Afin de s'assurer que l'information numérique soit
utilisable à l'avenir, indépendamment du lieu et de la manière dont elle
est enregistrée et stockée, un projet financé par l'UE a élaboré une
architecture de référence.
Avec la multiplicité des formats dans
lesquels l’information numérique existe, on peut se demander si ces
données seront accessibles dans le futur. D’autant plus que les
logiciels et le matériel sont en constante évolution. En outre, la
prospérité des générations futures dépend de leur accès à l'information
du passé. C’est pourquoi l’Union européenne a décidé de financer le
projet
SHAMAN qui
permet aux individus d’être en mesure d’archiver des informations
digitales en sachant qu’elles seront utilisables à l’avenir. Un graal
récurrent dans le monde des données. "
Les risques de perte de
contenu numérique liés à l'obsolescence du matériel et des logiciels
peuvent endommager considérablement des ressources d'informations
précieuses et ne doivent donc pas être sous-estimés" explique
Ruben Riestra,
le coordinateur du projet. Celui-ci élabore donc un cadre qui permet de
conserver numériquement pratiquement n'importe quel format de données.
Préservation de l’information et vue unifiée
SHAMAN intègre des outils permettant l’analyse, la gestion, l'accès
et la réutilisation des données provenant de différentes bibliothèques
et archives. Il prend en charge la préservation de l'information, des
applications et des services spécifiques qui pourraient se rapporter aux
données, y compris par les futures systèmes et technologies.
L’«architecture de référence du SHAMAN» (SRA) fournit une vue unifiée de
la préservation numérique, et aborde le problème dans une perspective
holistique. Pour développer ce cadre, il faut d’abord étudier les
pratiques actuelles de conservation numérique afin de créer une
architecture qui ne se limite pas à une méthodologie de préservation
spécifique. Ainsi, l'équipe qui travaille sur ce projet a analysé les
préoccupations spécifiques exprimées par ceux qui utilisent les méthodes
actuelles de conservation d'objets numériques dans une variété
d'organisations. Elle a également réussi à produire une solution qui
simplifie ce travail de conservation pour les entreprises pour
lesquelles préserver l’information ne fait pas partie de leurs exigences
principales, mais reste néanmoins nécessaire pour la réussite future.
Trois prototypes testés
Puisque les solutions de stockage en mode cloud sont destinées à des
utilisations à court terme, l’architecture SHAMAN doit aller au-delà. En
effet, la préservation numérique doit faire face aux multiples
migrations, et à l'obsolescence du matériel et des logiciels. Trois
prototypes ont été testés à ce jour. Développé en association avec la
Bibliothèque nationale allemande,
le premier a prouvé que l’intégralité du cycle de vie numérique
(création, montage, archivage, adoption et réutilisation) pourrait être
appliqué aux livres, aux images et aux vidéos. Le deuxième garanti la
conformité légale et améliore le temps de sauvegarde. Enfin, le dernier
modèle est adapté au secteur de la science, sachant qu’il génère un
volume de données considérable.
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