A lire sur: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/technologie-1/d/la-voiture-automatique-de-google-obtient-son-permis-de-conduire_38650/#xtor=EPR-23-[HEBDO]-20120511-[ACTU-la_voiture_automatique_de_google_obtient_son_permis_de_conduire]
Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences
L’État du Nevada, qui avait autorisé l’an
dernier les voitures automatiques à rouler sur son territoire, vient
d’accorder le premier permis de conduire à la Prius de Google.
La plaque d’immatriculation, sur fond rouge, a été officiellement
définie. Le véhicule de Google est immatriculé AU 001. Le début d'une
nouvelle ère ?
Le département des véhicules à moteur du Nevada (DMV, Nevada Department of Motor Vehicles) a officiellement accordé à Google le droit d’utiliser comme bon lui semble sa voiture automatique sur les routes de cet État. En juillet, les autorités du Nevada avaient autorisé les essais sur routes puis avaient en décembre 2011 défini la réglementation. Restait à en finaliser les détails.
Il fallait notamment décider de la plaque
d’immatriculation spéciale, réservée à ces véhicules sans conducteur. Au
Nevada, elle est rouge, pour attirer l’attention, et arbore le signe
mathématique de l’infini (un 8 couché à l’horizontale). « C’est la meilleure manière de représenter la voiture du futur » explique dans un communiqué Bruce Breslow, directeur du DMV.
Les deux lettres « A U » rappellent qu’il s’agit d’un véhicule
automatique. Suivent trois chiffres. La Toyota Prius instrumentée par
Google porte logiquement le numéro 001.
La
première voiture automatique à obtenir une immatriculation est une
Toyota Prius équipée par Google. Cet événement historique est survenu le
7 mai 2012 à Carson City, Nevada, États-Unis. © DMV
La voiture automatique de Google poursuit sa route
La « AU 001 » va donc pouvoir désormais rouler
librement, après avoir littéralement « passé son permis ». Elle a roulé à
Carson City, capitale du Nevada, et sur le Las Vegas
Strip, le plus célèbre boulevard de la ville du jeu. Auparavant,
plusieurs prototypes de Google, bardés de caméras et de radars, avaient
parcouru 320.000 km, en grande partie en Californie (où se trouve le
siège de l’entreprise) sans avoir obtenu d’autorisation particulière.
Google ne reconnaît qu’un accident, léger, et survenu… alors qu’un conducteur humain avait pris les commandes.
C’est justement pour éviter les erreurs humaines que
les responsables du projet veulent éliminer le conducteur. Selon eux,
et bien d’autres, l’avenir de l’automobile est le véhicule automatique.
Un ordinateur
réagirait plus vite qu’un humain et éviterait donc mieux les accidents,
expliquent-ils. Une vidéo datant de mars 2011 montre d’ailleurs une voiture automatique de Google en pleine course sur un parking, apparemment sans que le pilote en place gauche ne touche le volant.
Google a déposé plusieurs brevets autour de véhicules automatiques. L’un d’eux, baptisé Transitioning a Mixed-mode Vehicle to Autonomous Mode,
porte, comme son nom l’indique, sur les techniques nécessaires à la
transition entre mode autonome et conduite humaine. Comme l’expliquait à
Futura-Siences Sebastian Thrun, le responsable du projet, l’une des
utilisations de la voiture sans conducteur sera de retourner à la maison
après avoir amené à destination son premier occupant afin de servir à
d’autres membres de la famille.
Les assistances à la conduite ont déjà commencé à
s’immiscer dans nos voitures et cette évolution semble en effet assez
logique. La génération suivante s’habituera sans doute à s’installer sur
la banquette arrière et à clamer « voiture, à la maison ! ».
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