Le MIT a mis au point une plateforme collaborative
pour assister les entreprises et les laboratoires dans le développement
d'applications en imagerie biomédicale. Les contributeurs seraient des
scientifiques travaillant depuis des années dans le domaine.
Pour améliorer le traitement et l'analyse de
l'imagerie biomédicale, il est nécessaire de pouvoir développer et
tester des applications. Pour les diffuser et les améliorer, le mieux
est de se baser sur la collaboration entre scientifiques. Un groupe de
chercheurs du Laboratory of Computational Neuroscience du
Massachussets Institute of Technology (MIT) a mis en place
Fiji,
une plateforme open source permettant de partager des applications.
Mise au point par une vingtaine de développeurs volontaires, Fiji a été
conçue un peu à l'image de pages web à la façon Wikipédia où chacun peut
contribuer, partager des codes source, et utiliser ses connaissances
pour aider les autres. L'objectif avant tout est de capitaliser sur les
travaux déjà effectués et de les exploiter, pour les laboratoires et les
entreprises spécialisées dans les microscopes, comme bases pour le
développement de produits plus précis. Selon les fondateurs de la
plateforme, celle-ci serait ainsi utilisée dans le domaine de
l'inscription de l'image, sa segmentation ou également de sa
reconstruction et de sa visualisation en 3D.
En faire profiter le milieu professionnel
En effet, la plateforme répondrait à l'un des obstacles que
rencontrent les entreprises du secteur, à savoir le manque d'accès à des
solutions existantes. Concrètement, les scientifiques volontaires
peuvent partager leurs travaux sur le site, et rendre ces derniers
modifiables et exploitables. Les entreprises qui y trouvent un intérêt
peuvent alors utiliser tout ou partie des développements - après
négociation - pour développer leur propre application. C'est de cette
façon qu'
Ignacio Arganda,
un chercheur de San Sebastián de los Reyes à Madrid qui travaillait sur
un projet impliquant l'étude du développement des glandes mammaires et
le cancer du sein chez la souris, a été contacté par une entreprise
spécialisée dans les microscopes, en partageant son travail sur Fiji.
Intéressée par sa solution sur les images élastiques qui corrige les
déformations sur les microscopes, la société lui a demandé une version
spécifique du programme, mais ayant développé ce projet durant sa thèse,
il était difficile de pouvoir le vendre.
Une collaboration fructueuse ?
A la fin, la société et le chercheur ont trouvé un arrangement
permettant l'utilisation du programme à la seule condition de
communiquer à son créateur toute amélioration afin d'en faire un projet
open source. Les chercheurs du MIT croient au succès de la plateforme
qui, selon eux, pourrait stimuler l'innovation dans le secteur et jouer
sur les coûts. En effet, pour les entreprises, voir ces solutions déjà
développées représente soit la possibilité de s'en inspirer pour mettre
au point leurs propres applications (mais cela est plus coûteux), soit
de collaborer. Quant aux scientifiques contributeurs, c'est une
opportunité pour donner de la visibilité à leur travail auprès des
entreprises, créer et entretenir leurs propres plug-in sur la plateforme
et les vendre s'ils devenaient plus spécifiques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire