lundi 18 juillet 2011

POUR UNE NOUVELLE EFFICACITE : LE PORTAIL DES DECIDEURS INFORMATIQUES

12/07/2011 Alain Fernandez Organisation Lu 359 fois aucun commentaire
Qu'est-ce qu'une bonne décision ?
La qualité d'une décision ne peut être jugée au seul vu des résultats. Il est bien aisé de juger de la qualité d’une décision et a fortiori du décideur une fois que le temps a passé. Nous sommes alors en position de force. Nous disposons d’informations qui n’étaient pas accessible lorsque le décideur a pris le risque de s’engager.
Écrit par

Alain Fernandez

Entre nous, n’en avez-vous pas un peu marre d'entendre toujours les mêmes expressions comme, par exemple, le coup de Monsieur Jourdain et de la prose ?
 Depuis au moins 20 ans que cette formule toute faite est passée dans le langage de l’entreprise, elle est servie à toutes les sauces, et pas toujours à bon escient. Et ce n’est pas fini ! Il y en aura toujours un qui, croyant faire son petit effet, la ressassera une fois de plus ! 
A croire qu'elle doit réveiller en nous quelque chose de coincé entre Racine et Corneille. En ces temps de potache, Molière était en effet une forme de soulagement.
Des YAKA FOKON...
Une autre expression est tout aussi lassante : c'est la référence aux « yaka fokon », une formule phonétique englobant tous ceux qui trouvent solution à tous les problèmes, sans jamais s’impliquer. « Et je ne veux pas entendre de yaka-fokon, on veut de vraies solutions ! » À croire que l'entreprise ne serait peuplée que de conseilleurs aux bras coupés.Bon ! OK, je vous l'accorde, ils sont assez envahissants. Mais cela dit, ce ne sont pas eux les plus nuisibles. Eux ne font rien ou pas grand chose. Ils ne font donc que peu d'erreurs. Non.
...aux TUNORÉPADU
A mon avis les plus dangereux, ce sont les "pousse-au-regret". Ceux que l'on pourrait appeler les "ifalépafercomça" et les "tunorépadu". Autrement dit, ceux qui n'ont que ces mots à la bouche : "Mais non, il ne fallait pas faire comme ça !", "Tu n’aurais pas dû agir ainsi", ou encore "tu aurais dû me demander d'abord, je t'aurais dit de ne pas le faire"Ah le conditionnel passé ! Voilà un temps peu constructif !.Bref, tous ceux qui se sentent en force pour juger a posteriori une décision prise par un autre. Ces conseilleurs à rebours sont réellement les personnes dangereuses.
Rabat-joie de nature, destructeurs par vocation, ils sont des briseurs d'enthousiasme, des castrateurs de l'initiative. Ils étouffent la fougue et la vitalité de la jeunesse, en inhibent l'énergie et la créativité, et incitent à l'extension de l'indifférence, voire de la rouerie.
Accusé, culpabilisé, l'infortuné décideur n'a plus que le regret comme bouée pour son estime personnelle. "On ne m’y prendra plus" pensera-t-il. C'est bien là le but de la manœuvre.
On ne juge pas une décision a posteriori. Trop facile !
Il faut s'ancrer bien au fond du crâne, et une bonne fois pour toutes, que la qualité d'une décision ne se juge pas aux résultats. C'est ainsi. 
Lorsque le temps est passé, lorsque le contexte s'est précisé, lorsque les premiers résultats ont pointé le bout de leur nez, le jugement est aisé. Les évidences apparaissent. 
Mais on oublie un peu facilement qu'au moment de la décision, celui qui décidait ne disposait pas de toutes les cartes en main. En fait, c'est exactement cela la décision en univers complexe et incertain. On ne dispose pas de toutes les cartes
Pourtant, il faut s'engager. Il faut prendre le risque de choisir. Ou d'éliminer si vous voulez. Décider c'est choisir, mais c'est aussi éliminer. 
 Bien décider, c’est choisir celle qui semble la moins mauvaise des solutions envisageables à ce stade, après évaluation des risques potentiels.
Est-ce le choix le plus opportun ? 
L'avenir nous le dira. Mais le décideur ne peut en aucun cas être mis en cause. 
A moins qu'il n'ait pas tenu compte d'informations disponibles à ce moment. Ah dans ce cas, il est impardonnable. 
Autrement, on ne peut abuser de la position hautement confortable d'être plus avant dans le temps pour juger une décision prise. Trop facile ! Non seulement, le terrain s'est éclairci, mais de plus on dispose de l'expérience apportée par la décision. 
Une bonne décision ne peut se juger a posteriori. 
C'est ainsi.
Alain Fernandez

http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/management/221136395/quest-quune-bonne-decision

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