dimanche 26 février 2012

M-paiement : mieux qu’une carte bancaire, un mobile !

22/02/2012 à 06:00 / Mis à jour le 22/02/2012 à 06:00
©REA
Déjà pratiqué par des millions de Japonais et d’Africains, le paiement par mobile s’installe dans notre quotidien. Idéal pour faciliter les transactions… et alléger les portefeuilles.
Régler sa note de restaurant, acheter une canette au distributeur ou même envoyer de l’argent à ses proches avec son portable… Demain, les transactions par téléphone viendront concurrencer les paiements en espèces ou par carte bancaire. C’est déjà le cas au Japon, où l’opérateur de téléphonie mobile NTT Docomo a lancé en juillet 2004 la première offre de m-paiement (m pour mobile).
En cinq ans, la formule a séduit plus de 15 millions de personnes. Même succès sur le continent africain, et en particulier au Kenya. Dans ce pays, après trois années d’existence, le service M-Pesa, de l’opérateur Safaricom, a conquis près de 10 millions de mobinautes. Un tiers des transactions sont d’ores et déjà réalisées via le mobile.
Plébiscité dans les pays émergents. Pourquoi une telle explosion de cet usage en Afrique ? «A cause de la faible bancarisation des populations et de l’équipement croissant en portables, explique Jean-Michel Huet, directeur associé chargé des pays émergents chez BearingPoint. En outre, l’offre apporte un vrai service aux consommateurs, qui n’ont plus besoin de se déplacer pour payer ou transférer de l’argent.»
Autre facteur clé du succès dans ces pays, les opérateurs téléphoniques ont su conclure des partenariats avec les banques locales, quand ils ne se sont pas tout bonnement substitués à elles, comme l’a fait Orange avec Orange Money.
Transactions à sécuriser. Cette révolution devrait vite s’étendre à toute la planète. En 2015, nous serons 2,5 milliards à payer avec nos téléphones, contre 1,8 milliard aujourd’hui, selon l’institut Juniper Research. Le montant des transactions devrait, lui, atteindre 670 milliards de dollars (contre 100 milliards en 2010). A condition, bien sûr, que les différents acteurs de la chaîne – banques, opérateurs de téléphonie mobile, sites de paiement – fassent tomber les obstacles qui entravent encore le développement de ce mode de règlement.
«Il faut d’abord gagner la confiance des clients en assurant la sécurisation des paiements. Ensuite, trouver une technologie qui fonctionne sur l’en-semble des lecteurs et des bornes. Or, aujourd’hui, ces deux problèmes ne sont pas réglés», commente Daniel Martiano, directeur innovation et développement, marketing & payment services du groupe LaSer.
Bon départ de Google. Reste une dernière inconnue. Ce nouvel «écosystème» doit en effet trouver l’entreprise qui fédérera les autres autour d’elle. «Qui jouera ce rôle : Google, PayPal ? Rien n’est tranché», observe encore Daniel Martiano. En présentant, il y a quelques mois, son portefeuille électronique Google Wallet et ses partenaires – parmi lesquels Visa, Citigroup, MasterCard, Sprint Nextel et First Data –, le moteur de recherche a pris une longueur d’avance. Mieux, il associe au paiement toute une palette d’options, comme la géolocalisation, le couponing ou l’alerte SMS. Autant de services complémentaires créés pour faciliter la vie de l’utilisateur et le convaincre de laisser sa carte de crédit de côté.
Rita Mazzoli
Starbucks : le café passe mieux sans l’addition
Depuis janvier dernier, Starbucks propose aux clients de ses 9 000 magasins nord-américains de payer avec leur téléphone. Après avoir installé l’application Starbucks Card sur leur smartphone et crédité leur compte via PayPal ou leur carte bancaire, ils n’ont plus qu’à passer commande en boutique sur une borne informatique, puis à présenter le code-barres généré au comptoir. D’ores et déjà, 26 millions de paiements ont été effectués par ce système, dont l’un des principaux atouts, selon la chaîne, est de réduire le temps d’attente. Cette technologie va gagner le Royaume-Uni. Dans l’Hexagone, en revanche, son développement n’est pas à l’ordre du jour.



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