ailleurs de la multinationale à la start-up. Nous comptons aujourd'hui près de 700 clients dans le monde parmi lesquels des entreprises spécialisées dans l'analyse de données sociales, des sociétés du secteur de l'information ou encore des marques.
Vous avez levé près de 7,2 millions de dollars fin avril. A quoi servira cet argent ?
Il servira principalement à financer les infrastructures, à développer notre produit et à recruter.
Après le "SoLoMo " (Social, Local, Mobile), le "real time data" constitue-t-il la nouvelle tendance ? Quel regard portez-vous sur ce marché ?
Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une tendance. A mon sens, le "real time data" est un secteur qui dynamise le marché depuis près d'une dizaine d'années, notamment du côté des services financiers, de la distribution ou du paiement par carte de crédit.
Quels sont vos objectifs de développement ?
Nous allons bien sûr continuer à améliorer notre service et à lancer de nouveaux produits. Nous comptons également poursuivre notre expansion internationale en accentuant notre développement au Brésil, au Japon, au Royaume-Uni ou encore en France. Nous serions d'ailleurs heureux d'ouvrir un bureau à Paris, même si nous n'avons pas encore de date d'ouverture prévue à l'heure actuelle. Nous regardons d'un œil attentif la manière dont le secteur des réseaux sociaux évolue en France.
Rob Bailey a exercé différents postes à responsabilité au sein de plusieurs sociétés parmi lesquelles SimpleGeo (rachetée par Urban Airship), eScene Networks (rachetée par Inktomi) ou encore Admarvel (rachetée par Opera). Avant cela, il a travaillé pour Yahoo où il était notamment en charge d'établir des partenariats à l'international. Il est aujourd'hui PDG de DataSift, plateforme spécialisée dans le traitement de données sociales fondée par Nick Halstead. Il est également conseiller pour différentes entreprises, dont le fond d'investissement SoftTech VC et l'incubateur 500 Startups. Rob Bailey est diplômé d'une licence de Brown University et d'un MBA de la MIT Sloan School of Management.
Le
PDG de la plateforme d'analyse de données sociales explique pourquoi et
comment les marques doivent être à l'écoute de leurs clients sur les
réseaux sociaux.
Publié le 11 septembre 2012
En quoi consiste l'activité de DataSift ? DataSift est une plateforme d'analyse de données sociales lancée en novembre 2011. Notre métier est d'agréger un grand nombre de données en provenance de différents réseaux sociaux afin de les analyser et de les mettre à la disposition de nos clients de manière simple. La société compte près d'une cinquantaine de collaborateurs, dont une majorité possède un profil technique, répartis au sein de nos bureaux aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
Quel est l'intérêt de votre service pour les marques ?
Le volume d'informations échangées sur les réseaux sociaux n'a cessé d'augmenter et il est aujourd'hui indispensable d'utiliser une plateforme afin de pouvoir analyser toutes ces données. Pour vous donner une idée, près de 400 millions de tweets peuvent être produits en un seul jour. Nous agrégeons des données en provenance d'une multitude de sources parmi lesquelles Facebook, Twitter, Klout, Amazon ou encore Wikipedia. Au total, ce sont près de 700 millions d'interactions de données que nous analysons chaque jour pour le compte des marques.
Pouvez-vous citer quelques exemples d'utilisation ?
Prenons l'exemple d'une grande société automobile. Celle-ci pourra par exemple utiliser DataSift pour savoir ce qui se dit sur ses voitures via Twitter. Grâce à notre technologie, nous pouvons analyser ces conversations et lui préciser si ce qui se dit sur ses produits est positif ou négatif. Autre exemple : un grand groupe d'information peut utiliser DataSift afin de détecter des informations importantes en temps réel.
Vous avez récemment conclu un deal avec Twitter vous offrant l'accès à deux années de tweets. Pensez-vous que le fait d'analyser ces données va pousser certains utilisateurs à être plus prudents sur ce qu'ils publient ?
Beaucoup se plaignent au sujet des réseaux sociaux et du partage public de certaines données mais la vérité est que leur utilisation ne cessent d'augmenter. A mon avis, les réseaux sociaux sont en fait assez similaires au monde réel : si vous souhaitez garder secret quelque chose ou ne le divulguer qu'à une certaine personne, alors vous lui enverrez surement un email ou le lui direz par autre moyen. Si au contraire vous souhaitez diffuser un message de manière plus large, alors vous utiliserez probablement Twitter.
Quelle est votre politique en matière de protection de la vie privée ?
Nous n'utilisons que des données publiquement disponibles. Les tweets supprimés et les messages privés ne sont donc en aucun cas utilisés, le respect des données privées étant extrêmement important à nos yeux. Il existe une certaine paranoïa, à mon sens infondée, sur le traitement des données. Le but d'une marque n'est en aucun cas de violer la vie privée d'un utilisateur mais simplement de savoir ce qui se dit sur elle ou sur ses produits à travers les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux permettent donc aux entreprises de développer de meilleurs produits ou services ?
Absolument. En se mettant à l'écoute de ses clients, une marque est désormais capable de développer le produit ou le service qui correspond le mieux à leurs attentes et c'est là une vraie révolution.
Quel est votre business model et qui sont vos clients ?
Nous proposons l'utilisation de notre API en échange d'un paiement mensuel. Le prix dépend du volume de données utilisées, notre cible s'étend d'ailleurs de la multinationale à la start-up. Nous comptons aujourd'hui près de 700 clients dans le monde parmi lesquels des entreprises spécialisées dans l'analyse de données sociales, des sociétés du secteur de l'information ou encore des marques.
Vous avez levé près de 7,2 millions de dollars fin avril. A quoi servira cet argent ?
Il servira principalement à financer les infrastructures, à développer notre produit et à recruter.
Après le "SoLoMo " (Social, Local, Mobile), le "real time data" constitue-t-il la nouvelle tendance ? Quel regard portez-vous sur ce marché ?
Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une tendance. A mon sens, le "real time data" est un secteur qui dynamise le marché depuis près d'une dizaine d'années, notamment du côté des services financiers, de la distribution ou du paiement par carte de crédit.
Quels sont vos objectifs de développement ?
Nous allons bien sûr continuer à améliorer notre service et à lancer de nouveaux produits. Nous comptons également poursuivre notre expansion internationale en accentuant notre développement au Brésil, au Japon, au Royaume-Uni ou encore en France. Nous serions d'ailleurs heureux d'ouvrir un bureau à Paris, même si nous n'avons pas encore de date d'ouverture prévue à l'heure actuelle. Nous regardons d'un œil attentif la manière dont le secteur des réseaux sociaux évolue en France.
Rob Bailey a exercé différents postes à responsabilité au sein de plusieurs sociétés parmi lesquelles SimpleGeo (rachetée par Urban Airship), eScene Networks (rachetée par Inktomi) ou encore Admarvel (rachetée par Opera). Avant cela, il a travaillé pour Yahoo où il était notamment en charge d'établir des partenariats à l'international. Il est aujourd'hui PDG de DataSift, plateforme spécialisée dans le traitement de données sociales fondée par Nick Halstead. Il est également conseiller pour différentes entreprises, dont le fond d'investissement SoftTech VC et l'incubateur 500 Startups. Rob Bailey est diplômé d'une licence de Brown University et d'un MBA de la MIT Sloan School of Management.
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