Pour améliorer les interactions entre des
interlocuteurs qui discutent par le biais de vidéoconférence, plusieurs
projets misent sur une projection par hologramme. Dernier en date : un
système à taille humaine.
Pourquoi choisir d'organiser une conférence par téléphone lorsque
l'on peut le faire en discutant avec une représentation de son
interlocuteur grandeur nature ? La question a été posée par les
chercheurs de l'
Human Media Lab de la
Queen Université du Canada. Ces derniers ont développé un
pod permettant
la vidéoconférence en 3D via une image holographique à taille humaine.
Dans les faits, deux personnes utilisant cet outil se retrouvent toutes
deux face à un cylindre de 170 cm de hauteur posé sur un socle pour
atteindre environ 200 cm et 75 cm de diamètre. Un individu y voit la
représentation de la personne avec qui il discute comme si celle-ci
était devant lui, et peut à loisir le voir de face, sur les côtés ou de
derrière puisqu'il s'agit d'un outil fonctionnant à 360°. Selon les
chercheurs, le dispositif ne serait pas particulièrement onéreux.
Des technologies existantes
Et pour cause, il utilise des outils existants, notamment provenant
de chez Microsoft. Par exemple, la technologie Kinect. Six de ces
appareils, déposés au dessus de l'appareil, permettent d'enregistrer une
vidéo en 3D de l'utilisateur en capturant chacune 30 images par
seconde. L'enregistrement est alors transféré instantanément à l'autre
utilisateur. Ce dernier, pour pouvoir bénéficier de la représentation du
premier individu projeté sur le cylindre d'acrylique sablé pour en
faire une surface de projection, doit porter des lunettes à obturateur
afin de bénéficier de la stéréoscopie. Représentation identique qui
fonctionne également grâce à la mise en place d'un miroir convexe en
haut de chaque appareil afin de diffuser une projection sur l'ensemble
de la surface. Autre technologie utilisée pour la projection : une
application 3D XNA, à savoir l'application qui permet de générer la
représentation par la création de chaque pixel de l'utilisateur pour
former un hologramme.
Une utilisation médicale
Du reste, cette technologie n'a pas été testée que pour des
vidéoconférences, mais également pour le secteur de la santé. En effet,
les chercheurs ont également développé BodiPod, un système qui repose
sur la même technologie. Avec une petite différence toutefois, le
cylindre permet cette fois d'interagir avec l'anatomie d'une personne en
épluchant les différentes couches d'un corps, par exemple d'enlever la
peau par un mouvement de doigts pincés pour accéder aux muscles, ou en
demandant à voir un organe en particulier. Ceux-ci étant représentés par
un système identique auquel s'ajoute deux faisceaux lasers numérisés
permettant de représenter l'anatomie interne. Intéressant, donc, mais
qui n'est pas sans rappeler le
système de vidéoconférence via hologramme développé par une équipe du MIT qui utilisait lui aussi la Kinect.
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