mardi 29 mai 2012

Facebook en Bourse : la polémique enfle

A lire sur:  http://www.zdnet.fr/actualites/facebook-en-bourse-la-polemique-enfle-39772006.htm#xtor=EPR-100

Facebook en Bourse : la polémique enfleBusiness - Entre l'égo de Marc Zuckerberg, et les soupçons de communication incomplète des banques chargées de l'IPO auprès des investisseurs, tout est réuni pour que le scandale explose. Les seuls à se frotter les mains sont les avocats...
'IPO Fail' : voici l'expression à la mode qui inonde les réseaux sociaux à propos de l'entrée en bourse calamiteuse de Facebook. En trois jours de cotation, l'action du géant a déjà perdu 18,42% de sa valeur alors que le Nasdaq a légèrement progressé. La valorisation du site aux 900 millions d'utilisateurs a ainsi baissé de quelque 19 milliards de dollars. Un vrai camouflet.
Ce scénario catastrophe est sans doute le fruit d'une cascade d'événements. Au point que les autorités de régulation ont décidé de se pencher sur la question et que des premières plaintes commencent à être déposées.
-Mark Zuckerberg : le prophète que l'on n'ose pas contredire
A Wall Street, les langues commencent à se délier. Le fondateur de Facebook tenait absolument à ce que sa société soit valorisée au moins 100 milliards de dollars lors de son introduction. Qu'importe les moyens.
Pour atteindre cet objectif, Zuckerberg et les banques chargées de l'introduction auraient décidé d'augmenter le nombre d'actions mises sur le marché et de fixer un prix élevé (38 dollars). On rappellera que le prix initialement fixé était de 28 dollars.
-Une valorisation en dehors de la réalité
Mais dès le premier jour de cotation, déjà inquiétant, la réalité est revenue en force. Avec un modèle économique encore peu probant, des sources de revenus limitées (et en baisse), une monétisation de l'audience compliquée, Facebook n'est-il pas surévalué ?
La communauté financière semble s'être réveillée un peu tard. Il aura fallu attendre le début de cette semaine pour que les experts de Wall Street évaluent plus précisément Facebook.
D'après les estimations des analystes compilées et analysées par Thomson Reuters Starmine, le niveau raisonnable pour l'action Facebook au vu des perspectives de résultats du groupe serait en fait de 9,59 dollars - soit le quart de son prix d'introduction en Bourse. Une évaluation qui arrive un peu tard.
-Le rôle des banques
Rémunérées en fonction de la capitalisation de Facebook, les banques chargées de l'introduction n'avaient en effet aucune raison de plaider pour une valorisation moins élevée. Plus le prix d'introduction était élevé, plus la commission gonfle. Si pas mal d'investisseurs ont déjà perdu gros dans cette affaire, Morgan Stanley a touché le jackpot : 68 millions de dollars.
-Des soupçons
Pourtant, le 9 mai, la direction du réseau social aurait prévenu ces banques qu'il revoyait ses prévisions de revenus à la baisse. La firme enregistre même auprès de l'autorité des marchés financiers américains un amendement à son document explicatif d'introduction en Bourse.
La question est de savoir si ces informations ont été correctement communiquées à tous les investisseurs lors de la présentation de l'opération, avant l'introduction le 18 mai. Sur ce point, les avis divergent mais plusieurs plaintes ont d'ores et déjà été déposées, seuls les plus gros investisseurs auraient été informés.
-Le retour de bâton
Facebook, Mark Zuckerberg et plusieurs banques sont ainsi attaqués en justice par des actionnaires réunis dans une plainte en nom collectif. Ils estiment qu'ils n'ont pas été informés lors du processus d'introduction de la révision à la baisse des prévisions de croissance de Facebook. La plainte a été déposée auprès de la Cour de Manhattan, selon le cabinet d'avocats Robbins Geller Rudman & Dowd LLP en charge du dossier.
Un autre cabinet, Lieff Cabraser Heimann & Bernstein, a également porté plainte au nom d'investisseurs.
Les autorités de régulation américaines ont également réagi. "Il y a toutes les raisons d'avoir confiance en nos marchés et en leur intégrité, mais, concernant Facebook, il y a des questions que nous devons regarder plus spécifiquement", annonce Mary Schapiro, la présidente de la SEC qui va ouvrir une enquête.
Même tonalité de la part de la Financial Industry Regulatory Authority. Enfin, l'Etat du Massachusetts a déjà assigné Morgan Stanley. Ce sont les avocats qui vont pouvoir se frotter les mains.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire